Tel un ruisseau se frayant un chemin
Vers un étang ou une rivière
Deux larmes en course inondent sans fin
Ses joues; des gouttes amères
Traduisant douleur et impuissance
Endurées sous un pesant silence
Tel un ruisseau se frayant un chemin
Vers un étang ou une rivière
Deux larmes en course inondent sans fin
Ses joues; des gouttes amères
Traduisant douleur et impuissance
Endurées sous un pesant silence
On observe se déverser les laves du volcan
De lourdes chaînes à ses pieds
La mère patrie boitant, trébuchant
Paralysée ne maîtrise guère sa destinée
Prisonnière d’enfants dénaturés
Qui au quotidien l'enfonçant dans l’indignité
Sous l’emprise des abus et de l’exploitation
Dans cet univers meurtri pourtant silencieux
Ses enfants sur le boulevard des illusions
Fixent songeurs l’écran du miraculeux
Mais subir, sans mot dire, des injustices
C’est aussi du crime être complice
Il pleut jour et nuit sous le ciel d’Haïti
Des crimes impunis, des fausses promesses
Le mensonge ambulant sous un masque de comédie
Casse les ailes de la vérité et l’oppresse
C’aurait été un péché de ne pas crier haro
Sur ces atrocités, ces épouvantables assauts.