« Le rire est plus éclatant là où il y a de la nourriture. »

 

Proverbe Irlandais.

 

Dans certains milieux, durant les festivités de fin d’année, aucune dépense n’est épargnée pour préparer une fête digne de ce nom. L’esprit qui anime la pensée de chacun vis-à-vis de ces activités peut être très différent. Cependant, les risques que nous encourons sont les mêmes et sont plus présents que jamais.

« Le rire est plus éclatant là où il y a de la nourriture. »

 Proverbe Irlandais. 

Dans certains milieux, durant les festivités de fin d’année, aucune dépense n’est épargnée pour préparer une fête digne de ce nom. L’esprit qui anime la pensée de chacun vis-à-vis de ces activités peut être très différent. Cependant, les risques que nous encourons sont les mêmes et sont plus présents que jamais. En plus de toutes sortes de dangers qui nous guettent durant ces moments d’exaltation, je voudrais attirer l’attention de nos lecteurs sur le risque croissant d’intoxication alimentaire accidentelle. 

Pour commencer, il est important de ne pas confondre infections intestinales et intoxications alimentaires. D’une part, une infection intestinale est en général causée par un microbe, une bactérie, un virus ou un parasite et son traitement consiste en la destruction de l’agent pathogène parfois avec l’aide d’antibiotiques ou d’antiparasitaires. D’autre part, une intoxication alimentaire est causée par une toxine ingérée dans des aliments contaminés. Cela implique que, le plus souvent, il n’y a pas de germes à détruire, donc pas d’indication pour une antibiothérapie. Le traitement consiste à procurer des soins de base au patient pour contrôler les symptômes et éviter des complications. Une intoxication alimentaire peut rendre très malade et très vite. Les premiers symptômes apparaissent dans les heures qui suivent l’ingestion de la nourriture contaminée et la violence des symptômes dépend de la quantité de toxine ingérée et le type de pathogène concerné.

Le Centre Américain de Contrôle des Maladies (CDC) estime que chaque année, environ 1 américain sur 6 (ou 45 Millions de personnes) est victime d’intoxication alimentaire. De ce nombre gigantesque, 128,000 nécessitent l’hospitalisation et 3,000 en meurent, dû à des aliments porteurs de maladies. Encore plus effrayant est le fait de considérer que ces maladies à transmission alimentaire sont fréquentes, coûtent cher à traiter en dépit du fait que c’est un problème de Santé Publique tout à fait évitable. Le CDC considère que les aliments aussi bien que les boissons sont coupables. Une estimation du coût de ces intoxications alimentaires, calculée par le Département américain de l’agriculture (USDA) corrspond à plus de $15.6 milliards annuellement.

Le risque d’intoxication alimentaire n’est pas identique pour tout le monde. Personne ne peut se vanter d’en être exempt. Cependant, certaines tranches de la population sont plus susceptibles de tomber malades et de développer des complications (formes plus sérieuses de la maladies). Le point commun pour cette tranche à risque de la population est leur capacité diminuée de combattre les germes et les maladies pour des raisons diverses. Au sein de ce groupe, nous rangeons:

Les enfants âgés de moins de 5 ans.
Les adultes de 65 ou plus.
Les gens avec certaines formes d’immunodéficience qu’elle soit maladive ou médicamenteuse. Citons les femmes enceintes, les diabétiques, les cancéreux, les malades du foie et des reins, ainsi que ceux atteint du VIH/SIDA.
La liste des germes le plus souvent coupables de causer ces intoxications sont les Salmonella, Campylobacter, Listeria, Bacillus Cereus et E. coli. Les gens à risque doivent éviter de manger des produits animaliers crus ou pas assez cuits tels que les viandes de bœuf, de porc, de poulet, de dinde ainsi que des œufs et des fruits de mer. Il en va de même pour les végétaux crus ou cuits à la vapeur, du lait ou du jus de fruits non pasteurisé.

Les signes et symptômes d’intoxication alimentaire commencent le plus souvent avec une sensation de ballonnement et des crampes abdominales et comprennent la diarrhée, des nausées et des vomissements. Une consultation avec votre fournisseur en soins de santé est recommandée si vous développez des signes de sévérité comme une fièvre élevée avec des courbatures, des transpirations profondes, du sang dans les vomissures ou les matières fécales, des vomissements fréquents interrompant la réhydratation ou tout simplement une diarrhée qui dure plus de 3 jours. Les signes de déshydratation sont une bouche pâteuse avec une gorge sèche, des sensations de faiblesse et de fatigue, des vertiges en position debout et peu ou pas de production d’urine.  

L’un des plus grands dangers d'intoxication alimentaire est la déshydratation causée par la sudation, les vomissements et la diarrhée. La déshydratation peut causer une détresse vitale nécessitant un séjour à l’hôpital, pour une réhydratation intraveineuse agressive, pareille dans les cas de choléra. Heureusement, le plus grand nombre de cas d’intoxication alimentaire ne sont pas aussi dramatiques et se résolvent de par eux-mêmes dans les 48-72 heures sans interventions médicales après qu’un organisme en bonne santé se débarrasse de l’aliment ou de la boisson contaminée.

Soyons précautionneux avec les aliments.

Déguster des mets succulents en famille et avec les amis peut être l’un des moments forts des fêtes de fin d’année. Même si plus d’un peuvent vouloir aider et contribuer à la préparation des mets, il est cependant sage de diminuer le nombre de gens dans la cuisine. Trop de cuisiniers peuvent augmenter le risque de contamination. Les méthodes hygiéniques simples de manipulation des ingrédients dans la cuisine peuvent protéger toute la famille contre les intoxications alimentaires. Le lavage des mains est de rigueur avant et après la préparation des aliments et aussi quand vous changez de besogne. Par exemple, quand vous avez terminé d’apprêter la viande, vous devez absolument vous laver les mains avant de commencer à couper les fruits ou légumes. Il est donc important de respecter les consignes en matière de salubrité des aliments afin d'éviter de tomber malade.

S’il arrive que l’on soit victime d’une intoxication alimentaire, la base du traitement-maison est la réhydratation. Typiquement, pour un individu immunocompétent, la plupart du temps, un cas d’intoxication ne nécessitera pas plus que des repos au lit et une bonne réhydratation. Prévenir la déshydratation (particulièrement si les vomissements et la diarrhée sont sévères) est la panacée pour maintenir une balance hydro-électrolytique adéquate avec des fluides comme le Gatorade, le sérum oral, l’eau de riz ou la Pédialyte.

Le temps des fêtes est un moment unique. Ne gâchez pas le plaisir du temps des fêtes en éprouvant de la culpabilité quant à votre alimentation. Profitez-en pour essayer de nouveaux aliments et pour prendre des repas en compagnie de gens que vous aimez. Profitez-en également pour vous amuser, vous reposer et prendre soin de vous-même. Ne gardez surtout pas votre faim jusqu’au réveillon, c’est la meilleure façon de trop manger.

Ne vous préoccupez surtout pas de votre tour de taille. Le temps des fêtes doit rester un moment festif. Nul besoin de se culpabiliser. C'est l’alimentation et l’activité physique de toute l’année qui auront un impact sur votre santé et votre poids. Si vous étiez déjà attentifs à ce que vous mangez, il vous sera plus facile de faire face sans culpabilité aux copieux repas du temps des fêtes. 

Soyons vigilants et méticuleux avec la préparation des aliments pour nos familles en cette fin d’année. 

Sur ce, nous vous souhaitons un sain et joyeux temps des fêtes!