Malgré les attaques perpétrées par la Russie contre l'Ukraine le 24 février dernier, certains pays alliés de Vladimir Poutine et de son administration font preuve de transparence au sujet de leur amitié en ayant fait aucune condamnation des bombardements russes sur l'Ukraine. Et, d'autres n'exercent aucune prise de position.

 

Malgré les attaques perpétrées par la Russie contre l'Ukraine le 24 février dernier, certains pays alliés de Vladimir Poutine et de son administration font preuve de transparence au sujet de leur amitié en ayant fait aucune condamnation des bombardements russes sur l'Ukraine. Et, d'autres n'exercent aucune prise de position.

Si les occidentaux et l'Union Européenne ne cessent d'alourdir les sanctions à l'égard des russes,  les pays amis de la Russie à l'instar de Biélorussie  restent cohérents dans leur relation à Moscou. D'ailleurs, les pays Occidentaux révèlent le soutien du régime d’Alexandre Loukachenko, président biélorusse, d’avoir soutenu et aidé l’armée russe à envahir l’Ukraine. « La complicité du régime d’Alexandre Loukachenko dans l’invasion de l’Ukraine par la Russie, au mépris le plus total du droit international et des accords signés, marque une nouvelle et très grave étape dans le processus de soumission de Monsieur Loukachenko à la Russie », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. 

Certains États ont d’ailleurs choisi d’infliger des sanctions à la Biélorussie, à l’image du Canada. « Nous imposerons également des sanctions à la Biélorussie et à ses dirigeants pour avoir participé à l’invasion du président Poutine », a indiqué samedi 26 février le Premier ministre Justin Trudeau. Et l’Union européenne a de son côté annoncé, dimanche 27 février, prendre de nouvelles sanctions contre la Biélorussie en interdisant les exportations des « plus importants secteurs économiques » du régime de Minsk, qu’elle qualifie de « complice » de l’invasion russe. 

À noter, la Biélorussie a hébergé 30 000 soldats russes qui s'exercent là-bas. Il faut rappeler que la Biélorussie possède une frontière commune avec les deux adversaires. Ce territoire représente une position stratégique pour le déclin des assauts russes puisque sa frontière est à seulement 200 km de Kiev la capitale ukrainienne et de la central nucléaire de  Tchernobyl.

“La Syrie se tient aux côtés de la Russie, étant convaincue du bien-fondé de sa position”, a indiqué la présidence syrienne dans un communiqué diffusé vendredi 25 février. Le président Bachar al-Assad constate que« ce qui se passe aujourd’hui est une correction de l’Histoire et un rétablissement de l’équilibre de l’ordre international après la chute de l’Union soviétique ».  Le président syrien a aussi dénoncé la responsabilité des pays occidentaux dans « le chaos » actuel. En considérant l’Otan comme « un danger global pour le monde » et qu’il s’agit d’un « outil pour mettre en œuvre les politiques irresponsables des pays occidentaux ». A-t-il soulevé.

D'autres pays comme  le Vénézuela de Nicolás Maduro a assuré « tout le soutien du Venezuela au président Poutine et à son peuple », avant même que l’offensive en Ukraine ne soit lancée le 23 février . « Toujours le Venezuela, toujours la révolution chaviste avec Poutine, avec la Russie, avec le peuple russe », a-t-il confié , soulignant que l’objectif des États-Unis et de l’Otan est d' en finir avec la Russie […] par des moyens militaires ». Se poursuit Maduro qui dénonce « la violation des accords de Minsk par l’Otan, promue par les États-Unis » en ayant pris des sanctions à l'encontre de l'économie Russe et appelle à retrouver le chemin du dialogue diplomatique pour rétablir la paix.

La Chine de sa part « soutient la Russie dans la résolution du conflit par le biais de négociations avec l’Ukraine », a rapporté la télévision publique CCTV mais rend responsable les États-Unis de "l'opération militaire" Russe en Ukraine. Également opposé à l’Otan, le président iranien Ebrahim Raïssi a apporté son soutien à Vladimir Poutine en appuyant le fait que « l’expansion de l’Otan est une menace grave pour la stabilité et la sécurité des pays indépendants dans différentes régions ».  Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian assure en effet que « la crise ukrainienne trouve ses racines dans les provocations de l’Otan ». Le diplomate  appelle à un « cessez-le-feu » et affirme: “que la guerre n’était pas une solution”.

Le Kazakhstan reste comme le Brésil et le Cuba discret face à ce conflit.  Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, a affirmé sur Twitter son opposition à ce qu’il décrit comme « la volonté américaine de poursuivre l’élargissement progressif de l’Otan vers les frontières de la Fédération de Russie ». Le président brésilien Jair Bolsonaro quant à lui « condamne énergiquement l’invasion illégale, injustifiée et non provoquée par l’Ukraine de la part de la Fédération russe » mais remplace le verbe "condamner" par "déplorer".