Oui, on a compté deux morts par balle aujourd'hui mardi 23 août parmi les manifestants dont un à Mercy, tout près de l'aéroport Antoine Simon, et un autre dans les parages de Dexcia. On a également enregistré un blessé assez grave, toujours par balle dans le quartier de Derrière Fort.
Oui, on a compté deux morts par balle aujourd'hui mardi 23 août parmi les manifestants dont un à Mercy, tout près de l'aéroport Antoine Simon, et un autre dans les parages de Dexcia. On a également enregistré un blessé assez grave, toujours par balle dans le quartier de Derrière Fort.
La journée d’aujourd’hui était donc plus dure que celle d'hier. Pas une seule voiture n'a traversé la rue Cartagena, bloc Ti Gabion. Les motos taxis étaient très rares. Les gamins ont occupé la rue en jouant au foot ball. Les rares piétons très pressés sont de temps en temps dérangés par les fortes détonations d'armes automatiques qui arrivent à leurs oreilles.
La zone était occupée en partie par des patrouilles fixes de policiers UDMO dépêchés sur les lieux pour défendre et protéger les dépôts de nourritures de la CARITAS. Mais, un peu plus tard les pillards ont eu gain de cause. Et les dépôts de Caritas sont pillés par cette population affamée qui n'a donc plus d'oreille.
À Charpentier, à Dexcia, à Vernet, la Police a dû déployer et employer les grands moyens pour maîtriser les gens. En ville, dans les rues Nicolas Geffrard Sténio Vincent, les gens ont voulu attaquer et piller le commerce des gens qui, disent ils vendent les marchandises trop chères. Là encore, la PNH a dû déployer tout son savoir pour éviter cela. Très tard dans la soirée, nous avons appris que Le Market de Oriole à Dexcia a été pillé et incendié.
Les autres communes dont Maniche, Camp Perrin, Chantal, Ducis, Arniquet, Saint Jean Du Sud, Port Salut et toutes la Zone Côtière sont restées coupées des Cayes. Cette situation qui, semble-t-il, durera encore quelques jours, ne devrait pas continuer ; car elle va exaspérer la population qui ne sait déjà à quel Saint se vouer après seulement deux jours. Les gens ne peuvent pas tenir. L'État, à travers les autorités départementales, devrait trouver un modus operandi pour faire cesser à temps cette escalade de grèves accompagnées de manifestations violentes qui a tendance à se nationaliser ; car Petit Goâve, Grand Goâve étaient paralysées aujourd'hui. Il en est de même de l'Artibonite, du Plateau Central, du Cap Haïtien et même de Limonade.