La menstruation est un phénomène cyclique et répétitif dans la vie de la quasi-totalité des filles et des femmes en âge de procréer. Elle est un processus physiologique, sain et normal. Pourtant, elle est vécue comme un cauchemar par les filles et les femmes dans les pays à faibles revenus comme Haiti.

La menstruation est un phénomène cyclique et répétitif dans la vie de la quasi-totalité des filles et des femmes en âge de procréer. Elle est un processus physiologique, sain et normal. Pourtant, elle est vécue comme un cauchemar par les filles et les femmes dans les pays à faibles revenus comme Haiti. Nous parlerons ici beaucoup plus des enjeux et calamités pour les adolescentes et les jeunes filles à l’école.

De nos jours, les fillettes ont leur ménarches (premières règles), à un plus jeune âge. Donc, elles se retrouvent plus désemparées face au manque de services d’appui et de conseil pour bien vivre la menstruation qui est malheureusement « source de honte, de stigmate et de silence » pour beaucoup. 

L’hygiène menstruelle, autrement dit, la gestion de la menstruation en toute sécurité et dans le respect de la dignité, est d’autant plus problématique pour les femmes et les filles qu’elle demeure largement absente des interventions en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène (EAH) et des programmes de santé reproductive et d’éducation. Aujourd’hui encore, des petites filles en milieu scolaire, vivent chaque mois une calamité par rapport à la précarité des services et des infrastructures pour répondre à leurs besoins spécifiques, notamment en matière d’hygiène de la menstruation.

Au nombre des problèmes rencontrés par les écolières qui ont leurs menstruations, on peut citer :

♦ Le coût élevé des serviettes hygiéniques surtout pour les petites filles issues de famille à faibles moyens socio-économique,
♦ La mauvaise qualité des serviettes hygiéniques,
♦ L’absence d’endroit approprié pour se changer,
♦ Le manque d’eau et d’autre produits pour se laver,
♦ L’inadéquation des installations pour la gestion des déchets,
♦ Le manque d’accès à des médicaments pour soulager les douleurs (analgésiques),
♦ Un accès limité et/ou biaisé aux services d’écoute-conseil-orientation.

Ces problèmes ont des conséquences critiques sur la santé, le bien-être et tout le développement intégral des filles comme l’absentéisme à l’école, provoqué par le sentiment de gêne, de honte, ou par les douleurs.

En fait, la menstruation, c’est quoi ?

♦La menstruation est l’élimination mensuelle du surplus des parois de l’utérus chez les femmes en âge de procréer, sous l’influence des hormones. 
♦ Les règles se produisent en moyenne tous les 28 jours.
♦ Les saignements des règles peuvent durer 5 à 7 jours, parfois plus, parfois moins.
♦ La perte moyenne de sans pendant la menstruation est de 35 ml.
♦ En cas de perte excessive de sang (plus de 80 ml.), on parle de ménorragie.
♦ Il est habituel pour les filles et les femmes de ressentir des crampes au moment de la menstruation.
♦ Les douleurs mensuelles intenses sont appelées dysménorrhées.
♦1 femme sur 10 souffre de dysménorrhées et ce phénomène est plus répandu chez les femmes de moins de 30 ans.
♦La ménarche est le nom donné aux premières règles d’une jeune fille et elle survient autour de l’âge de 11-12 ans.
♦ La ménopause est la fin des règles et elle se produit en général entre 45 et 55 ans.

Depuis 7 ans, le 28 mai est décrété Journée mondiale de l'hygiène menstruelle. Le symbolisme attaché à ce jour est le suivant : le 28 du mois, comme les vingt-huit jours d'un cycle menstruel. Le mois de mai, 5e mois de l’année, ce qui correspond au nombre de jours moyen de la durée des règles. C’était là l'idée à l'origine de la première campagne lancée en mai 2013 par l’organisation non gouvernementale WASH United, baptisée May #MENSTRAVAGANZA, et qui avait pour thème le cycle menstruel. 

Quelques considérations pratiques pour la gestion de l’hygiène de la menstruation :
♦ La promotion de serviettes hygiénique de qualité et à bas prix,
♦ La conception d’installations sanitaires adaptées,
♦ L’amélioration de l’accès à des médicaments anti-douleurs,
♦L’améliorations des connaissances et du niveau d’éducation et de l’accès aux services appui-conseil.

Pour le plein épanouissement de nos filles, parlons avec elles et agissons avec elles !