Afin de marquer la date du 26 septembre qui représente la journée mondiale de la contraception, la Fokal s’est associée à l’initiative du collectif pour les droits en santé sexuelle et reproductive (DSSR) pour organiser une causerie en ligne ce lundi 27 septembre autour du thème « Politique publique et accès des jeunes à la contraception : un parcours du combattant ». Dr Reynold Grand'Pierre du MSPP et Laetitia Saint-Louis du DSSR ont été les intervenants.

 

Afin de marquer la date du 26 septembre qui représente la journée mondiale de la contraception, la Fokal s’est associée à l’initiative du collectif pour les droits en santé sexuelle et reproductive (DSSR) pour organiser une causerie en ligne ce lundi 27 septembre autour du thème « Politique publique et accès des jeunes à la contraception : un parcours du combattant ». Dr Reynold Grand'Pierre  du MSPP et Laetitia Saint-Louis du DSSR ont été les intervenants.

En Haïti, l’éducation sexuelle reste un sujet tabou, surtout s’il faut parler des mesures contraceptives. En effet, pour inverser cette tendance et interpeller les acteurs,actors, Fokal et DSSR  lancent une campagne de sensibilisation à la contraception et aux rapports sexuels sécurisés. Le droit à la contraception fait partie de l’ensemble de droits spécifiques « Le droit d’accès à la contraception, ne peut être ni négocier, ni renoncer, c’est un droit qu’on peut exercer en toute liberté sans interférences d’un individu ou d’une autorité locale. Les autorités ont pour obligation de le reconnaître, de le protéger, de le respecter et de le promouvoir. » déclare Laetitia Saint-Louis, avocate au Collectif pour les droits en santé sexuelle et reproductive.

En raison du fait que ce droit entraîne des conséquences sur nos vies et sur la communauté, l’État devrait établir un cadre par l'adoption ainsi que la  mise en œuvre d'une politique publique.  Cette politique publique devra être constituée d’un ensemble de mesures concrètes comme de lois, la ratification de la convention internationale et la mise en place des structures pour desservir la population, des centres de santé par exemple, plaide l'avocate. Laetitia Saint-Louis souligne que le consentement sexuel, des jeunes entre 15 et 18 ans, n'est pas prévu dans la législation haïtienne alors qu’une bonne partie de cette tranche d’âge jouisse d’une vie sexuelle clandestine. 

D’un autre côté, le Dr Reynold Grand’Pierre propose qu’on doit remplacer la planification familiale par contraception.

 

C’est extrêmement difficile de parler de planification familiale avec des adolescents entre 15 et 18 ans, parce qu’ils n'ont pas encore atteint l’âge ni la maturité que requiert une vie de couple. La contraception à cet âge doit être une priorité de santé « D’autant plus que la grossesse chez l’adolescence, est généralement à risque pour la jeune fille et entraîne des conséquences socio-économiques souvent négatives. » précise le Dr Reynold Grand’Pierre. 

Malgré la sexualité des mineurs fait l’objet de nombreux paradoxes et contradictions en Haïti, le Dr Reynold Grand’Pierre propose  des méthodes de contraception aux jeunes pour combattre la grossesse précoce. « Le préservatif représente la seule méthode la plus utilisée en Haïti, tandis que la méthode d’implant et de pilule donne une protection beaucoup plus large que les condoms. »