Ceux et celles qui ont été témoins de cet événement se souviennent certainement de cette date qui marque d’une tâche d’huile la mémoire de tout le monde ; en particulier de tous les haïtiens. Cette date rappelant la funeste tragédie ayant entrainé un nombre jusqu’ici difficile à énoncer avec exactitude.
Ceux et celles qui ont été témoins de cet événement se souviennent certainement de cette date qui marque d’une tâche d’huile la mémoire de tout le monde ; en particulier de tous les haïtiens. Cette date rappelant la funeste tragédie ayant entrainé un nombre jusqu’ici difficile à énoncer avec exactitude.
On pleure encore aujourd’hui les pertes en vie humaines, on déplore encore aujourd’hui les dégâts matériels de ce jour, on remémore encore plus avec émotion et un arrière-goût d’absinthe la disparition brutale de nos bien-aimés parents, enfants, frères, sœurs et amis. Il nous sera quasi impossible de quantifier ces pertes énormes qui nous laissent sans voix avec l’amertume dans l’âme.
On se demande peut-être pourquoi ces aléas naturels qui surviennent causent autant de dégâts ici ; est-ce notre façon de construire ? Est-ce la manière dont on fait l’éducation qui pourrait éventuellement nous préparer à ces situations ? Les questions sont nombreuses et les réponses ne peuvent se permettre d’être aussi simples que les questions.
Alors qu’on sympathise avec ceux et celles qui pleurent leur proches ; encore faut-il rappeler le nombre immense de personnes en situation d’handicap qui vivent avec les séquelles du séisme sans assistance psychosociale et/ou économique.
Quel espoir avons-nous quand on remarque 11 ans après les débris des bâtiments effondrés toujours étalés dans nos rues ? Pour combien de temps devra-t-on attendre l’accomplissement des promesses de reconstruction ? La reconstruction concerne-t-elle uniquement les bâtiments ? Qu’en est-il de notre mentalité ?
Chaque peuple à un moment crucial de son histoire se trouve face à l’obligation ultime de prendre en main sa destinée, que fera Haïti ?