Je me souviens d’une Haïti de rêve

Où nos anges sans souci aucune

Animaient le quartier avec d’étranges couplets

Des jeux de danse sous les feux de la lune

Et des rondes réveillant le crépuscule endormi

Je revois, comme un rêve, autour d’un grand feu

Sous les projecteurs naturels de la nuit

Ces collectionneurs d’histoires au regard curieux

Mémorisant chaque mot chaque lettre

Des contes captivants révélant nos valeurs

Racontés depuis le temps de nos ancêtres

Ressentant toutes les émotions provoquées par le narrateur.

 

Je me souviens d’une Haïti de rêve

Où nos anges sans souci aucune

Animaient le quartier avec d’étranges couplets

Des jeux de danse sous les feux de la lune

Et des rondes réveillant le crépuscule endormi

Je revois, comme un rêve, autour d’un grand feu

Sous les projecteurs naturels de la nuit

Ces collectionneurs d’histoires au regard curieux

Mémorisant chaque mot chaque lettre

Des contes captivants révélant nos valeurs

Racontés depuis le temps de nos ancêtres

Ressentant toutes les émotions provoquées par le narrateur.

 

Je me souviens d’une Haïti de partage

Lorsque retentissait la familière cloche de minuit

Venaient de partout des chrétiens de tout âge

Célébrer la traditionnelle arrivée du Messie

La famille au pied du sapin à Noël rassemblée

Chaque petit geste chaque regard complice

De la poésie de notre âme, des mélodies de nos pensées

Dessinent nos rêves et délices, nos désirs et caprices

Et dans un échange de cadeau par le destin connecté

S’ouvrent gracieusement de nouveaux horizons

Vers un monde d’humour et d’amitié

Où le feu d’un sourire réchauffe toute une maison.

 

Je me souviens d’une Haïti de fierté

Où les galeries d’artistes cayens témoignaient

La bataille de Vertières par une parade de policiers

Chantait l’hymne national par le biais

D’écoliers vêtus de la couleur nationale

Au land des gabions et dans les rues se réécrivait notre histoire

Une Haïti où le carnaval rassemblait toute couche sociale

Fête coutumière où les mots visent la trajectoire

D’une prise de conscience, d’une renaissance

Dont les chorégraphies du festival toujours s’engagent

Au cœur de nos danses folkloriques avec aisance

Nos sourires signent incontestablement ce témoignage.

 

Je me souviens d’une Haïti de paix

Des amoureux au Champ de mars se promènent avec quiétude

Des jeunes dansent à la nuit tombée sans trêve

Aux réveillons, aux bals témoignant de la sollicitude

Des journées récréatives procurant une totale euphorie

Des camps de jour à Saut-Mathurine, à la plage

Un monde de rire, de plaisir qu’encore aujourd’hui

On remonte le temps rien que pour revivre ce voyage

À l’écran de mes souvenirs se pointent des inconnus

Dialogue innocent, sourire partagé sans mise en question

Rien qu’un regard pour identifier une âme ingénue

L’hospitalité de génération en génération devenue une tradition

 

Je me souviens d’une Haïti d’espoir

Où le peuple développait un mental positif

Fortifiait la foi patriotique de son auditoire

En pleine évasion notre esprit assidûment créatif

Visionnait l’avenir, personnifiait nos aspirations

Pour maintenir nos objectifs sur les rails de la prospérité

Ce rêve, cette vision du renouveau aujourd’hui à l’abandon

Symbolisait l’espoir, fils conducteur vers un ciel dégagé

Un petit coin de mon esprit, témoin de cet agréable passé

Et de nos présents rêves, étale sur l’entièreté de mon cœur

Un amour sans fin au pays de mes racines destiné

À défiler sur le podium de la réussite et du bonheur.

 

Genevièvre Cœur-Laguerre est née aux Cayes, dans le sud d’Haïti.  Elle commence à écrire des poèmes à l’âge de 16 ans.  Ses camarades de classe et amis ayant beaucoup apprécié son premier poème, elle y a pris goût et depuis n’a jamais lâché sa plume.  Étant une…

Biographie