Le futur n'est plus prédictible. Selon mes propres observations, le taux de réalisation des prédictions est, semble-t-il, inversement proportionnel à la taille des microprocesseurs . Au fur et à mesure que ceux-ci deviennent de plus en plus petits, donc plus puissants, les technologies qui les intègrent se rapprochent d'un seuil où la réalité concurrence vigoureusement la fiction avant de la dépasser. Les nanotechnologies permettent de réaliser des calculs d'une complexité incommensurable à des vitesses fulgurantes. Les résultats de ces calculs alimentent l'économie mondiale et suscitent des politiques publiques. De ce fait, elles ouvrent la voie à un champ de possibles quasi infini. Leur développement est la base de savoirs infinis et effroyables . D'où la raison pour laquelle, à moyen terme, le futur devient impossible à prédire. La rationalité est en passe d'être diluée dans une multitude de possibles ou est prisonnière des méandres d'un labyrinthe aux issues incertaines.
Aussi, nous sommes à l'heure où l'homme et la civilisation sont envahis massivement par des outils technologiques dont ils n'ont plus tout à fait le contrôle. Par conséquent, l'homme n'arrive plus à prévoir son propre avenir sur le moyen terme. Les projections qu'il faisait il y a 50 ans se sont révélées justes. Aujourd'hui, en raison de l'invasion massive et qualitative des microprocesseurs dans sa vie quotidienne, il a perdu cette nécessaire capacité de se projeter dans un futur qui va au-delà de 10 ans . La boîte à pandore est désormais bien ouverte et personne ne peut la refermer.
Le Dr Frankenstein du 21e siècle n'a rien d'un médecin mais tout d'un ingénieur. La guerre des microprocesseurs que se livrent les USA, la Chine, la Russie ,l'Iran et leurs alliés actuellement ne sera gagnée que par l'intelligence artificielle. C'est la seule prédiction possible à mon humble avis. Et ça craint