Les animaux n’agissent et n’obéissent que par la force ou la soumission. Les êtres humains, eux, se doivent d'être civilisés et révérencieux. Souvent, dans les relations humaines, des situations conflictuelles peuvent naître en raison du choix que font certains d’ignorer leurs interlocuteurs ou de les discriminer à cause de leurs différences. Pour se faire respecter, il faut se respecter soi-même. Il faut d'abord apprendre à communiquer aux neurones miroirs. Ce que vous voyez dans le miroir est ce que voient les autres.

 

Se respecter pour se faire respecter (3e partie)

Les animaux n’agissent et n’obéissent que par la force ou la soumission. Les êtres humains, eux, se doivent d'être civilisés et révérencieux. Souvent, dans les relations humaines, des situations conflictuelles peuvent naître en raison du choix que font certains d’ignorer leurs interlocuteurs ou de les discriminer à cause de leurs différences. Pour se faire respecter, il faut se respecter soi-même. Il faut d'abord apprendre à communiquer aux neurones miroirs. Ce que vous voyez dans le miroir est ce que voient les autres.

Le cerveau humain est vraiment génial. Il est le garant de la survie de l'être. Pour cela, il a développé une formidable faculté : celle de pousser l’homme à imiter les faits et gestes de ses interlocuteurs pour anticiper leurs réactions. En effet, comme le dit si bien la psychologue Martine Laval (2014), Grâce à ces neurones miroirs, toute intention malveillante à notre égard est détectée en temps réel, ce qui permet de se protéger plus rapidement. 

Une excellente nouvelle : cela marche également pour contrer l’agressivité chez l'humain. Cela peut aussi fonctionner pour induire les bonnes intentions et forcer l’autre au respect. Par exemple, si quelqu’un, dans une négociation avec un vendeur, met de la délicatesse dans ses gestes, en lui souriant, l’acheteur crée automatiquement les conditions d’une relation déférente.
 
Apprenons donc à nous faire respecter non seulement par la démonstration du respect de soi, mais aussi par notre comportement et par notre attitude envers les autres. Notre attitude traduit notre état d'âme, elle projette un regard sur notre futur aussi. Les jeunes sont l'avenir d'un pays, parce que son futur repose sur l'attitude de sa jeunesse. Jeunes, l'avenir du département du Sud dépend de votre attitude aujourd’hui pour définir son avenir. Se respecter est important, mais encore plus se faire respecter.  Le jeune doit donc s’efforcer de :

1.Se redresser

On peut remarquer que c’est toujours dans les journées de petite forme que les gens nous marchent sur les pieds. Le psychiatre Stéphane Clerget en fournit une explication : “Il s’agit d’un comportement très animal. Les mammifères s’attaquent aux faibles, aux malades et à ceux qui se présentent la tête basse.” [Oser se faire respecter ; (Albin Michel)]. À cet égard,  à vous jeunes Haïtiens en général et à vous jeunes Sudistes en particulier, je conseille d'éviter de réveiller l’esprit de meute en vous en toutes occasions. La meilleure manière de montrer son existence est de :
 
Soigner son image

Jeunes, vous devez prendre soin de votre coupe de cheveux, de votre tenue et de votre confort. Soyez à l’écoute de vos besoins sociaux pour dégager plus d'assurance… pour vous imposer. Une posture hautaine vaut mieux qu'une posture désemparée.
 
Soigner sa posture 

Jeunes filles, comportez-vous, en “femelle dominante”. Il est important d'adopter une attitude stable, pieds fermés, dos droit, tête haute, quelques soient les situations et circonstances. Veillez à ce que vous puissiez regarder les gens avec fierté, honneur et révérence, quand vous établissez un contact. Il suffit parfois d’un sourire ou d’un geste pour se faire un allié ou se faire aimer.
 
Protéger sa vie privée 

Il n'est pas bon de tout dire ou tout révéler sur soi. C’est une mauvaise tendance chez les gens d'aujourd’hui. Méfiez-vous des communautés autour de vous, et surtout de celle des médias sociaux. Ne livrez pas vos petits secrets aux autres, cela leur fait croire qu’ils ont toute légitimité pour vous juger ou qu’ils ont du pouvoir sur vous… Avant de tout déballer sur votre vie privée, sur votre intimité, choisissez bien celui/celle à qui vous allez vous confier et prenez le soin de préciser bien avant ce que vous attendez de cet individu. Parfois, on a besoin de s’épancher ou on est en quête de véritables conseils parce qu’hésitant entre deux attitudes possibles. Isabelle Benech, conseillère en communication dit : “N’oubliez pas : quand le cadre est posé, les limites s’imposent d’elles-mêmes…” 
 
2.Imposer son bon droit 

 Si par exemple, dans un bureau public, la réceptionniste vous ignore, préférant raconter sa fin de semaine à une collègue ou à une copine désœuvrée, vous êtes en droit de vous plaindre.  N’hésitez pas à lui faire remarquer que vous êtes en droit d’attendre d’elle un service approprié. Il faut parfois être ferme. Rien ne justifie que quelqu’un vous ignore ou vous rabaisse.
 
3.Aider sans assister 

Nul ne devrait exiger le respect des autres. Une telle exigence risque surtout de renforcer leur mauvaise volonté. Des techniques plus efficaces existent pour vous aider à obtenir leur adhésion. À cet effet, Jean-Louis Fel conseille d’encourager les gens à se respecter davantage eux-mêmes. N'hésitez donc pas à faire confiance aux autres, en leur posant des questions sur leur vision des choses, en leur laissant trouver leurs propres solutions et en leur proposant votre aide, en cas de besoin.
 
4. Savoir dire « ARRÊTE »:

Dans toute relation d’amitié et dans toute autre forme d’interactions, l’irrespect est à éviter, car cela peut être très problématique si l’un des interlocuteurs pense que l’autre doit tout accepter par respect ou par amour. Il en est de même dans le mariage, le respect doit être mutuel. Évitez de tomber dans des relations de dépendances; évitez les écarts de langage; soyez prêts à vous excuser quand vous avez tort, ce n’est nullement un signe de faiblesse, comme le prétendent plusieurs. 
 
5.Exprimer sa pensée 

Beaucoup de jeunes se plaignent de ne pas être considérés comme des interlocuteurs capables d’avoir un point de vue… Il faut alors sortir de l’inertie. Cela permet de gagner en respect, affirme le psychothérapeute Alain Héril. Pour y parvenir, vous devez d’abord vous autoriser à exprimer vos pensées, que celles-ci soient complémentaires, opposées ou juste originales et pertinentes. Vous avez des valeurs, défendez-les. Vous ne gagnerez le respect des autres qu’en affirmant le respect que vous avez pour vous-mêmes.
 
6.Répondre aux attentes légitimes 

Où que vous soyez, soignez la forme de votre discours ou de votre comportement pour faire grimper votre cote de respectabilité. Jean Louis Feb préconise d’ailleurs d'arriver à l’heure aux rendez-vous, de tenir ses engagements, de planifier son travail, de mettre de l’ordre dans ses affaires… Sachez que l’on vous juge sur votre rigueur et, surtout, n’oubliez pas que trop de fantaisie dans un contexte inadapté risque de vous attirer une réputation d’électron peu fiable ou ingérable. “Être attentive à la sensibilité de ceux que vous côtoyez trente-cinq heures par semaine afin de vous ajuster à leurs attentes légitimes est un bon moyen d’obtenir leur respect ”, dit Jean-Louis Fel [Bien dans sa peau sans vouloir celle des autres. Optimisez votre Potentiel Relationnel (Dunod)].  
 
Ces conseils, me direz-vous, ne suffisent pas pour former de bons citoyens, mais ils peuvent aider à développer l'humanité chez l'individu. Le Sud a besoin de tous ses citoyens. Par ailleurs, de bons individus deviennent de bons citoyens qui, eux-mêmes, forment une bonne société. L'avenir du département du Sud dépend de l'attitude de sa jeunesse. Jeunesse sudiste, respectez-vous pour vous faire respecter.
 

A propos de

Serge Leger

Serge Léger voit le jour aux Cayes, le 23 Octobre 1965. Poète, Dramaturge, Psychologue, Amateur de philosophie, d’histoire et de mythologie, l’auteur voue une passion à la lecture grâce à des auteurs comme Kant, Spinoza, Adler, Alexandre Dumas ou encore Bernard Cornwell et dé…

Biographie