Vers les années 1968/1970, le fougueux Évêque des Cayes, S.E.Mgr Claudius Agénor, originaire du Nord d'Haïti, plus précisément de Plaisance, élevé à la dignité épiscopale à la faveur de la fameuse décision arrêtée entre le Saint Siège et le Gouvernement Haïtien présidé par l'Honnorable Docteur François Duvalier et grâce à des négociations diplomatiques intelligentes menées savamment par le brillant Ministre des Relations Extérieures en la personne du brillant Docteur Adrien Raymond, entreprit de construire, aux Cayes le COLLÈGE SAINT JEAN dont l'exécution et la supervision des travaux furent confiés au Révérend Père Francis Solage alors aumônier du Diocèse.

Vers les années 1968/1970, le fougueux Évêque des Cayes, S.E.Mgr Claudius Agénor, originaire du Nord d'Haïti, plus précisément de Plaisance, élevé à la dignité épiscopale à la faveur de la fameuse décision arrêtée entre le Saint Siège et le Gouvernement Haïtien présidé par l'Honnorable Docteur François Duvalier et grâce à des négociations diplomatiques intelligentes menées savamment par le brillant Ministre des Relations Extérieures en la personne du brillant Docteur Adrien Raymond, entreprit de construire, aux Cayes le COLLÈGE SAINT JEAN dont l'exécution et la supervision des travaux furent confiés au Révérend Père Francis Solage alors aumônier du Diocèse.

Le terrain acquis pour l'édification du bâtiment, entre les Gabions et l'Avenue Carthagéna, alors rue La Patrie, était un vaste champs de canne à sucre, parsemé cocotiers, de manguiers, d'orangers, de chadèques. On y trouvait même des mandarines et plusieurs ruches qui donnaient du miel à profusion. Ce terrain, géré par le bon vieux Terlegrand Fanfan qui y a travaillé et l'a habité a ec sa famille depuis des lustres, était la propriété du citoyen Octave Hypolite, ancien Préfet des Cayes. Terlegrand Fanfan et les siens furent délogés de cette cour après son séjour en prison à cause de l'assassinat d'un Consul Dominicain qui habitait la maison jouxtant la propriété. Il y était pourtant inocent, d'après le gouvernement dominicain d'alors.

Et l'Eglise Catholique, en prévoyance à cette explosion démographique rapide, jointe à cette exode rurale accélérée, voulant préparer une place pour accueillir et orienter cette jeunesse qui en sortira, a jugé bon de jeter des bases solides pour l' éduquer tout en l'orientant vers un avenir qui soit plus assuré chrétiennement, socialement et même économiquement par la création de ce collège.


Monseigneur Agénord visitait le chantier assez souvent. Le Révérend Père Roland Lussier, alors curé du Sacré Coeur, américain d'origine belge, à la tête d'une équipe de contre maîtres bien formés dont Boss Ruben Valcin, Boss Sidieuveut Delva, Boss Prince Lexima, Boss Marc, et j'en passe veillait aux moindres petits détails pour une réussite parfaite de l'oeuvre.

Et en Octobre 1970, le Collège Saint Jean ouvrit ses portes avec le jeune père Hubert Constant, originaire de Camp Perrin, comme son premier Directeur. Il y avait, à ce moment là toute une équipe de jeunes professeurs dévoués à la cause de l'éducation de ces enfants, dont Me Metzgher Théodore, qui a acepté d'abandonner la fraîcheur de la bonne température de Mazenod pour venir apporter le pain de l'instruction à cette jeunesse d'alors qui n'en demandait pas mieux. Il faut compter aussi Me Joseph René, Me Joseph Tessono, Me Jean Denis Borgella, Me Maxime Delpêche. Ils venaient tous, attirés par la sévérité, la rectitude du Père Constant qui prêchait à tous la promptitude et la régularité da s le travail. Père Constant n'acceptait pas les retards, ni pour les élèves, ni pour les professeurs. À la direction Père Constant était aidé de Père Jacquemin, ce belge, libraire de formation qui s'occupait de l'impression de tous les livres dont se servaient les enfants à l'école. Le jeune Père Alphonse Fontus enseignait les littératures française et haïtienne. Il dispensait aussi des cours de latin.

Le Révérend Père Price Dorismond, originaire de la ville de Laurent Férou, les Côteaux, a succédé le Père Constant appelé à d'autres fonctions dans la vigne du Segneur. Et le Révérend Père Gardy Valère originaire de Maniche, a remplacé le Père Dorismond.

Ces trois premiers Directeurs : Constant, Dorismond et Valère ont teavaillé de leur mieux, dur même, pour faire du Collège Saint Jean ce qu'il est aujourd'hui avec ses cinquante et un an d'existance. Nous devons donc nous découvrir avec fierté devant cette oeuvre que le tremblement de terre du 14 Août dernier, dans sa fureur, a emporté. Et, c'est avec les yeux éplorés, le grand soupir découragé que nous regardons ces gros engins mécaniques démolir le peu qui a osé rester debout quoique fissurés pour les déposer dans des camions à bascule qui vont les jeter nous ne savons plus où. Et l'envie nous est venue de les suivre comme pour rendre un dernier hommage à ces murs, à ces colonnes, témoins de nos turpitudes de jeunesse, confidents de nos premiers balbutiements en poésie sous la houlette du Père Fontus, de nos premières petites lettres d'anour à une copine ou à un copin même quand nous ne maîtrisions pas encore tout à à fait le sens de nos premiers mots d'amour dits ou récités en face de l'autre en amateur. Et cette cour du Collège, notre Collège qui nous rappelle tant de souvenirs passés est en train d'acquerrir un autre visage.

L'actuel Directeur, le Révérend Père Jean François PRINTEMPS, assis sur un chaise, sur la cour assiste avec résignation au déblayage de a cour; car le temps presse. Il faut s'arranger pour construire des hangars pouvant accueillir la clientèle scolaire dans moin d'un mois. C'est ce qui expliquera l'existence de notre Collège Saint Jean. Il ne faut pas que notre Collège meure après ce tremblement de terre méchant dévastateur.

1970/2021 ! Voilà cinquante et un an déjà au service de la jeunesse du Sud d'Haïti. D'Haïti tout entière. On peut le dire ainsi. Que de générations formées. Que de jeunes gens préparés et éparpillés aujourd'hui à travers le monde entier et répandus à travers toutes les branches de la fonction publique haïtienne. Sans peur de se tromper, on peut l' estimer à plus ou moins vingt mille. Alors, les anciens, les amis, les fans du Collège Saint Jean, formons cette chaine de solidarité autour de nos CHERS DIRECTEURS Constant, Dorismond, Valère et tous les autres. N'attendons pas que l'Étranger nous jette sa pittance dans notre cébile. Planifions d'abord et toute suite une levée de fond en faveur de notre ALMA MATER. Aujourd'hui, quel ancien du Collège ne peut pas lui offrir une pittance de deux cent cinquante gourdes avant Octobre ? Si vous êtes en Haïti, deux cent cinquante gourdes. Et si vous êtes à l'Étranger cinquante dollars? Si chacun de nous accepte de le faire ainsi, ce sera une fierté pour nous Sudistes, nous Cayens de construire d'abord un hangar pour accueillir nos chers petits écoliers en Octobre prochain. Puis, donnons comme devoir de verser cette même somme chaque année pendant les cinq ans à venir. Et notre COLLÈGE SAINT JEAN sera reconstruit, grâce à notre solidarité agissante et ponctuelle.

VIVE LE COLLÈGE SAINT JEAN !

VIVE LA SOLIDARITÉ HAÏTIENNE !
VIVE LA DEVISE HAÏTIENNE : L'UNION FAIT LA FORCE !

 

Crédit Photo * Duples Plymouth

Jean William GUILLAUME


NÉ AUX CAYES. 


PROFESSEUR DE FRANÇAIS, D'ANGLAIS, D'ESPAGNOL, DE LATIN ET D'HISTOIRE. PRÉFET DES ARRONDISSEMENTS DES CAYES ET DE PORT SALUT. SUPERVISEUR DÉPARTEMENTAL DU CEP DANS LE NORD OUEST( ÉLECTIONS…

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