envers toutes individualités de la folie
je vis comme la foudre
et mon cœur tombe deux fois au même blessure
envers toutes individualités de la folie
je vis comme la foudre
et mon cœur tombe deux fois au même blessure
cible intransigeant des esprits serviles
des cathédrales me pointent d'un doigt fou de ruine
d'avoir nié mon catéchisme
ma prière d'homme sans bruit sans merci
et un Dieu pédophile qui aime les enfants sages
partout c'est chaud d'être poète
j'ai trop brûlé mes mains d'enfant
dans un soleil putride
sorti tout droit de l'usine de la pensée humaine
de ma souffrance au pays des chants aveugles
je déclare à ciel ouvert
le procès d'homme
face à la suprême détonation du coq
je m'enfoutisme
de tous vos cadres de vie
évadés des laboratoires d'idées formelles
moi je jardine mon souffle
là où les fleurs sauvages qui rêvent de liberté
ne tournent pas autour des villes
après avoir parcouru
des kilomètres de sortilèges
je suis maintenant en droit
d'effacer l'illusion des paroles debout
revêtant d'épines nos amours d'avant-jour
maintenant c'est moi le Christ
qui changeras des larmes en dollar américain
c'est moi Dieu
—s'il est enfin vrai—
c'est moi ces sombres siècles
qui ne veulent pas mourir de retraites anticipées
moi yeux de nouvelle lune
et des nuits fracassées de rêves à remplir
comme une bouteille à la mer
je lance un appel au don de soi
pour habiter le poème autrement
sous la menace frauduleuse
des flèches des romanciers
aux vents solitaires des îles posthumes
qui ondulent sur la crête des océans
au ras d'un ruissellement de cris pirates
j'offre mes abîmes cléments
mes riens de plénitude
mes penchants d'utopies
et ma goutte de voix maritime
dans le refrain naufragé du siècle