Une catastrophe nous a rendus “Nu”. Elle se nomme Matthew. La nature a été maltraitée. Plus de manguier, plus de châtaigne et tant d’autres. Notre mère terre a subi une tragique situation.

Une catastrophe nous a rendus “Nu”. Elle se nomme Matthew. La nature a été maltraitée. Plus de manguier, plus de châtaigne et tant d’autres. Notre mère terre a subi une tragique situation.

 C’était une looongue nuit. Le vent déchirait les feuilles et arrivait même à casser certains arbres. On entendait différent type de son. Certains d’entre nous apprenaient quelques notes, et d’autres tremblaient de froid. On se demandait : qu’est ce qui est dehors ? Quels sont les dégâts? Et notre cour ? Chacun imaginait une scène. Il était 5h du matin et nous admirions un cocotier qui se balançait de gauche à droite. Les regards tournés vers la rue et boom ! La surprise. La rue était à peine visible, impraticable. De très tôt, hommes et femmes parcouraient les rues a la recherche de quoi manger. Tout ce qu’ils trouvaient étaient de la noix de coco. Ainsi, le cauchemar s’annonçait. Quelques habitants de Gelée et Torbeck se plaignaient des récoltes perdues. La réouverture des classes et le paiement des loyers étaient incertains.

Le grand Sud a perdu plus que la moitié des arbres qui nous donnait à manger, qui faisait la bourse de plus d’uns. L’économie a été frappe sérieusement dans chaque zone. La plupart de ces espèces était pérennes. De ce fait, il nous faudra 2 ans à partir d’aujourd’hui pour se remplir les sacs de provisions alimentaire et les vendre à Port-au-Prince et ailleurs. La source de nos mets a pris une bonne raclée. Tout a été détruit.

Les instants qui suivent révèlent la rareté des denrées. Les vendeurs qui en possédaient en stock chez eux doublent les prix. C’est le marché noir. La rareté des produits provoque la hausse des prix.

Que faire ? On ne peut pas se laisser aller. Il faut se relever et recommencer. A présent, les cultures trimestrielles sont le bienvenu. Il est à noter que notre calendrier agricole est divisé en plusieurs saisons mais l’on peut tirer du profit à partir de ce qui nous reste. Il est grand temps de se mettre ensemble, jeunes et vieux de ce secteur afin d’exploiter le sol à bon escient. On ne peut pas rester les bras croisés à attendre. Le soleil est de retour, profitons-en.

Randy C. Pierre-Louis est  mariée et a une petite fille d’un an, est née à Port-au-Prince en 1991 mais pour des raisons personnelles, sa famille avait déménagé aux Cayes en 2000. Elle a fait ses études primaires chez les Soeurs de La Providence et les frères Odile Joseph…

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