Une femme en âge de procréer sur 10, de partout dans le monde, est touchée par l'endométriose. Cette maladie chronique, et parfois récidivante représente un calvaire pour les femmes et peut même avoir des répercussions sur leur santé mentale. En cette journée mondiale de l'endométriose, découvrons ensemble cette pathologie peu connue et souvent mal appréhendée dans notre société.

Une femme en âge de procréer sur 10, de partout dans le monde, est touchée par l'endométriose. Cette maladie chronique, et parfois récidivante représente un calvaire pour les femmes et peut même avoir des répercussions sur leur santé mentale. En cette journée mondiale de l'endométriose, découvrons ensemble cette pathologie peu connue et souvent mal appréhendée dans notre société.

Chez nous en Haïti, et chez les noirs en général, nous avons souvent tendance à considérer les douleurs menstruelles – appelées dans le langage médical « dysménorrhée » – comme normal. Pourtant, des pathologies comme l'endométriose peuvent être à l'origine de ces douleurs et ces dernières peuvent affecter de façon négative le quotidien des femmes.

L'endométriose est une maladie très complexe qui se caractérise par la présence du tissu endométrial ou pseudo endométrial à l'extérieur de l'utérus. Cela signifie que le tissu endométrial qui normalement doit se retrouver dans la cavité utérine de la femme se retrouve dans d'autres organes qui eux, se trouvent à l'extérieur de cette cavité. 

Nous parlons alors d’organes comme la vessie, les intestins, le péritoine (membrane qui tapisse l'intérieur de l'abdomen et qui recouvre les organes) et plus rarement, le thorax ou le diaphragme. Ces tissus (on parle du tissu endométrial et pseudo endométrial) qui se retrouvent au mauvais endroit vont, sous l'influence hormonale subir une inflammation et provoquer des adhérences. Jusqu’à présent, les causes de cette pathologie sont mal connues mais les personnes ayant eu un faible poids à la naissance, les femmes qui on eu leurs premières règles assez tôt, celles qui ont des règles abondantes et qui n'ont pas encore enfanté, ou qui sont en sous-poids sont plus à risque de développer l'endométriose.

C'est une maladie qui s'accompagne généralement de fortes douleurs lors des règles et aussi lors des rapports sexuels, des douleurs pelviennes chroniques et dans près de 30% des cas, d'infertilité. Les douleurs de l'endométriose sont très fortes, souvent invalidantes et ne sont pas calmées par les antis inflammatoires habituels comme le diclofénac, l'ibuprofène etc... Parfois d'autres symptômes sont ressentis comme des ballonnements abdominaux, des saignements de l'utérus.

Malgré son caractère complexe, et des moyens diagnostics difficiles, l'endométriose reste l'une des maladies les plus communes en gynécologie et qui, par-dessus tout, affecte grandement la qualité de vie des femmes. Il importe donc de toujours consulter un personnel médical qualifié dès l’apparition de tout symptôme suspect. Les douleurs menstruelles ne sont pas « normales »,  il faut toujours penser à avoir recours à des soins de santé de qualité face à tout problème gynécologique. En cette journée mondiale de l'endométriose, sensibilisons le plus de personnes sur cette maladie afin de mieux l'aborder et mieux la soigner.

A propos de

Pouchenie Blanc

Pouchenie Blanc est étudiante en médecine et en sciences juridiques, rédactrice, et critique littéraire. Passionnée de lecture et activiste des droits humains, sa plume est une arme de formation, de dénonciation et d'information. 

Elle a fait …

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