Combien de fois n’avons-nous pas entendu évoquer, lors d’échanges entre Haïtiens, le nom de la ville de Camp-Perrin ? Qui n’a jamais entendu parler de fèt Kanperen ou bien de fèt Sent-Ann ? En effet, cette ville pittoresque et si calme, située à 22 km au nord de la ville des Cayes, fait la fierté de ses citoyens qui ne tarissent pas d’éloges sur sa beauté, son charme et sa convivialité.
Combien de fois n’avons-nous pas entendu évoquer, lors d’échanges entre Haïtiens, le nom de la ville de Camp-Perrin ? Qui n’a jamais entendu parler de fèt Kanperen ou bien de fèt Sent-Ann ? En effet, cette ville pittoresque et si calme, située à 22 km au nord de la ville des Cayes, fait la fierté de ses citoyens qui ne tarissent pas d’éloges sur sa beauté, son charme et sa convivialité. Alors, point n’est besoin de vous convaincre de mon choix de la ville de Camp-Perrin comme l’une des villes modèles du département du Sud et d’Haïti en général.
Aux dires de plus d’un, Camp-Perrin a la réputation d’être une ville paisible. Il m’a été aussi confié que, même en période de crise politique, la ville garde son calme éternel. Dans un tout autre registre, il est reconnu que même durant les périodes les plus chaudes, il y fait toujours frais. C’est l’une des raisons d’ailleurs pour lesquelles les Camp-Perrinois, partis en semaine loin de la ville pour des activités scolaires ou professionnelles, retournent au bercail à chaque week-end et en période de congé ou de vacances. Il faut souligner que les habitants de cette région se réjouissent de la construction des tronçons de routes qui desservent cette commune pour rentrer chez eux rapidement et en toute sécurité. On dit aussi que la gestion des déchets y est de rigueur du moins en comparaison à la situation de la ville des Cayes, chef-lieu du département du Sud. D'autre part, les gens de ce coin du pays ont un niveau d’éducation très élevé par rapport à ceux des villes avoisinantes. Nous n’avons qu’à penser au Petit Séminaire-Collège de Mazenod, école congréganiste établie depuis 1945 où des jeunes filles et des jeunes gens, côtoyant les séminaristes, viennent recevoir, eux aussi, le pain de l'instruction. Les élèves de cet établissement bien connu figurent régulièrement au palmarès des meilleurs résultats nationaux aux examens de fin d'études.
Anwokan, la partie principale de la ville appelée communément par les habitants Sou adoken comprend la place et les ruines de l’Église Sainte Anne, détruite pendant le passage du cyclone Mathieu en 2016. On y trouve également des supermarchés ainsi que d’autres services. Elle peut être considérée comme le centre-ville de la commune.
Par ailleurs, le tourisme y est en pleine expansion. En effet, certains sites, joyaux de cette région, attirent de nombreux touristes. La grotte de "Kounoubwa" s’ouvre avec plaisir et curiosité devant les visiteurs. Que dire de La Prise, ce site de distraction et de bien-être ? Située dans une zone dénommée Bananier, alimentée par la ravine du Sud, elle demeure l’une des destinations de choix des jeunes du Sud ou d’ailleurs désirant se baigner dans l'eau fraîche des différents bassins ou dans la rivière, durant les grandes vacances.
Enfin, le site à ne pas manquer : Saut-Mathurine dont la photo sert souvent d’icône à cette région. D’environ 27 mètres de haut et 30 mètres de large, cette chute d’eau s’étend sur la rivière de Cavaillon dans les hauteurs de Camp-Perrin. Avec ses nouveaux aménagements, elle constitue l’une des potentialités touristiques pour ne pas dire le seul vrai site touristique de Camp-Perrin à côté de La Prise. Il y a lieu de rappeler que les eaux de la chute sont utilisées dans la production d’électricité grâce à un captage au bassin de Mahot qui alimente trois turbines hydroélectriques permettant de fournir l’électricité à Camp-Perrin et aux villes avoisinantes.
Comme toute autre commune en Haïti, Camp-Perrin subit, depuis quelque temps, les nombreuses répercussions des problèmes du pays. Mais, de par les témoignages de certains de ses natifs, on peut avancer qu’elle mérite malgré tout d’être classée parmi les villes modèles d’Haïti. Ne savons-nous pas tous d’ailleurs que, dans notre pays, trouver désormais des villes salubres et sereines, n’est pas chose facile. Alors, quand on en découvre une perle aussi rare, il vaut mieux la priser.
Un petit secret que je m’empresse de partager avec vous ! D’après la déclaration d’un Camp-Perrinois : « Siw gen lajan, ou met vinn achte yon pòsyon tè la, paske nan kèk ane ankò lap vinn pi bon ke Okay. » Allégation plutôt osée, mais qui sait ? L’avenir nous dira le reste. Pye kout pran devan !