Pour saluer respectueusement cette année, le départ des chers disparus de la Ville des

Cayes et des environs… de la Péninsule du Grand Sud, cheval de bataille du fier concitadin M. Alin Louis Hall, historien doctement cultivé…analyste visionnaire et pragmatique.

 

De la poésie… Une Ode 

Pour saluer respectueusement cette année, le départ des chers disparus de la Ville des Cayes et des environs… de la Péninsule du Grand Sud, cheval de bataille du fier concitadin M. Alin Louis Hall, historien doctement cultivé…analyste visionnaire et pragmatique.

Pour raviver la mémoire de ceux qui sont partis dans l’affection populaire des amis, proches et connaissances; de ceux qui ont pris congé de la tendresse et de l’amour de leurs proches et intimes parents avec contenance; de ceux qui ont levé les feutres silencieusement en ce tohu bohu perpétuel, capharnaüm intempestif et chaos ambiant des effroyables nouvelles politiques inhérentes à la société haïtienne ingouvernable; de ceux qui, anonymes pléthores, ont timidement  soulevé leur casque, dénudé leur chef presqu’en s’excusant d’avoir vécu malgré tout, puisqu’ils n’avaient pas mérité de vivre décemment... et tirer la révérence en s’éclipsant sur la pointe des pieds dans l’indifférence générale des camarades, des concitoyens, des compatriotes…  

En guise d’illustration… citons à tout va…

Parmi la cohorte de nos connaissances, certains absents bien présents avec de vivides et surprenantes réminiscences en nos cœurs affectés de Cayens : 

L’instituteur émérite, Feu Maître Joseph Tesono, esprit cartésien vif et subtil, gentleman courtois, affable, au calme olympien; excellent professeur de Mathématiques, au Collège Frère Odile Joseph des F.I.C. collègue contemporrain de l’énergique communicateur et pédagogue averti, l’inoubliable professeur d’anglais, Maître Jean William Guillaume, ancien Préfet de la Ville et Magistrat : ex-Titulaire en Chef de l’Édilité Cayenne.

Feu Dr Roger Valmé, éminent chirurgien-urologue, brillant professeur émérite d’urologie à la Faculté de Médecine de l’Université d’État et magistral Chef de Service d’Urologie à l’Hôpital Général de Port-au-Prince, savant mentor incomparable ; un grand Cayen d’adoption. Heureux Patriarche d’une fille, médecin-anesthésiologiste de talent et d’un fils héritier, le confrère et ami, Dr Réginald Valmé, chirurgien urologue de renom et de qualité.

Feue Mme Mercia Staco Blanchard, femme de cœur et dévouée, infirmière pédiatrique de carrière à l’HUEH, épouse indéfectible du Dr Robert Blanchard, gastro-entérologue spécialisé en endoscopie.

Feu Maître Antoine Thomas avocat, professeur de Mathématiques au Lycée Philippe Guerrier, gestionnaire et éducateur de carrière, entrepreneur en Centres de la Petite Enfance au Québec (Canada) et à Camp-Perrin (Haïti). Poète et Auteur avec une progéniture de cinq enfants dont trois filles et deux fils.

Feue Mme Simone Duperval Malebranche, infirmière de carrière qui exerça sa profession aux USA, digne patriote de conviction, mère comblée par sa fille héritière.

Feu Monseigneur Pierre Antoine Paulo, Révérend-Père, Prêtre des Oblats, éminent Docteur en Droit canon du Vatican, Exégète érudit de la Bible, Auteur maîtrisant l’hébreu ; sage Pasteur polyglotte et humble Apôtre missionnaire en Amérique du Sud ; Président de la conférence épiscopale pour la traduction de la Bible en créole ; Evêque émérite de Port-de-Paix de regretté mémoire, bon Samaritain par ses nombreu ses œuvres caritatives sociales, scolaires et d’entraide familiale. 

Feu M. Hébert St-Dic, expert en mécanique automobile ayant œuvré principalement en terre canadienne, sportif de haut vol, volleyeur hors-pair, citoyen paisible, ami fidèle, loyal, honnête et généreux. Époux et père de famille accompli, grand-père chéri, aimé, respecté… emporté là-haut… aux Cieux.

Feue Mme Veuve Me Antoine Ignace Amazan avocat née Marie Françoise Flavien, honorable citoyenne et cayenne, mère du très regretté Dr Kléber Ignace Amazan, un précieux ami d’enfance, frère et confrère de combat.

Feues Mmes Myriam Beauséjour Bélizaire et Betty Beauséjour Najack, citoyennes respectables de la Ville, inestimables sœurs de l’infirmière d’expériences et de qualité, Mme Mona Beauséjour Duplessis, proche amie de la famille.

Feu M. Hercule Laroque, citoyen remarquable, de grande taille et athlétique, mécanicien de formation; expert à l’adolescence en création de cerf-volant géant (grandoub) à base de roseaux, de bambous ayant poussé sur les rives et les berges de la Ravine du Sud; frère du génial entrepreneur en transport-routier de passagers, M. Georges Laroque qui fit œuvre utile dans la Cité, burinée dans le roc du temps, en rendant d’incommensurables services à la communauté Cayenne et aux environs.

Feue Mme Giberte Nestant, demoiselle réservée de la rue Antoine Simon à proximité de l’École Frère Odile Joseph F.I.C., citoyenne digne et distinguée, épousa le citoyen M. Alex Fantal, remarquable chroniqueur, Illustre sportif et footballeur de l’ère des Jean-Joseph (JanJo) Mathelier, Feu Ludger Thomas, Frantz (Calabouti) Ledan, Mayens Félix…suivie de celle des Kesner (Roro) Pharel, Forest Bernabé, Louisdor (Youyou) Célius, Jonanes Joseph, Feu Gascow Clergé…

L’honorable Feu Maire, Entrepreneur-Bâtisseur, Hôtelier-Restaurateur, Promoteur de la Culture, Propriétaire de Dancing-hall, Visionnaire du progrès au développement durable, Protecteur du folklore traditionnel… M. Louis Joseph Gérard Chalviré, uni à sa distinguée et charmante épouse, son inséparable complice jusqu’à la fin… l’honorable Feue Mme Marthe Marie Taverne, un couple modèle de parents dévoués et vertueux... des notables d’exception.

Le professeur de carrière Feu Maître Gilbert Loubeau, adolescent sonore et hyperactif d’antan, sympathique aîné et ami d’enfance de quartier avec les frères Vaval, Constant, Blaise, Théard, Neptune, Jeanty, Larrieux, Pierre, Janini, Ledan, Casséus, Pharel, Pierre-louis, Alexis, Verret, Castel, Delince, Léger, Marcelo, Douyon, Feu Welwel (Robert Hercule) Lubin, Louis, Pilorges, Fougères, Piard, Godefroi, Larosilière, Télasco, Trichet, Barratteau, Bourjolly, Tervil, Civil,… des rues Nicolas Geffrard et Duvivier Hall. Citoyen pacifique et débonnaire, généreux, bon blagueur et audiencier devant l’Éternel. Vaillant successeur du regretté couple Gérard et Raymonde Saliba, ayant contribué à leur départ de la Ville à cause d’imbroglio politique, au maintien de l’entreprise audiovisuelle dans la Cité avec le rayonnement du 7ème Art au Cinéma Métropole.

Le sage Feu Père Max Montherlant Mathieu, prêtre pieux et fervent œuvrant avec dévotion en son sacerdoce dans la stricte lignée des Apôtres du Christ. 

Feu M. Carnegie Labatte, ingénieur civil de formation professant à NY, ami-frère d’adolescence, homme actif, époux entreprenant, excellent joueur de tennis, bon vivant parti précocement; héritier de l’Habitation Père Labatte d’Aquin, fils des œuvres légitimes du regretté Maître Michelet Labatte, investisseur immobilier prospère, professeur d’Anglais et de Sciences sociales renommé, cultivé, méthodique et discipliné… et de Feue Mme Iderle de Grammont Labatte de Petit-Goâve, comptable de carrière et pianiste à ses heures. Bon fils et bon frère, aimant et attentionné ayant dit adieu à ses trois sœurs inconsolables, à sa famille et aux amis éplorés. 

Und so weiter… 

*Libre à vous d’ajouter à la brève série d’autres absents de votre choix, encore vivants 
au tréfonds de votre âme attristée.

À leur voyage vers l’Orient,
Chanter un hymne poignant…
Exécuter un roulement de tambour palpitant… 
 

Par la poésie… l’Ode :
La mort… cette inconnue… ce mystère… !

 

Entité lugubre planant sur la sinistre vallée des larmes…
Ô Mort ! Qui donc es-tu ?

Toi qui transperces l’âme… privée du père ou de la mère ;
Qui attristes la famille unie devant la bière d'un parent,
Qui fais hurler pères et mères au sépulcre des enfants,
Qui fléchis à la crypte nos cœurs endurcis de pierre.

Qui procures le repos au pèlerin fatigué, au soldat épuisé ;
Qui abrèges le mal de l’indigent, de l’estropié, du condamné ;
Qui cueilles à l’aurore des roses pures, des lys immaculés,
Des lilas, des mauves, des violettes… pour l’autel sacré.

Qui défais les modes, les icônes, les idoles, les totems…
Qui, placide, accueilles le riche, le pauvre, le fort, le faible ;
Qui confonds le sage et l’insensé, l’ignare taré et le savant ;
Et dans un éclair, foudroies, engloutis des millions d’âmes,
Décimant tour à tour, tout ce qui survit, animal et végétal.

Qui terrasses des conquérants flamboyants et arrogants ; 
Et, vaincras l’armée sanguinaire des implacables mutants ;
Qui as fait plier de grands rois et des princes puissants ;
Et, réunis dans la commune fosse seigneurs et vassaux,
Jeunes et vieux, belles et vilaines, princesses et esclaves.

Qui rabaisses le vaniteux au regard hautain et prétentieux ;
Qui jettes en pâture à la vermine d’abominables orgueilleux,
Escortant à la géhenne des forcenés et des cannibales odieux.

Qui châties, réduis en poussière le chacal et le tyran haineux,
L’engeance de l’humus… pour qu’ils cessent d’inspirer l’effroi.

Qui éprouves, périodiquement, toute l’assemblée des vivants,
Faisant frémir juges véreux, vils bourreaux et tueurs déicides.

Qui es inscrite dans la double hélice de notre génome bigarré ;
Qui fascines fatalement ceux qui aiment et défient le danger…

Toi dont les complices sont : maladies, accidents et vieillesse ;
Et, n’es défiée, vaincue, transcendée que par l’agneau immolé
Ressuscité ou en son nom, pour la gloire de sa Sainte-Trinité.

Toi qu’appréhendent César, la Reine, l’Empereur, le Pontife,
Le Sultan, l’Éminence grise... Tout un chacun, débile mortel.
Quam diu etiam furor iste tuus nos eludet ? Cicéron
Qui es-tu ? Ô mort !
Ombre voilée à la faucille d’airain, affutée de ciguë ?
Pacificateur ultime des conflits meurtriers au dédale des siècles ?

Long tunnel de lumière conduisant au parvis éternel du Chrétien.

Nébuleux nirvana éthéré des bouddhistes de Siddhârta Gautama ?
Curateur forcé de toutes maladies, épidémies et pandémies ?
Dénominateur commun à toutes les races, castes et classes...
Salaire du péché ? 

À part Énoch et Élie… les angelots et les saintes personnes, 
eux-mêmes purifiés de tout péché, meurent également.  

Immuable sentence capitale des outrages contre l’Esprit-Saint.

Voyage sans retour au pays sans chapeau de l’adepte du Vaudou ?
Ou de la terre tangible et sensible au néant des athées nihilistes ?
Alchimiste transmutant de la matière, l’âme aux faubourgs célestes ?
Apoptose de la vie biologique, finitude de toute existence terrestre ?
Apothéose, aboutissement, achèvement, échéance de toute naissance ?

Ange exterminateur de Dieu ? Justicier rigoureux du châtiment originel.

Amiral des voiliers sur le Styx de la haine, l’Achéron du chagrin, 
Le Phlégéthon des flammes voguant vers le Cocytus des lamentations, 
Le Léthé de l’oubli jusqu’au vaste marais central du monde sous-terrain ?

Maître craint du Shéol ? Souverain de l’Hadès et de l’Enfer du Tartare ?
Porte mystérieuse, déifiée par les Pharaons et les Mages d’Égypte ?
Clef mystique convoitée, invoquée par les devins et les sorciers ?
Épée de Damoclès obsédant la Psyché des puissants de ce monde ?

Atavique limitation de nos connaissances scientifiques actuelles.

Qui donc es-tu ? Ô Mort !
 

Jean Stanley Augustave, Haïtien, est de la Plaine du Fond des Cayes, du Sud
d’Haiti.

Études :
Jardin d’enfants chez les Soeurs de Sainte Marguerite d’Youville aux Gabions.
Écoles Primaire et Secondaire des F.I.C. : -Collège Frère Odile …

Biographie