Les questions liées à la dégradation de l’environnement alarment plus d’un et font couler beaucoup d’encre cela fait déjà quelques décennies. En Haïti, la déforestation, l’érosion, la pollution terrestre et maritime, la gestion des déchets dans les villes, etc… sont au premier plan du triste tableau que nous observons au quotidien.

Les questions liées à la dégradation de l’environnement alarment plus d’un et font couler beaucoup d’encre cela fait déjà quelques décennies. En Haïti, la déforestation, l’érosion, la pollution terrestre et maritime, la gestion des déchets dans les villes, etc… sont au premier plan du triste tableau que nous observons au quotidien. Pour contrer ces problèmes, des interventions quoique sporadiques ont été faites, des plans stratégiques sont élaborés, des solutions fusent de toute part mais jusqu’ici on se heurte à des tas d’immondices partout dans les rues de nos villes, nous comptons toujours les inondations pendant les périodes pluvieuses. 

Chaque problème environnemental peut avoir des conséquences secondaires sur d’autres problèmes déjà cuisants, ce qui aurait pour conséquence une envenimation de notre réalité sociale et sanitaire déjà fragile. La considération faite du caractère transversal de ces problèmes ainsi que de l’énoncé de l’OMS sur le droit à la santé qui supposerait un droit d’accès à un système de protection de la santé qui garantit à chacun, sur un pied d’égalité, la possibilité de jouir du meilleur état de santé possible permettrait donc de déduire que les problèmes environnementaux comme la gestion des déchets dans les villes seraient une violation d’un droit humain.  

Notre intervention vise à conscientiser les défenseurs de l’environnement, sur une cause très peu débattue dans les medias et les forums relative à la salubrité des villes. Il s’agit de l’absence de toilettes dans  plusieurs entreprises et institutions publiques et privées du pays. 

Qui n’a jamais pu observer comment les vendeurs/vendeuses, marchands(es) de nos villes satisfont leurs besoins biologiques (miction/défécation) ? Certains le font carrément dans des récipients en plastiques ou en verre et dans des sachets, qu’ils jettent dans les rues au vu de tous, bref, sans vergogne ! 

Une autre facette intéressante de cette absence d’infrastructure sanitaire dans les entreprises et institutions, c’est le mépris des clients ou des consommateurs, qu’ils soient ingambes ou malades qui se voient refuser l’accès aux toilettes quand il y en a dans leurs locaux. 

Considérons le cas d’un diabétique ou d’un hypertendu dont la maladie exigerait qu’il (elle) aille de temps en temps à la toilette ; ou  le cas de femmes enceintes dont la grossesse donne envie de miction de temps en temps. 

A qui la faute ? La Mairie qui livre des permis de construire  et qui détient le monopole de la gestion des déchets  dans les villes? La DGI qui livre les patentes de fonctionnement ? Le Ministère du Commerce et des Industries ? Le Ministère des Affaires Sociales et du Travail ? Le Ministère de la Santé Publique et de la Population ? Le Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes ? Les citoyens qui souvent rejettent la faute aux autorités ? 

En plus de constituer un problème majeur de santé publique, la façon dont nous gérons les déchets de nos villes ne fait que ternir notre image de peuple alors que nous œuvrons pour attirer des touristes. Avons-nous besoin qu’on nous dise de garder les rues propres ? Avons-nous  besoin de quelqu’un pour demander  de protéger les malades, les personnes handicapées, les femmes enceintes, les enfants, les consommateurs et clients ? 

Nous sommes face à nos responsabilités individuelles et collectives, agissons en protégeant notre environnement et en offrant à nos frères et sœurs, qu’ils soient clients ou simples visiteurs de nos entreprise et institutions, un endroit où ils pourront satisfaire au besoin leurs besoins biologiques.