L'ancien ministre des Sports, également ancien professeur à Saint-Louis de Gonzague Evans Lescouflair a réagi aux déclarations du capitaine de Polo qui a témoigné récemment qu'il avait 11 ans quand son ancien coach à Saint-Louis de Gonzague l'avait violé pendant deux ans environ.
L'ancien titulaire du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de l'Action civique (MJSAC) a réagi aux accusations faites par Claude Alix Bertrand. « J’avais 11 ans. J’étais à Saint-Louis de Gonzague. Evans Lescouflair était le moniteur de sport à l’école; il m’a violé pendant deux ans. »
Des déclarations qui ont porté Monsieur Lescouflair à réagir. « Je n’ai rien à dire dans la mesure où l’homme qui a fait cette déclaration est marié à un homme de nationalité étrangère. Cette accusation concerne deux juridictions », a déclaré Evans Lescouflair à la rédaction de Le Nouvelliste, qui l’a questionné à ce sujet. L'ancien professeur de Saint-Louis de Gonzague a avancé pour dire : « Suivant les dispositions de mon conseiller juridique et de mon conseiller en communication, je n’ai rien à dire. Ils ne m’ont pas autorisé à répondre. C’est tout ce que j’ai à dire. »
Face à ce scandale, la direction de L'Institution Saint-Louis de Gonzague, conjointement avec la Fondation des anciens de Saint-Louis, « condamne, avec la dernière rigueur, toutes formes de violence et d'agression perpétrées sur toute personne, notamment sur des enfants », avant de préciser que le présumé pédophile, «Monsieur Evans Lescouflair, ne fait plus partie du corps professoral de l'institution depuis plus de 30 ans. Il est membre fondateur du Club Sportif Saint-Louis qui n'est plus sous l'obédience de Saint-Louis de Gonzague depuis son départ de cette institution », ont indiqué l'établissement et les membres de la Fondation des anciens de Saint-Louis de Gonzague (FASLG) dans une note rendue publique le 31 janvier dernier.
Par ailleurs, la promotion de 1991 de Saint-Louis de Gonzague est allée dans le même sens que leur ancienne école en condamnant « avec la plus grande rigueur les actes de violence sur mineurs en général, et la pédophilie en particulier. << Nous encourageons toutes les autres victimes à sortir de leur silence et à porter plainte afin que justice leur soit rendue. Nous prenons acte de la note conjointe de la Direction de l’Institution Saint- Louis de Gonzague et de la Fondation des anciens de Saint-Louis de Gonzague, et nous demandons la création d’une cellule de crise devant traiter les accusations et renforcer les mesures de prévention et de coercition. Cette cellule devra offrir un accompagnement aux victimes tant au niveau psychologique qu’au niveau de la justice », peut-on lire dans leur note. Par ailleurs, ces anciens élèves ont salué le courage de Claude Alix Bertrand et du même coup lui ont assuré de leur cordiale solidarité.
Claude Alix Bertrand, de son côté, estime que la solidarité exprimée par les anciens de l'institution lui « donne du courage et lui permet de continuer à faire ce qu'il est en train de faire. La chose la plus importante, c’est que les autres victimes qui ont peur de parler se rendent compte qu’ils ne seront pas condamnés par notre société ou notre environnement, et qu’au contraire tout le monde aimerait que justice soit rendue », a martelé Claude-Alix Bertrand, qui a continué pour dire : « Je pense que c’est très important que cette génération d’enfants sache qu’il ne faut pas avoir peur de s’exprimer, de dire quand quelque chose arrive », espérant que justice sera rendue tant au niveau de la société qu'au niveau judiciaire.
« Nous n’allons plus tolérer les abus sexuels et les viols, particulièrement contre de jeunes enfants et des mineurs », a conclu le sportif de Polo.