*GRAN PANPAN* - FEU DE PAILLE - *BRI SAPAT*
*GRAN PANPAN* - FEU DE PAILLE - *BRI SAPAT*
Il est parfois gratifiant de se référer à des adages populaires: twou manti pa fon, ou gen twou nan manch, kaka jé pa linèt, tout ce qui brille n’est pas or, sa jé pa wè kè pa tounen… afin de bien appréhender, cerner, démystifier des codes trompeurs, de faux-semblants; démasquer en porte-à-faux ces acteurs démagogues hauts en couleur, que l’on qualifierait d’Olibrius en l’exercice honorable d’importantes prestigieuses fonctions de grands commis de l’État ou des carrières professionnelles, bien établis pourtant depuis des lustres; continuellement en représentation, versatiles tels des caméléons *(tankou kèk aganman) rompus en trompe-l’œil et tours de passe-passe.
Dans la société, certains congénères pourraient être consternés par l’effritement des vertus, la désuétude de la moralité, la déliquescence des mœurs; l’impiété ambiante et galopante observée dans des temples de pays riches d’Occident, désertés au profit de centres commerciaux, de lieux de divertissement ou d’abrutissements; d’entreprises en expéditions farfelues, en randonnées exotiques et autres pôles d’attraction, loufoques et dangereux ? Mais cependant, malgré: l’indifférence affichée, une soi-disant béate complaisance ou ignorance, des préjugés, la suffisance, l'infatuation, la présomption, l’ego hypertrophié, surdimensionné, la sotte vanité apparente des uns…
Le mépris, le dédain, le snobisme, l’arrogance, l’outrecuidance, la condescendance, la mégalomanie exacerbée, le narcissisme ou l’heureux orgueil confortable des autres… En dépit d’intempestives fanfaronnades, éclatantes bravades et doctes vantardises, de concepts athéistes, de certitudes hypothétiques et illusoires, de théories ténébreuses et nihilistes, d’un factice savoir d’avant-gardiste, de la science expérimentale étiquetée lumineuse voire infaillible, d’un vain post-modernisme à l’air du temps, de la perversité notoire, de la légèreté proverbiale, de rébellion du superbe, de trésors fabuleux, de pseudo-puissance aux piliers de craie, de la gloriole d’invincibilité, d’auréole de magnificence, de la fierté de la honte…
L’humain avec célérité redécouvre généralement et retrouve illico une foi innée, de naissance, en l’Être supérieur immatériel de sa croyance naturelle… quelle qu’elle soit; une Entité abstraite impalpable au-delà de ses sens physiques et intellectuels, reliée à sa Psyché, en laquelle il se fie et se confie comme par réflexe. L’aide de dernier recours pour l’aider et l’accompagner à surmonter les épreuves de la vie courante, ses afflictions et tribulations; ipso facto, devant le malheur impitoyable et l’adversité impavide, les maladies mortelles, les pandémies et catastrophes effroyables, les cataclysmes majeurs, les guerres épouvantables, les calamités, la mort imminente inexorable… se rappelant intuitivement dans sa lucidité d’être fragile et précaire de mortel que*l’humain n’est vraiment grand qu’à genoux devant l’Éternel, son Créateur* Sagesse.
Cela, en silence, dans son for intérieur… rare est celui qui l’admettra, s’en confessera publiquement: tel l’urgent combat de spiritualité qu’il s’est livré, Michel Onfray, aux prises avec l’infarctus cardiaque suivi d’un accident vasculaire cérébral quelques années plus tard, ce prolifique écrivain athée, philosophe activiste ou alors la conversion miraculeuse du grand philosophe nihiliste Éric-Emmanuel Schmitt sauvé in extremis d’une hypothermie fatale durant son safari en Afrique, perdu, esseulé malencontreusement du groupe d’aventuriers aux dédales des dunes de sable au désert du Sahara. Il a depuis embrassé le Christianisme, une religion monothéiste des trois contemporaines, avec le Judaïsme et l’Islam ; lesquelles sont archi-populaires à travers la planète, reléguant à la traîne, en nombre d’adeptes, l’Hindouisme polythéiste et le Bouddhisme du Prince et Ermite Siddharta Gautama à l’icône au Bouddha, sans dieu unique véritable, déterminé et identifié.
L’un des éminents philosophes et écrivains Français du 20e siècle, distingué en 1964 du prix Nobel de littérature qu’il déclina avec éclat, en ses principes, le fameux professeur Jean-Paul Sartre, marié à la très célèbre auteure agrégée de philosophie, Simone de Beauvoir, parmi bien d’autres savants, érudits, scientifiques reconnus et farouches athées… avait promptement retrouvé sa foi d’enfant du Dieu de sa croyance native en la confession familiale. Il rédigea à la Noël de 1940 un texte vibrant d’amour, de tendresse et de ferveur chrétiennes à l’égard de la Sainte Famille du Petit-Jésus, le Christ Rédempteur, en l’honneur de l’Emmanuel, l’Enfant à l’Étoile de Bethléem des bergers et milliards de Chrétiens; répondant ainsi selon ses explications justificatives au vœu de codétenus croyants, christianisés parmi d’autres :*Gitans, Juifs d’Abraham, Musulmans à Mahomet, Polythéistes, Païens, Animistes, Bouddhistes, Protestants, Athées, Ag-nostiques… angoissés et terrifiés; soldats emprisonnés amochés, éclopés, traumatisés, décharnés et désespérés… presque désincarnés en sursis des pelotons d’exécution, des chambres à gaz et des fours crématoires.* Lui-même étant prisonnier de guerre des Allemands, en ces funestes cellules de camps de concentration et d’extermination du 3e Reich du Führer Adolf Hitler à Auschwitz puis à Buchenwald.
Théâtralité ou dandysme oblige, il se rebiffa contre cette prétendue faiblesse à la Noël de 1940 prestement… après sa libération en mars 1941 suivie de l’Armistice général obtenu, signé par les belligérants et les alliés vainqueurs de la deuxième guerre mondiale en mai 1945.
Ce libre-penseur avait repris depuis la posture de superbe vainqueur, de surhomme immanent plutôt que de surhomme transcendant de Friedrich Nietzsche, célèbre penseur et écrivain philosophe, pionnier de cet existentialisme triomphant, prônant que Dieu est mort et ce bonheur hédoniste matérialiste de la domination, la luxure des sens et l’orgueil de l’esprit dans le monde…Aux dépends de la ringarde et futile morale chrétienne, musulmane, juive et d’autres valeurs dites conservatrices d’origine bouddhiste, vaudouesque, hindoue, chamanique, animiste, indienne,
indigène, polythéiste, extra-terrestre… d’une quelconque récompense, de rétribution des bonnes actions charitables, des œuvres de justice et de contributions bénéfiques à la communauté répertoriées tout le long d’une vie. Une forme de Paradis céleste promise après la mort temporelle, dorénavant orientée de manière dogmatique vers une désintégration organique corporelle physique suivie d’anéantissement total, final de l’être au sein de la Terre matricielle régulée sous le Cosmos.
Le philosophe dit athée n’a jamais eu, à part la mode du temps, l’apanage exclusif de la Vérité absolue, du vernis inestimable de la précieuse Sagesse, de l’Intelligence lumineuse, de la parfaite Connaissance, d’une robuste Santé ni non plus celui inné ou acquis du rare Jugement, sûr et aiguisé comme l’ont prétendu à mots couverts:*René Descartes, Baruch Spinoza Polythéiste tels Socrate et Platon; Karl Marx, Marcel Proust, Albert Camus, Arthur Schopenhauer, Raymond Aron, Jacques Stephen Alexis, Aimé Césaire, Stephen Hawking, astrophysicien quantique, une célébrité mondiale aux USA.*
C’est une démarche archi difficile quasi-hermétique pour identifier et révéler la foi ou les valeurs spirituelles chez des penseurs et intellectuels de renom du monde. C’est souvent complexe voire compliqué de pénétrer le cœur de ces maîtres concepteurs. Il y a eu également de remarquables penseurs, d’excellents philosophes ayant une foi déterminée ou indéterminée, des scientifiques croyants:*Søren Kierkegaard, Auguste Comte, St Augustin, St Thomas d’Aquin, Blaise Pascal, Charles-Louis de Secondat Baron de Montesquieu et de la Brède; Max Weber, Vilfredo Pareto, Léopold Sédar Senghor ; Albert Einstein, physicien quantique, mathématicien de génie, père des lois de la relativité, de l’énergie atomique par la scission nucléaire, Cheikh Anta Diop et Frankétienne.*
Certains ténors doutant de l’existence ou de la non-existence d’une force, puissance, connaissance, intelligence, énergie invisible éternelle, Être supérieur suprême, omnipotent, omniscient, omniprésent, invisible, éternel et infini qui serait le-la maîtresse de l’Univers créé visible et invisible, sont eux-mêmes des agnostiques, des agnostiques athées ou agnostiques croyants tels que :*François Marie Arouet-brillant Voltaire, Alexis de Tocqueville, Thomas Hobbes, Emile Durkheim, David Hume, Jacques Roumain, Marcus Boni Teiga et Hubert Reeves, astrophysicien quantique Canadien, un contemporain toujours vivant...*
Le professeur agrégé de Philo., Jean-Paul Sartre, juché au piédestal, confiant en son aura de Maître Philosophe Existentialiste, Pontifex Maximus un tantinet pédant, avait choisi délibérément d’enfiler à nouveau, pour l’histoire, son manteau écarlate d’apparat, tout flamboyant et scintillant de jactance.
Maudit orgueil… tenace et irréductible !