L’Histoire d’Haïti ressemble à un pan de Ciel clair de lune ponctué de multiples étoiles lumineuses, captivantes à souhait parmi les corps célestes… des astres ternes, luxuriants, éblouissants, incandescents, époustouflants…

 

Certaines étoiles sont plus brillantes et étincelantes que d’autres luminaires dans le firmament au gré du temps… d’émergentes qui naissent, des filantes qui meurent… évanescentes en de rares et précieux éléments. Elles tardent à obtenir l’onction suprême du Graal cosmique, l’aval d’explosions intersidérales pour se fédérer en Constellations pérennes. Les marins, pilotes, astronomes, astrophysiciens, astronautes… les étudieront à dessein alors que les astrologues-magiciens les consulteront en oracles divinatoires

L’Histoire d’Haïti ressemble à un pan de Ciel clair de lune ponctué de multiples étoiles lumineuses, captivantes à souhait parmi les corps célestes… des astres ternes, luxuriants, éblouissants, incandescents, époustouflants…

Certaines étoiles sont plus brillantes et étincelantes que d’autres luminaires dans le firmament au gré du temps… d’émergentes qui naissent, des filantes qui meurent… évanescentes en de rares et précieux éléments. Elles tardent à obtenir l’onction suprême du Graal cosmique, l’aval d’explosions intersidérales pour se fédérer en Constellations pérennes. Les marins, pilotes, astronomes, astrophysiciens, astronautes… les étudieront à dessein alors que les astrologues-magiciens les consulteront en oracles divinatoires

Haïti, depuis le 1er janvier 1804, a porté et accueilli en son sein légion d’hommes de valeur et de femmes prodigieuses, des êtres talentueux dignes d’éloges, des intelligences supérieures, des génies remarquables hors du commun, sublimes, exceptionnels…

Il suffit de parcourir des livres d’histoire, des journaux d’époque et en être édifié : Thomas Madiou, Beaubrun Ardouin, Anténor Firmin, Démesvar Delorme, Amiral Killick, Massillon Coicou, Jean Price Mars, Dantès Bellegarde, Duvivier Hall, Deschanel Franklin, Monseigneur Jean Louis Collignon, Pradel Pompilus, Frère Raphaël Bérou, Roger Gaillard, Alain Turnier, Georges Corvington, Georges Anglade, Albert Mangonès, Émile St Lot, Roger Dorsainville, Lesly François St Roc Manigat…

Ici-bas, disait Fénelon, l’homme s’agite mais Dieu le mène !

Ce sont les bonnes idées et les moins bonnes qui mobilisent les peuples. Les bêtises humaines occasionnent elles des guerres et des dommages collatéraux.

Les politiciens… les tenants du savoir, du pouvoir, des moyens de production de la richesse… se sont dès la naissance d’Haïti combattus âprement avec férocité.

Ils se sont octroyés des privilèges, se sont accaparés de biens pour s'entre-déchirer et s'entretuer. Ils ne se sont pas entendus, ne lésinant pas sur les issues létales. La fin de l’autre justifiant les voies ignominieuses.

Ce cycle violent et sanguinaire se poursuit inlassablement jusqu’ en 2022.

Le 17 octobre 1806, l’Empereur Jean Jacques Dessalines succomba face à la coalition des Généraux Alexandre Pétion, Henri Christophe, Gérin et les autres; le Président Jean Pierre Boyer dut partir en exil ainsi que l’Empereur Faustin 1er Soulouque…

Le Président Louis Étienne Lysius Félicité Salomon Jeune secondé par le général François St Surin Manigat du parti nationaliste “le plus grand bien au plus grand nombre” allié aux Piquets du Sud avec Mériser Jean-Luce ou Jeannis de Jacmel entre autres, finirent leur vieux jours en France ayant mis à mort dans l’assaut de Miragoâne Jean-Pierre Boyer Bazelais exsangue… matant dans un rivière de sang l’insurrection des libéraux de Jacmel “le pouvoir aux plus capables” d’Edmond Paul, d’Alcibiade Pommayrac, d’Alcius Charmant… le 22 septembre 1883.

Le Président Florvil Hippolyte trucida à qui mieux mieux ses adversaires; le Général Président Nord Alexis eut la tête du Général Mérisier Jeannis coupée ; le Président Vilbrun Guillaume Sam fit pire avec le général Charles Oscar au pénitencier national en feu renfermant près de 300 prisonniers dont les quatre frères Polynice…

Après l’occupation américaine en 1934 la lutte fratricide reprit de plus belle vers 1945… l’accès au Pouvoir, à la magistrature suprême de l’Etat, une tare séculaire malgré l’encadrement légal voté en assemblée ; en dépit des chartes constitutionnelles en vigueur régissant la République …“ Konstitityon se papye  Bayonèt se fè “  Que le plus fort, le plus puissant gagne et fasse régner sa loi !  Sa ki mouri zafè a yo.

C’est dans ce cadre traditionnel mortifère au climat politique chimérique, hostile et délétère… d’Haïti, pays sous-développé où sévissent fatidiquement l’ignorance, la haine et les archaïsmes… au passé chaotique et tragique… qu’en l’année 1960 l’on retrouva dans l’arène politique le Dr Jacques Stephen Alexis, Médecin Neurologue, Politicien et Écrivain célèbre, tenir tête et interpeller avec panache le Dr François Duvalier Médecin, Ethnologue, Écrivain prolifique, Politicien retors, autocrate rompu, au pouvoir constitutionnel établi depuis sa victoire  aux urnes des élections de 1957,

Avec la bénédiction des votes de l’Armée, satisfaite, par le truchement de son chef hiérarchique le général Antonio Kébreau, l’ayant remporté haut la main sur ses adversaires : Louis Déjoie en exil, Clément Jumelle décédé, Daniel Fignolé exilé… L’emprise de sa férule avec le corps paramilitaire des VSN créé s’y raffermit après avoir anéanti les protagonistes avec l’aide de ses partisans, et jugulé la tentative de coup d’état du 28 au 29 juillet 1958 perpétré par le capitaine Alix Pasquet,les lieutenants Henri Perpignan et Philippe Dominique.
 

Insoumis et frondeur mais élégant le Dr Jacques Stephen Alexis le fut ; exaspéré des méthodes d’investigation, d’espionnage, d'intimidation et de persécution des services secrets du gouvernement dans sa correspondance manuscrite, conservée et léguée à la postérité.

                                  https://elsie-news.com/article-12343092.html

Il va sans dire que le Président, Dr François Duvalier, et ses hommes de main n’intimidaient point… mais pas du tout le Dr Jacques Stephen Alexis, né aux Gonaïves le 22 avril 1922. Haïtien intègre, homme vertical de qualité, humaniste visionnaire et idéaliste de conviction.


Fier descendant en lignée directe par sa mère Lydia Nonez (Françoise Barthélémy?) du fondateur de la nation, l’Empereur Jean-Jacques Dessalines 1er; elle-même la digne épouse métisse du Père légitime, né aux Gonaïves en 1889, Me Stephen Mesmin Alexis.

Journaliste, Historien, Commis de l’Etat ayant collaboré, dépendant des gouvernements éphémères : Oreste Emmanuel Zamor, Davilmar Théodore Oreste, Vilbrun Guillaume Sam, puis sous l’occupation américaine avec les Présidents : Philippe Sudre Dartiguenave, comme Diplomate de carrière en 1926, Louis Borno, Eugène Roy, Sténio Vincent jusqu’à Elie Lescot, Paul Eugène Magloire, Léon Dumarsais Estimé ?

Homme de lettres, auteur du Nègre Masqué 1933, dramaturge du Faisceau et auteur du “ Black libertador, the life of Toussaint Louverture “ qui fut traduit en anglais par William Sterling 1949.

Le fils, Jacques Latour Alexis, plus tard Jacques Stephen Alexis.; très jeune à Paris vers 4 ans au Collège Stanislas puis à 8 ans fréquenta l’Institution St Louis de Gonzague des FIC rue du Centre, P-au-P jusqu’à la terminale.

Médecin formé à la Fac de Médecine de l’UEH qu’il entreprit à l’âge de 18 ans.

Entre-temps il publia un essai sur le Poète Surréaliste des “Jets lucides,” Hamilton Garoute, très bien reçu par la critique. Se lia d’amitié en 1921 avec un mentor aîné Jacques Roumain marxiste, fondateur du PCH, auteur des “Gouverneurs de la Rosée” ; rencontra en 1922 le grand Poète Cubain Nicolas Guillén et avec des camarades de la revue la Ruche René Dépestre, Gérald Bloncourt, Théodore Baker, Georges A. Beaufils, Laurore St Juste, Gérard Chenet, Anthony Lespès… il publia maints articles choc sous le pseudonyme de Jacques la Colère.

“ Aux âmes bien nées la valeur n’attend pas le nombre des années “ disait Rodrigue dans le Cid de Pierre Corneille.


De jeunes intellectuels impliqués, engagés dans la culture sociale et la politique de leur pays lancèrent les cinq glorieuses avec René Dépestre, Gérald Bloncourt, Anthony Lespès? et Jacques Stephen Alexis pour contribuer activement à la révolution de 1946 qui renversa le gouvernement d’Élie Lescot.

Le pouvoir politique conquis de cette victoire, par ces braves intellos et fougueux révolutionnaires en herbe d’obédience marxiste-léniniste fut subtilisé au profit des militaires et de la classe politique contemporaine.

Alexis fut arrêté et emprisonné brièvement sous Lescot avec Dépestre et aussi au cours des élections puis gracié par le nouveau Président élu Léon Dumarsais Estimé qui leur offrit, aux deux, une bourse d’études à Paris.

Ayant été reçu la même année Docteur en Médecine, sur conseil de son père qui craignit pour la vie de son énergique fils unique au tempérament incisif, il alla parfaire ses études médicales comme spécialiste en Neurologie à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris sous la direction du Professeur Théophile Alajouanine en 1946, où il séjourna jusqu’en 1954.

Il s’inscrivit au Parti communiste français, fréquenta Louis Aragon, se lia d’amitié avec Pablo Neruda, Jorge Amado, rencontra Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, le Romancier Richard Wright... voyagea, épousa Françoise Montès, multiplia ses contacts à travers le monde. Eut quelques échanges littéraires musclés avec son ancien compagnon de lutte René Dépestre. Ils finirent par se rapprocher après la chute de Fulgencio Batista le 31 décembre 1958 au profit de la Révolution Castriste avec el Che.

Il séjourna à Cuba quelque temps pendant et après la révolution populaire victorieuse… se lia au Dr Ernesto Guevara, el Che, médecin dentiste Argentin d’origine Juive par sa mère, qui lui fit cadeau d’une Mitraillette selon les dires de Dany Laferrière Haïtiano-Canadien de l’Académie Française.

Au cours de ses multiples périples à travers le monde il rencontra Ho Chi Minh le dirigeant communiste vietnamien à Irkoutsk, des dirigeants africains et d’autres compagnons à Bucarest.

Socialiste de l’aile marxiste-léniniste, fondateur du Parti pour l’Entente Populaire PEP en octobre 1959, il visita en 1960 l’URSS de Nikita Khrouchtchev et fut reçu à Pékin en Chine par Mao Tsé Toung.

Écrivain prolifique ayant à son actif Compère Général Soleil -1955, qui rata de peu le prix Goncourt ; son essai de jeunesse sur le Poète Surréaliste Hamilton Garoute des Jets Lucides à l’âge de 18 ans ; Les Arbres Musiciens -1957, l’Espace d’un Cillement -1959, Romancéro aux Étoiles -1960, le Manifeste (de la deuxième Indé-pendance) du PEP… des bouquins de grande littérature édités par Gaston Gallimard en France. Et la suite de l’Espace d’un Cillement, découvert très récemment par un éditeur, l’Étoile Absinthe – 2017.

Médecin de la plèbe, homme de lettres et d’action un tantinet opiniâtre, excessif et obstiné vers son objectif, son idéal… peu enclin à son bien être personnel, dédaignant, méprisant les dangers, invincible… Jacques-la-Colère mais surtout Jacques-sans-Peur, il en a payé le prix, de sa vie à 39 ans en 1961 au retour de son exil forcé d’Haïti en 1960.

Revenant du Nord de Cuba préparé mais peu équipé paraît-il, il participa à un débarquement armé stratégique limité, avec quatre camarades, pour initier le processus dans le but ultime de renverser le régime dictatorial du Dr François Duvalier, à Bombardopolis ou au Môle St Nicolas…

Patriote de conviction et de certitudes, esprit vif et brillant, intellectuel aiguisé, politicien actif et futur homme d’État ? Cultivé, épris de liberté et de nobles idéaux pour le peuple haïtien et les autres congénères du monde…

Il a peut-être voulu, avec ses connaissances étendues appliquées méthodiquement et des tactiques de guérilla laborieusement approfondies avec assiduité, en hardi stratège marxiste accompli et aguerri… aidé de quatre vaillants combattants d’idéologie commune non membres du PEP dont Charles Adrien Georges, Guy Béliard, Hubert Dupuis-Nouillet, Max Monroe… réitérer l’exploit épique “ hasta la victoria final de los Camilo  Cienfuegos, Ernesto Guevara, los Hermanos Castro Raúl y Fidel… y otros compañeros comandantes en la guerrilla contra el gobierno del Presidente Fulgencio Batista (26 Julio 1953 al 31 Diciembre 1958) “

Capturé et fait prisonnier, et visiblement torturé (photos-archives) par les partisans zélés du régime en place de la région qui les attendaient selon l’hypothèse vraisemblable de sa fille Mme Florence Alexis puis, dit-on, embarqué sur un bateau à Dame-Marie près de Jérémie, à destination des cachots de Fort-Dimanche ou du Palais national à Port-au-Prince…? Il disparut depuis… En Avril 1961, 21-22 ?

Une simple note laconique du Gouvernement du Dr François Duvalier en fera mention par la suite.

Lui survécurent, entre autres, sa fille Florence Alexis, née en Mars 1950-51, de sa première épouse Françoise Montès, et, son fils Jean-Jacques Stephen Alexis AKA Jan Jak, Artiste, né en Octobre 1959, de sa seconde épouse Andrée Roumer, la nièce d’Émile Roumer, Poète Jérémien-*marabout de mon cœur. Sa sœur aînée Alta Alexis.

Son père, Me Stephen Mesmin Alexis, mourut en 1962 à Caracas.

Jean Stanley Augustave, Haïtien, est de la Plaine du Fond des Cayes, du Sud
d’Haiti.

Études :
Jardin d’enfants chez les Soeurs de Sainte Marguerite d’Youville aux Gabions.
Écoles Primaire et Secondaire des F.I.C. : -Collège Frère Odile …

Biographie