Grandissant dans notre bonne vieille ville des Cayes de la Plaine-du-Fond, je fréquentais régulièrement le No 53 de la rue Général Borgella. Souvent, il m'arrivait de ne pas trouver les mots exacts devant les œuvres d'Alpi , qui pourtant étaient déjà vouées, j'en étais sûr et certain, à une brillante postérité..

Grandissant dans notre bonne vieille ville des Cayes de la Plaine-du-Fond, je fréquentais régulièrement le No 53 de la rue Général Borgella. Souvent, il m'arrivait de ne pas trouver les mots exacts devant les œuvres d'Alpi , qui pourtant étaient déjà vouées, j'en étais sûr et certain, à une brillante postérité...Afin d'écrire une chronique à la fois à la hauteur de son génie, au nom de la polyvalence de l'artiste, je serai prudent et, sans coup férir, je vous invite à entrer dans l’univers «alpien». 

Dès son jeune âge, il n'affiche aucune retenue à manifester son éclectisme. Il introduit la complexité harmonique du jazz à toute une génération. 

La musique intelligente et savante est avant tout son péché mignon. Très tôt, il nous emmène dans des randonnées psychédéliques et spatiales avec Pink Floyd. Il nous introduit aux œuvres du très controversé, avant-gardiste Ornette Coleman, sous l’œil bienveillant et admiratif du sarcastique Hervé Blanchet. 

Il nous permet aussi de nous familiariser avec les génies de la fusion des années soixante-dix, Return to Forever, Weather Report…et surtout il nous expose au génie du guitariste Pat Metheny, l’un des plus reconnaissables de la planète. Son imaginaire est le point de convergence de toutes les formes d’expressions artistiques. Versatile, il est également une bête de scène sur les planches de la Salle Saint-Louis des Cayes. Polyvalent, il anime avec maestria une émission de jazz à la radio, depuis lors, jamais égalée. 

Avant tout, Alpi est un admirateur de la beauté de tous les genres rien que pour la beauté de tous les genres (répétition voulue).

 

Voilà, en peu de mots, l'ambiance dans laquelle il débute sa carrière professionnelle de peintre. Emma Henriquez Piard, la grande amie des pauvres de la ville, est son premier public. Elle l’encourage et finance même sa première exposition, la toute première de la ville. Alphonse Piard père est un intellectuel de belle eau. Avocat du barreau des Cayes, il anime conférences et débats.

 De son père, Alpi hérite cette quête permanente de l'excellence. Dans ce creuset se forge l'identité «alpienne» : le point de convergence de l'école de la beauté et de l’abstrait. Voilà! C'est ça l’univers alpien: un dialogue imaginaire et permanent entre les maîtres (Bernard Séjourné, Jean René Jérôme et Salvador Dali, Francis Beacon). L’univers «alpien» est également la cour des grands classiques: Rubens, Monet, Rembrandt, Velasquez... Ces maîtres européens constituent ses premières grandes influences. En art, il y a toujours un point de référence, et pas des moindres chez Alpi.

Cependant, s'il existe une raison pour laquelle il faut connaître l'artiste et recommander son œuvre, c'est son interprétation du temps, de l'espace, de l'ombre, de la lumière et du mouvement. C’est l’originalité «alpienne». Il saisit au vol la beauté infinie pour la rendre spatio-temporelle. Au fil des ans, son identité se définira de plus en plus autour d'une pluridimensionnalité où la finition et l'épuration sont complices; manifestation classique de la maturité artistique. Mais, avant tout, le monde d'Alpi est celui de la sensibilité artistique d’une « triple résonnance » comme il le dit lui-même. Même la gastronomie n’y échappe pas.

 A toute personne avisée, prenez cette dernière mise en garde très au sérieux, car Alpi n’a pas fini de nous émerveiller. Au nom de la versatilité, son sacerdoce, et de la polyvalence, sa vocation, il est appelé à nous surprendre encore au moment où nous nous y attendons le moins ; et ceci pour le plus grand plaisir des collectionneurs et amateurs d’art. Aussi, je vous recommande de faire une plongée dans l’univers «alpien» en visitant son site www.alpiart.com pour vous familiariser avec la vision tridimensionnelle de ce peintre de talent originaire de notre bonne vielle ville des Cayes qui, hélas, n’en produit pas beaucoup.