Le CoV-2 bénéficie de la chance des débutants. Il nous a surpris impréparés et vierges, sans anticorps ni vaccin. Le seul vaccin dont nous disposons est une forme un peu désagréable de prudence.
Paolo Giordano.
Covid19 a boulverse l’ordre des choses dans le monde entier. Ceci ne sera nulle part plus evident que lorsque l’UNICEF aura renverse leur pilosophie de toujours “vacciner d’abord les enfants qui en ont le plus besoin”. Avec COVID19, les enfants cette fois ci, seront les derniers.
Selon les donnees de l’UNICEF, la vaccination sauve deux à trois millions de vies chaque année. En protégeant les enfants contre les maladies graves, les vaccins jouent un rôle essentiel dans l’éradication des décès évitables d’enfants. Les programmes de vaccination de l’UNICEF constituent également un filet de securite pour repérer les enfants laissés pour compte par les systèmes de santé, ainsi qu’à leur mère. En 2019, 14 millions d'enfants n'ont reçu aucun vaccin. Ce sont entre autre des enfants pauvres et marginalisés, ceux-ci qui contribuent a comprometre les avancées réalisées dans d’autres domaines de la santé materno-infantile. Plus de 1,5 million d’enfants meurent chaque année de maladies pouvant être évitées grâce à la vaccination.
Pour ce qui est de la vaccination contre COVID19, le probleme est plus pressant, plus complique et la bataille devra se gagner sur deux fronts. D’abord, nous avons besoin d’un bon vaccin et ensuite nous devrons convaincre la population de l’accepter et de se faire vacciner. Pourquoi ces efforts sont-ils nécessaires?
A priori, c’est quoi un bon vaccin? Nous avons beaucoup d’examples de bon vaccins parmi lesquels choisir. Cependant, La panacee est le vaccin contre la poliomyelite. Ce vaccin est classe gagnant pour ces 3 raisons:
Son efficacite n’a jamais ete mise en question.
Son absence complete d’effets nuisibles.
L’aisance de son inoculation. C’est aussi facile que de mettre une goutte de sirop sur la langue d’un bebe.
En bonus: laissez moi vous dire aussi qu’une mauvaise hygiene feco-orale dans une population favorise la propagation et l’efficacite du vaccin. L’immunite Communautaire peut s’elever jusqu’a 100%.
Le potential du succes d'une nouvelle vaccination contre le COVID19 est tres eleve. Deja nous nous disposons d’information preliminaires prometeuses. Cependant, je dois avouer que la raison de mon optimisme n’est pas purement medicale. D’un point de vue essentiellement scientifique et medicale, nous savons que la communaute de chercheures mondiales n’a jamais ete aussi bonne et aussi diverse. Nous devons egalement penser a compter sur leur niveau de collaboration tout en etant competitive. Les raisons qui poussent ces scientifiques a se concentrer sur la tache du moment et de se depasser abondent. Ces raisons vont de l’orgueil personnel, la recherche d’une reputation mondiale et pourquoi pas l’appat du gain.
L’argent est utilize comme stratégie visant à orienter et à harmoniser les activtiés des parties prenantes aux niveaux communautaire, national, régional et mondial. Grâce à un effort collectif, les pays et les partenaires concernes concrétiseront le projet planetaire. Pour le moment on peut dire avec raison que le financement de la guerre vaccinale anti-COVID19 est au rendez-vous.
La raison pour moi de ne pas être complètement optimiste est que, tous les jours, l'on n'arrête pas de nous dire qu’on est en train de se dépêchez pour trouver ce vaccin. Aujourd’hui nous n'avons aucune idée concernant l'arbitrage de cette précipitation. Je suis complètement inquiet que cette course contre la montre, aux dollars et a la renommée vont diminuer l’austérité les contrôles de qualité nécessaire et requis.
D’un autre côté, supposons que nous gagnons cette bataille et que nous avons un vaccin de très bonne qualité. On ne peut pas encore crier victoire à cause de la supposée mauvaise réputation des vaccins et de la suspicion grandissante dans la population. Il faudra donc qu'en fait convaincre la population à accepter ce vaccin, ce qui s’avèrera a gagner une autre guerre, celle de l'information. Beaucoup se demandent donc avec raison, qu’en est-il de cette problématique des vaccins, fausses rumeurs ou vrai débat?
Les fausses rumeurs et croyances erronées sont de vraies entraves à la santé publique et individuelle. Aujourd’hui, plus de 40% des Français déclarent avoir une opinion défavorable de la vaccination. Certaines décisions en termes de politique de santé n’ont pas améliorer la situation et notre couverture vaccinale se porte mal. Et les projections de l'utilisation de la vaccination contre COVID19 en patiront certainement.
Une bonne partie du problème repose sur le fait que le débat sur les maladies causées par la vaccination n’a pas tant lieu dans le monde médical mais surtout sur Internet où les foules s’entre déchirent : 19500 résultats sur Google pour la MFM, contre 98 sur PubMed. Ces résultats sont grossis par des articles tapageurs sur des sites web mentant sur les recommandations de OMS. L’opinion scientifique du specialiste a peut ou pas de valeur compare a celui de l’homme de la rue. L’homme de la rue, sur Internet, a l’air d’un ignorant savant suivi par une foule d’ignorants ignorants. Cette même polémique vis-à-vis du controle de l’information qui influence la mouvance de l’opinion publique fait rage. Un gagnant incontestable n’est pas pour demain. Les mesures autoritaires d’ obligation de vacciner ne suffiront pas. Cette obligation est une solution sur le court terme et elle a le désavantage d’augmenter la suspicion des populations, autant envers les autorités sanitaires que l’industrie du vaccin en général. Que faire donc pour diminuer la défiance generale envers la vaccination? L’obligation est une mesure destinée à répondre à une situation d’urgence. Oui, nous sommes dans une situation d’urgence mais pour combien de temps?
En premier lieu et dès aujourd’hui, il est urgent de donner une réponse aux inquiétudes de la population à propos des vaccins, des succès, des interrogations qui persistent et des échecs de la vaccination, afin de ne pas laisser le doute s’installer. Il s’agit de rétablir la confiance mutuelle et ne pas laisser Google répondre à des questions adressées d’abord aux autorités sanitaires et qui bien souvent restent sans réponses. On pourrait, par exemple, instaurer un siège pour les représentants de la société civile dans les différents comités sanitaires, afin que les routes de la communication soient doubles et transparentes. Une communication sur le fonctionnement des autorités sanitaires au niveau national serait également intéressante. Comment sont prises les décisions ? Sur quels critères ? Qui finance les autorités sanitaires ? Comment sont financés la recherche et le développement ?
Il faudrait aussi renforcer les connaissances des médecins qui sont en première ligne. Cela implique de communiquer de façon régulière avec un message simple et clair sur les études et les résultats d’investigation à propos des vaccins. Une grande majorité d’entre eux ne sont pas capables aujourd’hui de répondre aux questions des patients en ce qui concerne la vaccination.
Enfin, il est également important de rétablir une éducation sanitaire à la population tout au long de la scolarité, par le biais d’une communication moderne et adaptée à l’âge, utilisant les médias sociaux et les médias traditionnels.… Il est temps de penser a des communications innovantes. Il est temps de se servir de l’esprit critique de la communaute comme une bonne chose pour nous permetre à tous d’avancer, pour entrevoir une nouvelle dynamique à notre objectif commun : vivre vieux et en bonne santé. Le chemin est encore long.
Vision futuristique de la vaccination: Le vaccin de demain se veut thérapeutique et pourrait à terme apprendre au système immunitaire déjà atteint de se débarrasser de certains cancers (mélanomes) ou du SIDA. Pour qu’une campagne de vaccination fonctionne, il est nécessaire d’avoir un système de santé planetaire fonctionnel. Alors et alors seulement, notre vision d’un monde où chacun, où qu’il se trouve et quel que soit son âge, bénéficie pleinement des vaccins pour sa santé et son bien-être sera a notre portée.
