L’avènement du progrès touchant les Technologies de l’Information et de la Communication a transformé le monde des communications, le mode d’acquisition de connaissance ainsi que les rapports sociaux. Beaucoup d’auteurs s’accordent sur la croissance exponentielle de l’évolution numérique, de son implication dans tous les domaines de la vie sociale : Éducation, santé, économie, environnement, transport… où son importance devient de plus en plus incontournable.

 

Quand des données statistiques mettent Haïti à nu.

L’avènement du progrès touchant les Technologies de l’Information et de la Communication a transformé le monde des communications, le mode d’acquisition de connaissance ainsi que les rapports sociaux. Beaucoup d’auteurs s’accordent sur la croissance exponentielle de l’évolution numérique, de son implication dans tous les domaines de la vie sociale : Éducation, santé, économie, environnement, transport… où son importance devient de plus en plus incontournable. 

Technophile ou technophobe, un monde sans internet parait à l’évidence inconcevable ; dans cette perspective, des institutions publiques et privées soutiennent des projets à travers le monde pour la promotion de l’émergence d’une culture numérique. Les citoyens doivent aujourd’hui avoir des compétences numériques minimales pour s’informer, se divertir, communiquer, faire des transactions bancaires, s’orienter dans les rues, etc. En résumé, pour être considéré comme étant numériquement alphabétisé, il faut une maitrise de certains outils, la connaissance de certains logiciels, une compréhension de certaines formes symboliques en plus d’un certain niveau de capacité cognitive. 

La révolution numérique bouscule plus d’un et  change la réalité sociale, l’une des principales conséquences c’est l’intensification de la fracture numérique entre les pays, entre les citoyens d’une même nation, voire les membres d’une même famille. Dans ce cas, l’alphabétisation serait ce processus visant à réduire cette fracture en dotant à chacun les compétences et aptitudes nécessaires et l’analphabétisme ce manque de compétence, de connaissance des outils numériques. 

Quand on pense au numérique, il y a une chose dont on ne peut s’en passer qui constitue la base même de tout ce que nous trouvons sur l’internet, c’est l’information. Par extension on utilise aussi le terme anglais « data » qui signifie « donnée ». Ce qui nous intéresse le plus dans ce cas précis ce sont les informations statistiques, qui jouent un rôle immense dans la prise de décision des institutions à la manière dont elles confèrent une idée claire dans la direction à prendre dans leur prestation de service, dans leur lutte contre la corruption, dans la planification, dans la gestion de stock, etc. 

Un rapport publié le 11 Février 2021 par « We are Social » en partenariat avec « Hootsuite » nous présente un ensemble d’informations qui poussent à la réflexion et donne une idée relativement considérable du retard d’Haïti par rapport au reste du monde, mais aussi, à en lire entre les lignes des informations qui peuvent se constituer en indices de notre état socioéconomique fragile, précaire et déplorable.

La population mondiale s’élève à environ 7,83 milliards ; 4,66 milliards se connectent à l’internet et 4,20 sont actif sur les réseaux sociaux. Dans la population de la caraïbes 62% utilise l’internet et 51% est actif sur les réseaux sociaux. Facebook, Youtube, Whatsapp, Facebook Messenger et Instagram sont les Cinq (5) applications les plus utilisées.  

La population Haïtienne est approximativement 11,47 millions, 4,28 millions soit 37% de cette même population utilise Internet, 20% de cette même population est actif sur les réseaux sociaux, sachant que l’âge moyenne de cette même population est 24 ans ; donc, une population très jeunes.

99.2% de la population connectée utilise leur téléphone pour se connecter à l’internet, et en moyenne la vitesse est respectivement 21.03 Mbps pour les téléphones et 13,62 Mbps pour les ordinateurs. Le navigateur le plus utilisé est Google Chrome (77.7% du trafic vers le web).   

Dites-moi ce que vos jeunes font sur Internet, je vous dirai dans quelle direction va votre société. Dans la barre de recherche de Google voici les 20 mots les plus utilisés : Traduction, Haïti, Google, Comment, Whatsapp, Paryaj Pam, Video, Définition, Download, Tiraj, Météo, Facebook, Tiraj Rapid, Liga, Real Madrid, Coronavirus, Barcelone. 

Sur Youtube le 20 requête les plus faites dans la barre des recherches : Film, Film Complet, Film Complet Français, Orpheline, Music, Roody, Roody Roodboy, Film Complet, Le secret, Enposib, Musique, Passion, Mizik, El Diablo, Toi mon amour, Elle a tout gâché, Baky, Fantom, Kadilak, les larmes du paradis. 

A quoi est-ce que vous pensez en remarquant les recherches les plus faites sur internet par la majorité des jeunes haïtiens ?  Sommes-nous alphabétisés numériquement ? Sommes-nous conscients de la potentialité de l’internet et des avantages dont nous pouvons en tirer?

Il ya certes d’autres variables qu’il faut considérer, on ne saurait prétendre que tous les haïtiens ne savent pas comment en tirer les bénéfices de l’internet, mais cela doit nous faire penser à l’éducation numérique de nos enfants, de nos jeunes, de l’orientation que nous donnons à leur utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication.

Le numérique satisfait en effet des besoins primaires comme celui de communiquer, mais peut permettre également de résoudre certains problèmes majeures de notre société que ce soit dans les domaines de la santé et de l’environnement, pour ne citer que ceux-là… L’Internet pour le jeune haïtien doit valoir plus qu’un outil de loisir.