Le mois d'août est un mois très important dans l'histoire de notre pays. Nous ne pouvons pas nous empêcher de penser à nos ancêtres et au «Congrès du Bois Caïman».
En effet, Dans la nuit du 14 au 15 août 1791, alors que l'esclavage régnait dans toute sa brutalité, il se produisit dans la riche colonie de Saint Domingue, un événement qui marqua le début de la fin d'un ordre mondial basé sur la cruelle exploitation de l'humain par l'humain. Trois siècles d'abus physiques et psychologiques n'avaient pas réussi à détruire l'humanité de ces hommes et femmes de race noire qui avaient en commun le langage de la dignité humaine, l'amour de la liberté. Ce gigantesque événement historique que certains historiens appellent encore "Cérémonie du Bois Caïman" mérite d'être vu comme les premiers pas d'une importante révolution que le monde s'acharne encore à ignorer.
Le mois d'août est un mois très important dans l'histoire de notre pays. Nous ne pouvons pas nous empêcher de penser à nos ancêtres et au «Congrès du Bois Caïman».
En effet, Dans la nuit du 14 au 15 août 1791, alors que l'esclavage régnait dans toute sa brutalité, il se produisit dans la riche colonie de Saint Domingue, un événement qui marqua le début de la fin d'un ordre mondial basé sur la cruelle exploitation de l'humain par l'humain. Trois siècles d'abus physiques et psychologiques n'avaient pas réussi à détruire l'humanité de ces hommes et femmes de race noire qui avaient en commun le langage de la dignité humaine, l'amour de la liberté. Ce gigantesque événement historique que certains historiens appellent encore "Cérémonie du Bois Caïman" mérite d'être vu comme les premiers pas d'une importante révolution que le monde s'acharne encore à ignorer.
Les vrais historiens d'aujourd'hui refusent de parler de "Cérémonie du Bois Caïman". Pour eux, ce brave Congrès ne fut ni un vulgaire rendez-vous de sorciers ni une macabre soirée de magie noire, comme se plaisent à décrire les historiens d'une certaine époque et d'une certaine tendance, ainsi que les racistes insensibles face aux actuels problèmes d'Haïti. Pour eux, nous sommes une nation maudite parce que nos ancêtres ont défait l'esclavage grâce à un pacte avec Satan.
L'un des principaux organisateurs du rassemblement fut Boukman. Ce nom décidément anglais (book man) nous confirme qu'il fut un esclave venu de la Jamaïque, et qu'il était toujours vu avec son livre. Le livre en question était le Coran. L'historique rassemblement eut donc lieu "Nan bwa kay Imam”. Il n'est pas étonnant que nos premiers historiens aient complètement émasculé nos héros, et banalisé leurs exploits. N’oublions surtout pas que nos premiers livres d'histoire furent écrits soit par des Français ou par des gens qui n'avaient aucun mal à répéter après eux.
Ce monde qui se proclame épris de liberté et de justice, devrait célébrer chaque année avec nous ce courageux rassemblement qui fut une déclaration d'amour à la liberté universelle, celle de tout être humain.
Aujourd'hui encore, alors que notre pays titube dangereusement au bord du chaos, le grand rassemblement nan "Bwa kay Imam” nous offre un vibrant exemple d'entente entre hommes et femmes qui, le dos au mur, firent triompher la dignité humaine.
Aujourd'hui, nous saluons L'historique «Congrès du Bois Caïman» comme l'authentique première déclaration universelle des droits de l'homme.