« En Haïti, il y a une période où les tremblements de terre se font en cascade. Je me pose la question aujourd’hui est-ce que nous ne sommes pas dans cette période de tremblement en cascade ». Telles sont des questions posées par l'ingénieur-géologue Claude Prépetit lors d’une conférence donnée à C3 Éditions le 3 septembre.

 

« En Haïti, il y a une période où les tremblements de terre se font en cascade. Je me pose la question aujourd’hui est-ce que nous ne sommes pas dans cette période de tremblement en cascade ». Telles sont des questions posées par l'ingénieur-géologue Claude Prépetit lors d’une conférence donnée à C3 Éditions le 3 septembre. 

Après 12 janvier 2010 (date du séisme qui a ravagé Port-au-Prince), on a installé un réseau de surveillance sismique dans le pays, déclare l’Ingénieur. Près de 500 séismes de magnitude 1 à 4,9 sont enregistrés dans le pays au cours de l’année 2020, informe le Directeur des Mines et de l’Énergie qui se donne un satisfecit quant à la capacité d’Haïti à surveiller les secousses sismiques. L’épicentre de ces séismes enregistrés au cours de ces dernières années se trouve dans plusieurs endroits, ce qui fait qu’on affirme qu’Haïti est un pays tectonisé, poursuit Monsieur Prépetit qui se passe de présentation dans le domaine de sensibilisation sur le tremblement de terre en Haïti.   

Selon les données enregistrées entre janvier et décembre 2020, le Nord’Ouest figure en tête de liste des zones où les séismes sont les plus fréquents. On en enregistre 168 sur 499 pour tout le pays, soit plus de 33%. Le Sud’Est et l’Ouest viennent respectivement en deuxième et troisième position avec 130 et 98 tremblements de terre, énumère le géologue dans cette activité où une poignée de participants était présente.  

Le plus récent séisme en Haïti (magnitude 7,2 sur l’échelle de Richter)  est enregistré le 14 août dernier. Son épicentre se situe à 6,5 km de l'Asile, précise l’auteur du livre « La face cachée de la cathédrale de Port-au-Prince ou l’histoire d’une symphonie inachevée ». 

Des comportements à adopter

Pour laisser un pays mieux exposé aux dégâts des tremblements de terre, de nouvelles mesures doivent être prises et de nouveaux comportements à adopter. Faire des études de microzonage (ce qui commence d’être fait) ; avoir des plans de prévention, de ressources sismiques (PPRS) au niveau de chaque commune ; appliquer les recommandations du micro zonage sismique ; introduire dans les écoles des programmes sur l’environnement ; appliquer le code de construction en vigueur, recommande le sismologue Claude Prépetit.