Sans la duchesse Toya, Haïti n’aurait sans doute pas obtenu son indépendance, gagnée de main de maître par le génie qui s’appelle Jean Jacques DESSALINES , son neveu qui a créé pour nous en 1804 la nation haïtienne avec son âmes , ses armes et son sang, au nom de la liberté des noirs.

 

Toya par ses tactiques et stratégies guerrières demeure la première modèle du fondateur d’Haïti, ayant assisté d’ailleurs a sa naissance dans les bois du marronnage le 20 septembre 1758 .

Sans la duchesse Toya, Haïti n’aurait sans doute pas obtenu  son indépendance, gagnée de main de maître par le génie qui s’appelle Jean Jacques DESSALINES , son neveu qui a créé  pour nous en 1804 la nation haïtienne avec son âmes , ses armes et son sang, au nom de la liberté des noirs. 

Toya par ses tactiques et stratégies guerrières demeure la première modèle du fondateur d’Haïti, ayant assisté d’ailleurs a sa naissance dans les bois du marronnage  le 20 septembre 1758 . 
 
Toya  aux côtés de sa sœur , la mère de Dessalines, emmené du Dahomey avec son mari nègre , tué dans la colonie française de St Domingue,  suite à une tentative de mutinerie, selon les archives des sociétés secrètes haïtiennes, continue la lutte en faveurs de la liberté, malgré les coups de fouets reçus, les sigmates imposés sur le corps des enfants et sur la mere de Dessalines qui finit par en mourir en martyr . 
 

TOYA ET LES FRERES DE DESSALINES

D'origine africaine, elle évolue d'abord comme esclave à Saint-Domingue , dans les montagnes du Cahos, au haut de Petite Rivière de l’Artibonite où elle découvre dans une cachette secrète Marie Claire Heureuse, Suzanne Baptiste, Sanite Belaire, Marie Jeanne Lamatiniere, toutes des guerrière épaulant leurs compagnons, armes en main. 

Dans son enfance Dessalines, est baptisé et estampillé sous le nom de Jean-Jacques à Duclos (appartenant à Duclos) ainsi que ses deux autres petits freres orphelins Louis à Duclos et Joseph à Duclos.

Sur demande de Toya, les frères de Dessalines adoptent le nom de leur frère, durant la révolution, sur demande de leur tante, rejetant celui du colon et plus tard se font appeler eux aussi Dessalines en souvenir de l’affranchi noir qui achete le rebelle de Henry Duclos et le transforme en révolutionnaire.

 

Le premier frère de Dessalines mit au monde le maréchal de camp Raymond Dessalines, et  reçoit  le titre de  1er baron Dessalines le 8 avril 1811 du roi Henri, ensuite le poste d’aide-de-camp et le conseiller privé au Palais Sans Souci entre 1811 et 1820.

 Louis Dessalines se consacre en même temps à l’éducation des masses, membre de la Chambre Royale d'Instruction Publique et Chevalier de l'Ordre de Saint-Henri. Défendant le roi, il est encerclé et assassiné par les révolutionnaires au Cap-Haitien le 10 octobre 1820. 
Le second frère, Joseph Dessalines  créé baron en 1816 et  chambellan du roi Henri II survit à la chute du roi.
 
Toya fait grandir les enfants dans la haine de l’esclavage, l’amour de l’Afrique et leur apprend très tôt  se battre contre les blancs, leur apprenant secrètement le maniement des armes, les invitant à se révolter pour délivrer leur race un jour.
 
TOYA A L’IMAGE D’AUTRES GUERRIERES
 
Toya  se conduit comme la  princesse de Pingyang, aux commandes de « l’armée de la dame », dirige une société secrète de nègres marrons a Cormiers, a l’image de la fille de l'empereur Tang Gaozu, elle vit comme Khutulun, la princesse lutteuse, une descendante de Gengis Khan et fille du seigneur mongol Qaïdu. Lutteuse réputée, Toya accompagne plus tard Dessalines dans ses campagnes militaires. 
 
A l’image de l’africaine Seh-Dong-Hong-Beh, qui commande les  6,000 « Amazones » du Dahomey, Toya  n’hésite pas à livrer batailles aux armées européennes d’invasion de la colonie, rétablissant l’esclavage en 1802.

Toya  est connue pour son courage et ses exploits guerriers durant la révolution haïtienne. Elle nous rappelle, aux temps de Dessalines,  Kahena Damya, une reine guerrière sans pareil, à l’égal de Aminatou de Zaria, la fille de la reine Bakwa Turunku , une haoussa du  Nigeria ; 
 
SE BATTRE AU CORPS A CORPS
 
Victoria Montou, qui enseigne à son neveu les traditions africaines, les combats au corps à corps et des idées révolutionnaires, apparait dangereuse aux yeux du français Henry Duclos, qui décide de la vendre comme du bétail, à Délugé près de St Marc . Elle se considère comme unique tante des Dessalines, qu’elle visite à chaque fois , même lorsque Jean Jacques a Dessalines retourne travailler a Cormiers en 1799 sur l’habitation d’esclaves dont le commandeur n’est autre que Toussaint Louverture, Gouverneur de St Domingue depuis 1796.

Devenu commandeur de cette habitation de sucre et de cafe, Dessalines obtient son propre affranchissement et s’installe comme officier de Toussaint  dans la Plaine du Nord.

Victoria Montou dite « Toya » transférée à Délugé est nommée commandeur à son tour avec 50 esclaves dans les champs sous sa direction. Elle les entraine à la révolte. Ses soldats cernes par des officiers  blancs succoimbent les uns apres les autres, tandis que Toya se bat au corps a corps à coups d’épées et de couteaux. Elle en blesse quelques-uns avant d’être faite prisonnière. Elle finit par être libérée par  Dessalines et intégrer son armée dès la création du drapeau à l’Arcahaie.   
 
TOYA DUCHESSE APRES L’INDEPENDANCE

Jean-Jacques Dessalines,  Empereur d'Haïti sous le nom de Jacques Ier, élève sa tante Toya apres l’indépendance au rang de "Duchesse Impériale" et générale de brigade. 

En 1805, elle tombe gravement malade. L'empereur Jean-Jacques Dessalines lui assigne un médecin, Jean Baptiste Mirambeau, et passe des instructions formelles : « Cette femme est ma tante, soignez-la comme vous m'auriez soigné moi-même. Elle a eu à subir comme moi toutes les peines, toutes les émotions durant le temps que nous étions condamnés côte à côte aux travaux des champs ».  Toya meurt le 12 juin 1805. 

Elle est inhumée le 13 Juin 1805, entouré de huit brigadiers de la garde de l'empereur, portant alternativement le cadavre. L'impératrice Marie-Claire Heureuse, vêtue de noir, encadrée par deux sous-officiers, conduit le convoi mortuaire. Son nom, inoubliable, demeure un modèle au nom de la liberté de notre indépendance

Références 

1.-Jasmine Narcisse« Mémoire de femmes, Victoria Montou dite Toya »↑

2.-Charles Philippe Bernoville, « Profil de l'héroïne haïtienne qui a éduqué Dessalines: Victoria Montou. » Les héroïnes haïtiennes.

3.- Bayyinah Bello sur Victoria Toya Montou,

4.- Jean-Baptiste Mirambeau, Victoria, dans Le Document, no.2, Février 1940