“Toute la vie, notre milieu est notre éducation, et un éducateur à la fois sévère et dangereux”.
Paul Valéry.
Pour cette année scolaire 2020, COVID19 sera un éducateur à la fois sévère et dangereux.
A bon entendeur salut!
Quand il plait aux hommes de taire leur humanité commune et mettre en exergue leurs différences, et
se diviser en suivant la géographie, la couleur, la religion, la nationalité, les possessions…et que sais-je.
L’humanité a démontré une capacité académique illimitée pour inventer des différences sans substance
et faire flèches de tout bois.
“Toute la vie, notre milieu est notre éducation, et un éducateur à la fois sévère et dangereux”.
Paul Valéry.
Pour cette année scolaire 2020, COVID19 sera un éducateur à la fois sévère et dangereux.
A bon entendeur salut!
Quand il plait aux hommes de taire leur humanité commune et mettre en exergue leurs différences, et se diviser en suivant la géographie, la couleur, la religion, la nationalité, les possessions…et que sais-je. L’humanité a démontré une capacité académique illimitée pour inventer des différences sans substance et faire flèches de tout bois. Les différences qui divisent l’humanité sont aussi diverses que l’humanité elle même. Point n’est besoin de les citer dans le context socio-politique mondial actuel.
Cette différence et cette division dont nous parlons , étant une invention humaine de toute pièce n’ont jamais été efficacement infusées à la nature. Notre écosystème planétaire ne reconnaît aucune base pour ces différences fallacieuses et divisions destructrices. Pour en témoigner avec éloquence, la nature nous envoie COVID19, avec pour mission de traiter tous les hommes en égaux. Ainsi avons nous commencé à voir mourir les hommes et les femmes sans tenir compte de leur ignorance, leur richesse, leur teint, leur religion ou leur niveau d’éducation. Certains disent avec un tant soit peu de discernement, que le COVID19 est le grand égalisateur”.
Les nations de la terre ont toutes affronté cette pandémie, chacune à leur manière avec pour but principal de sauver leur population. Certains ont eu plus de succès que d’autres, cependant nous sommes tous en campagne. Ce mois-ci, avec la rentrée scolaire et universitaire, la ligne de front dans la guerre contre COVID19, s’est déplacée pour résolument se positioner dans nos Centres Éducatifs.
Si nous allons devoir protéger nos écoliers et étudiants et par ricochet protéger l’ensemble de la population, quel protocole sanitaire devons nous adopter? Le bon sens indique déjà la nécessité de porter des masques, d’observer la distanciation physique et les règles d’hygiène renforcées.
Notre rêve d’une rentrée des classes réussie commence avec le rôle des parents, décrit comme "essentiel" et ceci constitue un avant-goût des conditions requises, vu que ce sera une rentrée des classes encore plus exigeante que jamais.
Les parents doivent s’engager avant tout à s'abstenir d’envoyer leurs enfants à l'école si ces derniers ou autres members de la famille présentent des signes et symptômes évocateurs du COVID19 tels que: fièvre (38°C ou plus), frissons, toux, difficultés respiratiores, courbatures, extrême fatigue (asthénie), angine de gorge…
Il serait idéal pour les familles qui vont envoyer leurs enfant à l’école de se mettre en confinement strict durant les 2 semaines précédant le jour de la rentrée.
Ces mêmes engagements de responsabilité sociale doivent être rrespectés par le corps professoral, l’équipe administrative et de soutien.
Tout intervenant extérieur ne peut avoir accès a l’enceinte dans les bâtiments scolaires, avant de s'être nettoyé et désinfecté les mains, et porté un masque de protection.
Dans les espaces clos (salles de classe, bibliothèque, dortoir...), les règles de distanciation physique peuvent être modifiées lorsqu’il n’est pas matériellement possible de les pratiquer. Néanmoins, les espaces clos doivent être organisés de manière à maintenir la plus grande distance possible entre les élèves. A ciel ouvert, la distanciation physique ne s’applique pas quand le port du masque est suivi avec rigueur. Cependant, les élèves de plus de 8 ans doivent porter le masque de protection, dans les espaces clos et extérieurs, en déplacement ainsi que dans les salles de classe lorsque la distanciation physique ne peut être garantie et qu’ils sont placés face à face ou côte à côte.
Les gestes-barrière doivent être pratiqués en permanence, partout, et par tout le monde. Ce sont les mesures de prévention individuelles les plus efficaces contre la propagation du virus dont nous nous disposons. Voir encadré.
Le lavage des mains est essentiel. Il consiste à laver vigoureusement à l’eau et au savon toutes les parties des mains pendant 30 secondes. Le séchage ensuite se fait à l’air libre ou en utilisant une serviette en papier à usage unique. Les serviettes à usage collectif sont dangereuses et donc à proscrire. À défaut, l’utilisation d’une solution hydroalcoolique peut être envisagée. Dans les écoles primaires, elle se fait sous l’étroite surveillance d’un adulte. Le lavage des mains est impérative au moins: à l’arrivée, avant chaque repas, après l’utilisation des toilettes, avant de rentrer chez soi et dès l’arrivée au domicile. Le lavage des mains aux lavabos peut se réaliser sans mesure de distanciation physique si les moyens ne le permettent pas.
Le port du masque pour tous est obligatoire dans les situations où la distanciation d’au moins un mètre ne peut être garantie dans les espaces communs de l’établissement, notamment les corridors et les salles des professeurs.
Le port du masque peut être moins strict pour tout le personnel durant les heures de classe à l’école maternelle. Un ajustement similaire peut être envisagé si la distance réglementaire est respectée en primaire, aux collèges ou aux lycées. Lorsqu’on n’est pas en train de l’utiliser, le masque peut être soit suspendu à une accroche isolée, ou stocké dans une pochette individuelle aérée.
Pour les élèves, nous recommandons les suivantes:
A l'école maternelle, le port de masque est à proscrire.
A l’école primaire, le port du masque n’est pas recommandé mais des masques doivent être disponibles pour les enfants présentant des symptômes dans l’attente de leur départ de l’établissement scolaire.
Pour les collégiens/lycéens, le port du masque est obligatoire lorsqu’une distanciation d’un mètre ne peut être garantie en milieu clos comme à l’extérieur. C’est aussi obligatoire pendant leurs déplacements ainsi que dans les salles de classe lorsque la distanciation d’un mètre ne peut être respectée et qu’ils sont placés face à face ou côte à côte.
Le brassage des élèves, les regroupements et les croisements importants doivent être évités autant que possible. Les arrivées et les départs doivent etre particulièrement étudiés pour limiter au maximum les regroupements d’élèves et/ou de parents. Les membres du personnel ainsi que les collégiens et les lycéens portent un masque durant leurs déplacements.
La ventilation des classes et autres locaux doit être fréquente (toutes les trois heures) et doit durer au moins 10 à 15 minutes. Répéter ce processus au moins trois fois par jour avant l’arrivée des élèves, durant les récréations et la pause méridienne ainsi que le soir pendant le nettoyage des locaux. Les classes doivent être vidées durant les récréations.
Le nettoyage et la désinfection des locaux et matériels sont une composante essentielle de la lutte contre la propagation du virus. Un nettoyage des sols et des grandes surfaces (tables, bureaux) est réalisé au minimum une fois par jour. Un nettoyage à fond des surfaces les plus fréquemment touchées par les élèves et le personnel dans les salles, ateliers et autres espaces communs (comme les poignées de portes) est également réalisé au minimum une fois par jour. Alors que les tables du réfectoire sont nettoyées et désinfectées après chaque service.
Haiti: En note spéciale, la menace planétaire du COVID19 n’a pas eu les effets escomptés en Haïti. A la surprise de plus d’un, Haiti a jusqu’à présent pu tirer son épingle du jeu, avec moins de disruption et de victimes que prévues. D’après le plus récentes données statistiques publiées par le Ministère de la santé publique et de la Population (MSPP), Haïti a connu moins de 200 décès qui correspondent à un taux de létalité de moins de 2.5%. Nous ne disposons pas de données scientifiques évidentes pour expliquer l’apparente bénignité de la pandémie en Haití. Cependant notre folklore haïtien est déjà riche en explications anecdotiques les unes plus judicieuses et généreuses que d’autres. Voir encadré du MSPP.
Nous voulons cependant constater ceci: En Haiti, la majorité des salles de classes sont déjà naturellement aérées. Une adaptation minimale sera donc nécessaire. Nous encourageons cette initiative communautaire pour créer des stations de lavage des mains partout ou les eaux courantes feraient défaut. La vulgarisation du recyclage des récipients d’huile de cuisine avec un petit robinet et le tout rempli d’eau chlorée peut s’avérer efficace et salvateur. Je pense que cette petite adaptation du savoir-faire haïtien face à une pandémie meurtrière, peut être aussi rémunérateur que le sérum oral contre la déshydratation infantile.
L'éventualité d'une seconde vague: Le spectre d'une seconde vague est réel et plane toujours sur l’année scolaire. Et on s’interroge tous sur les scénarios possibles en cas de reprise de l'épidémie. La décision logique serait la reprise des cours en ligne ou avec un format hybride, dépendamment de la gravité de la situation.
Ce guide sanitaire pour la rentrée scolaire dans lcontexte du Covid-19 peut sauver des vies ainsi que toute l’année scolaire. La mise en œuvre de ces prescriptions nécessite une collaboration très étroite entre les services de l’éducation nationale, locale et de la société civile.
Pour cette année scolaire 2020, COVID19 sera un éducateur à la fois sévère et dangereux. A bon entendeur salut!