Dans une note de presse datée du lundi 9 mai 2022, le Ministère à la Condition féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF) déplore les violences atroces survenues de la guerre entre les deux gangs alliés qui s'affrontaient à la Plaine du Cul-de-Sac récemment.
Dans une note de presse datée du lundi 9 mai 2022, le Ministère à la Condition féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF) déplore les violences atroces survenues de la guerre entre les deux gangs alliés qui s'affrontaient à la Plaine du Cul-de-Sac récemment.
" Le Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes constate avec grande peine la situation pénible des populations de la plaine du cul-de-sac qui, depuis le 24 avril dernier, sont obligés de fuir leurs maisons sous les balles assassines des gangs armés qui s'affrontent, pour se réfugier sur des places publiques sur des sites spontanés, chez des proches et même dans des endroits inappropriés juste pour sauver leurs vies, a-t-on écrit.
En effet, cette situation a causé des dégâts en vies humaines et matérielles irréparables. Plusieurs personnes sont tuées puis brûlées, des maisons et des véhicules sont incendiés, des personnes sont disparues. À cette liste s'ajoutent des femmes et les filles agressées sexuellement, des femmes enceintes abusées et tuées de sang-froid", précise la note du MCFDF.
Le Ministère à la Condition Féminine "déplore ces actes de barbarie et condamne les actes de violences contre les citoyens notamment les violences faites aux femmes dans cette circonstance pénible et invite la population à coopérer avec la Police Nationale d'Haïti en vue déloger les foyers de gangs qui ne cessent de semer le deuil et le désarroi dans nos familles, a-t-il avancé. Il faut finir avec la tolérance dans nos quartiers! Autrement dit, il faut dénoncer tout individu ayant des comportements suspects dans nos quartiers en vue d'éviter la formation de gangs qui se prolifèrent dans le pays avec une fulgurance extrême", a exhorté le MCFDF.
La note précise qu' "à travers des vidéos virales sur les réseaux sociaux, nous (le Ministère) constatons avec tristesse et émoi, des femmes enceintes agressées sexuellement, d'autres abusées sexuellement juste pour de la nourriture et le pire, des femmes enceintes tuées de sang froid par des bandits, même les enfants ne sont pas épargnés dans cette scène de crimes en série! Le Ministère à la condition Féminine et aux Droits des Femmes condamne énergiquement ces crimes odieux qui ne font pas notre valeur comme la première République Noire du monde, rappelle le Ministère. Qui lance un appel à la solidarité au sein de la population. L'heure est à l'entraide. Il faut aider et protéger les femmes, les filles, les enfants et surtout les femmes enceintes et les personnes à mobilité réduite, avance-t-il.
Le MCFDF prescrit "au lieu de profiter de leur situation, il faut les aider car ils sont nos frères, nos soeurs, nos enfants, nos parents, nous devons nous entraider dans ces moments difficiles pour prouver au monde entier que nous sommes dignes d'être les dépositaires de la liberté. En aucun cas, nous ne devons recourir à la violence, ni profiter de la faiblesse des personnes en situation difficile", souligne le bureau du MCFDF.
Toutefois, le MCFDF félicite la Police Nationale d'Haïti qui, malgré la complexité de la situation et les conditions de travail difficiles, déploie un nombre considérable d'agents de toutes les unités pour traquer les malfrats, afin de rétablir la paix et la sécurité dans les zones touchées. Nous félicitons la bravoure de nos vaillants policiers!
En outre, le MCFDF envoie ses sympathies aux familles victimes de ce drame tout en renouvelant son engagement à lutter pour trouver des moyens auprès du gouvernement et des partenaires techniques et financiers afin de voler à la rescousse des femmes et des filles victimes de cette guerre fratricide. La violence à l'endroit des femmes et des filles doit être bannie! La guerre entre frères issus d'une même mère est suicidaire. Il faut en finir une bonne fois pour toute afin que règne la paix et la sécurité dans notre chère Haïti, peut-on lire dans cette adresse.