Dans la série "Vivre des Oubliés du Passé", nous souhaitons aujourd'hui rendre un hommage sincère à Renée Pilorge, mieux connue sous le nom de « Madame Renée Larrieux », à l’occasion du 5 août 2024, soit 31 ans après sa mort. Épouse dévouée du Dr Antonio Larrieux et mère de sept enfants — Claude, Maxon, Maryse, Robert, René, Nicole et Jean-Marie (un joueur de volley et footballeur remarquable, notamment au sein de la sélection cayenne des années 1970, particulièrement celle de 1976) — elle était affectueusement surnommée « Manman Espò Okay ».

Pendant plus de trois décennies, Madame Larrieux incarna l'essence du sport aux Cayes. Issue d'une famille modeste, elle comptait parmi ses proches son père Abèl Pilorge, son frère Jules Pilorge, ses sœurs Aline Pilorge (Mme Charles Bourjolly) et Adèle Pilorge, son cousin Roger Lafortune, un homme influent et respecté.

L’impact de Madame Larrieux sur le sport cayen est indélébile. Dès les années 1960, elle fut une pionnière dans le développement du volleyball dans le Sud. En tant que membre dirigeante des « Ti Grenadye » (Petits Grenadiers), elle s’investissait pleinement dans tous les aspects de l’équipe, de l’organisation à la confection des uniformes. Parmi les jeunes talents qu'elle a soutenus se trouvaient Jean-Marie Larrieux, Yves Aubourg, Eddy Auguste, Joseph Calixte, Marc Yves Alcide (Batita), Arthur Charles, Gardy Edouard, Paultre Desrosiers, et bien d’autres.

 

Au début des années 1970, Madame Larrieux apporta la même passion au football. En tant que membre dirigeante active du Riviera des Cayes, vainqueur de la ligue de football des Cayes en 1973, elle fut un pilier essentiel de cette équipe emblématique, aux côtés de joueurs tels qu’Eddy Auguste, Jean-Marie Larrieux, Marc Yves Alcide alias Batita, Lyné Clotaire, Louinord Célius, Saurel Paul (Morin), Ludger Thomas, Philippe Julien, Chéridieu Dumé, et d’autres.

Sa chevelure argentée et son aura de pureté faisaient écho à sa foi fervente et à sa stature imposante. Madame Larrieux était une femme accessible, courtoise, intelligente, indépendante et bienveillante. Elle appartenait à une élite féminine dont l'influence sur le sport et la culture de la ville a été profonde et durable.

Son engagement et ses contributions méritent une reconnaissance éternelle. Madame Larrieux n’est pas seulement l’une des figures maternelles du sport dans la région, mais aussi un symbole puissant de la lutte pour les droits des femmes. Véritable pionnière, elle a contribué à une révolution culturelle et sociale, inspirant des générations de femmes et promouvant une culture de justice et d’égalité.

Pendant trois décennies, Madame Larrieux a offert bien plus que ce que l’on pourrait imaginer à la communauté cayenne. Elle a ouvert la voie pour que les femmes puissent se tenir sur un pied d'égalité avec leurs homologues masculins, et son héritage reste un phare pour le sport. Que sa mémoire soit gravée en lettres d'or dans les annales et qu’elle continue d’inspirer les générations futures.

Jean-Hosler Delcy est un éducateur, journaliste, et électro-mécanicien dévoué, avec plus de 30 ans d'expérience professionnelle. Il est titulaire d'un Master en Éducation Secondaire, spécialisé en Pensées et Philosophies Politiques de Lesley University, ainsi que d'une Licenc…

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