L’ex-ministre de l'Énergie d’Algérie, Chakib Khelil, membre du Sonatrach, est condamné à 20 ans de prison ferme à contumace, rapporte l'agence officielle APS.
L’ex-ministre de l'Énergie d’Algérie, Chakib Khelil, membre du Sonatrach, est condamné à 20 ans de prison ferme à contumace, rapporte l'agence officielle APS.
La nouvelle a été confirmée en Cour d'appel par un tribunal algérien, ce mardi 28 juin, après avoir occupé ce poste sous la présidence d'Abdelaziz Bouteflika pendant 10 ans.
En plus, une amende de deux (2) millions de dinars, soit 13.000 euros, lui est infligée par la Cour suite à cette peine.
Lors du même procès, le patron du géant public des hydrocarbures Sonatrach, Mohamed Meziane, est aussi condamné, en appel, à 5 ans de prison ferme.
De même, son adjoint Abdelhafid Feghouli, vice-président de la Sonatrach à l'époque des faits, condamné à 6 ans de prison ferme, en appel, prononcé en première instance.
Ces derniers sont accusés d’ avoir privilégié le groupe italien Saipem lors de la conclusion du marché pour la réalisation du complexe Gazier d'Arzew (Oran, ouest), au détriment d'une société émiratie, sur l'instruction de M.Khelil.
Le tribunal a aussi condamné, par contumace, deux membres du groupe italien Saipem à 5 ans de prison chacun.
Cependant, depuis 2013, un mandat d’arrêt international a été émis contre Khelil par la justice algérienne, dans le cadre d'une enquête sur le versement de commissions par une filiale du géant italien ENI, pour l'obtention de contrats en Algérie. Où ces poursuites étaient abandonnées en 2016 à la suite de son refuge aux États-Unis.
Ainsi, ces procédures ont été reprises après la chute de Bouteflika en 2019 sous la pression des manifestations du mouvement de protestations Hirak et l’armée, où la justice avait lancé une série d'enquêtes sur les affaires auxquelles étaient mêlées les hommes de son entourage. Ce qui a amené mardi, à la condamnation de deux autres ex-ministres dont : Djamel Ould Abbes et Said Berkat, qui, eux aussi sont respectivement condamnés à six ans et quatre ans de prison, par la Cour d’appel, selon APS.