L'éducation est l'arme la plus puissante qu'on puisse utiliser pour changer le monde.

Nelson Mandela

L’éducation est un enjeu décisif de l’avenir d’un pays, car elle est nécessaire à sa prospérité. Pour les collectivités et les nations, les citoyens éduqués sont à la base des progrès économiques et sociaux durables, puisqu’ils contribuent et participent aux changements et aux développements en cours.

 

"L'éducation est l'arme la plus puissante qu'on puisse utiliser pour changer le monde"
                                                                                                                                              Nelson Mandela 


L’éducation est un enjeu décisif de l’avenir d’un pays, car elle est nécessaire à sa prospérité. Pour les collectivités et les nations, les citoyens éduqués sont à la base des progrès économiques et sociaux durables, puisqu’ils contribuent et participent aux changements et aux développements en cours. Alors, ne serait-on pas en droit de se demander pourquoi l’éducation, l’un des principaux vecteurs de croissance d’une nation, n’est pas au centre des préoccupations majeures de l’état haïtien ?  

Un bref coup d’œil jeté sur le panorama du système éducatif haïtien nous conforte dans l’idée que l’éducation est, depuis des lustres, laissée pour compte par nos dirigeants. Sur le terrain, l’éducation de nos jeunes est laissée en grande partie à l’initiative privée. Ce qui a donné et donne lieu à un système éducatif à deux vitesses : les plus nantis dans les bonnes écoles privées et les moins fortunés dans les écoles publiques et privées de bas niveau.  

Où sont donc passées nos bonnes vieilles écoles publiques d’il y a 40 ans ?  Je me rappelle encore les établissements scolaires dans la ville des Cayes. On y retrouvait en majorité des écoles publiques, congréganistes ou laïques, qui ont fait leur renommée à travers les années. Qui ne se souvient pas des Sœurs de Sainte-Anne, de la Providence, de la Charité s’il vous plaît, de la Ruche, de la Sainte-Famille et des Frères du Sacré Cœur ? Sans oublier les écoles laïques comme Sémiramis Télémaque, Claire-Heureuse, Charles Lassègue, Michel Lazarre, Dumarsais Estimé, Lycée Philippe Guerrier. Certaines de ces institutions pouvaient se vanter d’être de la même trempe que des écoles privées, telles l’Externat St-Joseph (Saint-François-d ’Assises), les Frères de l’instruction chrétienne, le Collège St-Jean, le Collège Horace Poléus Sanon, pour ne citer que celles-là.. 

Mais, à présent, triste est de constater ce foisonnement d’écoles privées, installées dans des bâtisses de fortune, sans électricité, où l’éducation est traitée comme un simple produit pour la vente. L’état haïtien s’en balance. À cause de la multiplication de ces écoles et du manque de contrôle de l’état, on assiste à un processus de privatisation et de dérégulation du système éducatif haïtien. Pour citer la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) très engagée en Haïti, 92 % des écoles primaires sont privées… De 2001 à 2006, la part du budget national consacré à l’éducation est passée de 17% à 10%. La situation est-elle bien différente en 2019 ? Certainement pas !

De ce fait, combien d’enfants en âge scolaire ne feront pas leur rentrée en classe au mois de septembre ? Combien de parents doivent, malheureusement, se résoudre à garder leurs enfants à la maison, ne disposant pas de ressources financières suffisantes ni ne pouvant compter sur une quelconque aide de l’état? 

Amis xaraguayens, chers compatriotes, l’éducation permet aux enfants de pouvoir échapper à la pauvreté, de faire entendre leur voix dans leur communauté et de bénéficier de meilleures opportunités pour leur avenir. L’accessibilité à l’éducation, à une éducation gratuite et de qualité, se doit d’être un droit pour les enfants et les jeunes, et donc un devoir pour l’État. 

Ce sont les jeunes qui réaliseront les grands changements de demain. Ne l’avez-vous pas encore compris ? Nous avons donc la responsabilité de leur permettre de se tracer une voie pour qu’enfin leur voix puisse être entendue.