Les droits humains, dans leurs rapports consubstantiels à la dignité, n'ont jamais eu un champ d'exclusion en ce qui concerne la personne humaine dans quelle que soit la dimension considérée. Voilà pourquoi ils revêtent d'un caractère universel ; non seulement du fait qu'ils s'appliquent – du moins devraient s'appliquer – à tout individu quel que soit son statut ou sa condition, mais aussi parce qu'ils s'imbriquent dans toutes les sphères de la vie en société: éducation, logement, sécurité, santé... Cela traduit ainsi la responsabilité de tous les secteurs de considérer les droits humains dans leurs perspectives d'évolution afin de parvenir au bien-être collectif non pas comme une utopie mais un objectif à atteindre.
Les droits humains, dans leurs rapports consubstantiels à la dignité, n'ont jamais eu un champ d'exclusion en ce qui concerne la personne humaine dans quelle que soit la dimension considérée. Voilà pourquoi ils revêtent d'un caractère universel ; non seulement du fait qu'ils s'appliquent – du moins devraient s'appliquer – à tout individu quel que soit son statut ou sa condition, mais aussi parce qu'ils s'imbriquent dans toutes les sphères de la vie en société: éducation, logement, sécurité, santé... Cela traduit ainsi la responsabilité de tous les secteurs de considérer les droits humains dans leurs perspectives d'évolution afin de parvenir au bien-être collectif non pas comme une utopie mais un objectif à atteindre.
La santé comme état de bien-être complet c'est à dire physique, mental et social et pas seulement une absence de maladie ou d'infirmité, rentre dans le cadre d'une garantie de droits de l'individu. Selon l'OMS, la possession du meilleur état de santé qu'il est capable d'atteindre constitue l'un des droits fondamentaux de tout être humain. La pratique médicale devient donc l'accomplissement d'un devoir se joignant à la jouissance d'un droit inaliénable, celui de la santé, coiffé par un plus grand: le droit à la vie. Il s'agit alors pour l'individu de trouver de façon accessible, des soins de qualité que nécessite sa situation. À ce carrefour, se croisent les responsabilités du professionnel de santé à celui de l'Etat dans la réalisation du droit à la santé.
Selon l'ENQUÊTE MORTALITÉ, MORBIDITÉ ET UTILISATION DES SERVICES, EMMUS-IV, HAÏTI 2005-2006, le système sanitaire haïtien arrive à peine à fournir des soins formels à 47% de la population, et ce dans des conditions précaires la plupart du temps, avec un taux très faible dans le milieu rural. Une situation qui tend à s'inverser ou à garder le statut quo dans l'ensemble de la population en raison de la frayeur semée par les bandits dans la capitale, vandalisant et détruisant hôpitaux et centres hospitaliers, sinon les empêchant de fournir des services.
Jasmine, 32 ans, vivant avec le VIH Sida se retrouve en difficulté de s'approvisionner en médicaments parce qu'elle n'a plus accès à son centre de santé. Le Sanatorium, centre hospitalier à Port-au-Prince spécialisé dans le traitement des maladies pulmonaires, vandalisé, a fermé ses portes, livrant ainsi ses patients – y compris les tuberculeux – à eux-mêmes ; ces derniers se retrouvant pour la plupart dans des camps de refuge avec des enfants et des vieillards, risquant de les transmettre la maladie, qui surtout est contagieuse. C'est aujourd'hui la situation de plusieurs centaines de patients vivant dans la capitale du pays. Une situation qui dépasse la capacité d'un simple médecin ou d'une infirmière qui, en plus de ne pas pouvoir travailler, s'inquiète de la santé de sa communauté vulnérable et délaissée. Il est difficile d'être en santé dans un contexte pareil, mais bien pire, il est surtout difficile d'être malade en Haïti.
Cette situation, en plus d'avoir des conséquences sur la santé de la population, constitue une violation flagrante des droits de la personne garantie par la déclaration universelle des droits de l'homme dont Haïti a adhéré. Moins de la moitié des enfants du pays ont reçu les vaccins de base, tout en sachant très bien le rôle protecteur du vaccin contre certaines maladies; un enfant sur douze n'atteint pas son 5e anniversaire. A en croire les chiffres publiés par l'OMS, le pays compte en moyenne 5,9 médecins ou infirmières et 6,5 professionnels de santé pour 10.000 habitants, des chiffres à réviser à la baisse car, kidnappés ou inquiets pour leur sécurité et de celle de leur famille, nos professionnels de santé fuient le pays dès que l'occasion se présente. Un tableau qui traduit la faiblesse de notre système sanitaire mais aussi l'incapacité de nos dirigeants à construire un état de droit où la population ne vivote pas mais s'épanouit en droits, libertés et devoirs.
L'inaccessibilité à des soins de qualité constitue une violation flagrante des droits de l'homme; réversiblement, les violences physiques et verbales, les discriminations, les inégalités peuvent affecter la santé de l'individu. Les droits humains en santé incluent non seulement un accès équitable et digne à des services sanitaires, des conditions de travail sécuritaires, des politiques de santé bénéfiques à tous, en particulier aux plus vulnérables, des coopérations florissantes pour la santé des peuples mais aussi la présence des facteurs fondamentaux déterminants de la santé. Le droit à la santé sous-tend l'accessibilité, la disponibilité, l'acceptabilité, la qualité, la participation et la responsabilité, d'autre part il convient de considérer la sécurité sociale, l'éducation, l'alimentation comme parties prenantes de la santé de l'individu.
Beaucoup de défis sont à relever dans le système de santé haïtien, ce qui concomitamment constituerait une avancée dans la construction de la paix et de l'égalité. Eduquer, protéger, soigner, prévenir la violation des droits humains, promouvoir la paix et l'Egalite dans les systèmes de santé et autres secteurs de la vie, voilà une manière d'allier les droits humains à la santé.