SALUT, ce passage obligé de toutes les promenades
Bonjour, ce coin de ma rue GÉNÉRAL BORGELLA
Qui à chaque réveil, je contemple
SALUT, ce passage obligé de toutes les promenades
Bonjour, ce coin de ma rue GÉNÉRAL BORGELLA
Qui à chaque réveil, je contemple
Ton éternelle présence
Aujourd'hui, je salue ton pouvoir
De rassembleur, qui a l'occasion du carnaval
Réunissait nos bandes de Mardi Gras.
Pouvoir qui s’étendit
Avec la venue des Raras
Livrant ainsi au public, leurs prestations
Lors de toute la Semaine Sainte
Prônant ainsi l'authenticité
De notre culture méridionale
Je salue ton insouciance, ta soumission
À l'endroit de mon frangin
Fuyant ainsi la raclée, et qui pissait
Sur ta robe déjà froissée
Par nos pas, revenant de l'école
Je revois ta baignade
Provoquée par les crues
De la Ravine Du Sud
Cette grande étendue d’eau
Suscitant ainsi la curiosité des grands et des petits
Et qui s'imposait souverainement
En exprimant sa pleine démesure
De séjour provisoire
À l'issue de laquelle des hôtes inhabituels (de gros crabes roses)
Jonchaient aussi les cours, le bas des escaliers de nos maisons.
Dans notre imaginaire, il y avait cette constante présence
D'une pseudo-berceuse
Qui nous faisait peur la nuit
Et, ce ballet électrique des Rois-Diables
Dansant ce Tresse-Ruban,
Et encore, ce rendez-vous des groupes Raras « Chambelland et Ciseaux »
Déployaient souvemment ce rythme
Magique du tambour
De nos glorieux ancêtres : l' ASSOTOR
Voix sublime de nos « Loas » tutélaires
Ce rythme nègre trépignant de mystères
Nous faisait vivre dans un décor mystique
Pas mal de poèmes, pas mal de rêves.
Et aussi ce concert de jonc
Avec un frémissement très rauque et particulier
Apportait toute une frénésie
À notre histoire culturelle
Je salue ce parcours évasif
De souvenirs remplis de poésie
Et d’humour
qui resteront gravés
de facon indélébile
dans nos mémoires.