Dans une lettre signée le lundi 2 septembre 2024, le Premier ministre Garry Conille réprimande le ministre de la santé publique et de la population, le docteur Brignol Georges Fils, pour non-respect des instruments gouvernementales et des mesures anti-corruption.
Selon le chef du gouvernement, le comportement du docteur Brignol Georges Fils est jugé irrégulier face aux instructions prises par le gouvernement dans son engagement à remettre de l’ordre dans l’Administration publique, assainir les institutions et lutter contre la corruption.
« Je vous informe avoir constaté que, malgré la circulaire No 001 du 25 juin 2024, concernant les mesures pour le redressement de l’Administration publique et la lutte contre la corruption, ainsi que la note de rappel en date du 30 août 2024, de la dite circulaire, vous avez choisi d’ignorer les engagements pris par le gouvernement dans le cadre de la feuille de route de transition pour remettre de l’ordre dans l’administration publique, assainir les institutions et lutter contre la corruption »,écrit-il au ministre.
« Votre comportement reflète une non-conformité flagrante aux instructions du Chef du Gouvernement et une volonté manifeste de vous soustraire à l’application des règles et procédures prescrites par la loi. Ainsi qu’au respect de la politique gouvernementale en vigueur. Je vous rappelle que votre action, si elle n’est pas rectifiée, pourrait entraîner des conséquences juridiques que vous devrez assumer tant sur le plan administratif que pénal », prévient-il dans la correspondance.
En conséquence, les recrutements et promotions effectués par Brignol Georges Fils en dehors des règles établies, ne bénéficieront d’aucun suivi administratif ni des avantages liés au poste et fonctions concernés, affirme-t-il.
Le Premier ministre rappelle aux membres de son gouvernement, que toute action posée en dehors du cadre légal n’engage pas l’État et expose les contrevenants, ainsi que leurs complices, à des sanctions pénales conformément aux articles 5.5 et 5.10 de la loi préventive à la prévention et à la répression de la corruption. Il conseille à chacun d’eux à faire preuve de prudence, de discipline et d’éthique de responsabilité dans l’exercice de leurs fonctions, afin d’éviter de conséquences graves par l’État.