Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a prévu que l'armée russe allait essayer d'attaquer et de s'emparer de Kiev dans la nuit du vendredi 25 février, au moment où les affrontements se poursuivent dans la capitale ukrainienne où on a déjà compté des centaines de mort et de blessé suite aux assauts russes. « Nous ne pouvons pas perdre la capitale. Je m’adresse à nos défenseurs, hommes et femmes de tous les fronts : cette nuit, l’ennemi va utiliser toutes ses forces pour briser nos défenses de la façon la plus vile, dure et inhumaine. Cette nuit, ils vont tenter de s’emparer » de Kiev, a-t-il affirmé dans une adresse vidéo publiée sur le site de la présidence.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a prévu que l'armée russe allait essayer d'attaquer et de s'emparer de Kiev dans la nuit du vendredi 25 février, au moment où les affrontements se poursuivent dans la capitale ukrainienne où on a déjà compté des centaines de mort et de blessé suite aux assauts russes. « Nous ne pouvons pas perdre la capitale. Je m’adresse à nos défenseurs, hommes et femmes de tous les fronts : cette nuit, l’ennemi va utiliser toutes ses forces pour briser nos défenses de la façon la plus vile, dure et inhumaine. Cette nuit, ils vont tenter de s’emparer » de Kiev, a-t-il affirmé dans une adresse vidéo publiée sur le site de la présidence.

La situation est tendue en Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022. Les tires et explosions ont notamment été entendus dans le quartier d’Obolonsky et des détonations sourdes au centre de la ville. Ce qui engendre la fuite massive des citoyens ukrainiens d'ailleurs, Volodymyr Zelensky a accusé l’armée russe de « bombarder des quartiers civils ». Il a évoqué au moins 137 morts et 316 blessés côté ukrainien. Le secrétaire d'Etat à la Défense britannique Robert Ben Wallace a quant à lui estimé qu'au moins 450 soldats russes avaient péri depuis le début des combats. Les forces ukrainiennes ont aussi signalé des affrontements avec des unités de blindés russes dans deux localités à entre 40 et 8 km au nord de la capitale. Plus de 50 000 Ukrainiens ont fui leur pays en moins de quatre heures, selon le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés, qui avait comptabilisé jeudi 100 000 personnes en fuite.

Zelensky dit avoir discuté avec Biden d’aide militaire, conscient d’être une « cible » prioritaire des forces russes, le président ukrainien a promis de rester à Kiev malgré l’avancée des troupes russes. Volodymyr Zelensky est apparu devant la présidence et a affirmé avoir discuté avec son homologue américain Joe Biden de sanctions contre Moscou et d’une « aide concrète » aux forces de Kiev.

Entre-temps, les sanctions se sont multipliées sur la Russie, Vladimir Poutine, des membres de son administration et consorts. L’Australie avait précédemment annoncé des sanctions à l’encontre de huit des principaux conseillers en sécurité de M. Poutine et de 25 autres personnes, ainsi que de quatre entités fournissant des équipements militaires et de quatre institutions financières.

Canberra a décidé d’imposer des sanctions financières à huit oligarques proches du président russe et aux 339 membres du Parlement russe, la Douma, qui ont été les « facilitateurs » de l’attaque, a déclaré Maryse Payne, la cheffe de la diplomatie australienne. Des figures du gouvernement de la Biélorussie ont également été sanctionnés pour avoir « encouragé l’invasion.» a-t-elle confié.

Le secrétaire aux transports britannique Grant Shapps a annoncé vendredi soir une interdiction avec effet immédiat de l’espace aérien du Royaume-Uni aux avions privés russes, en réponse à l’invasion de l’Ukraine par l’armée de Vladimir Poutine.

« J’ai renforcé notre interdiction au Royaume-Uni, afin qu’aucun avion privé russe ne puisse traverser l’espace aérien britannique ou se poser [en Grande-Bretagne], avec effet immédiat », a expliqué M. Shapps sur Twitter. Ce qui n'est pas différent pour des pays comme la République Tchèque, la Bulgarie et la Pologne.

Le Canada a de son côté annoncé une « troisième série de sanctions concertées », a déclaré le premier ministre Justin Trudeau, qui vise précisément le président Poutine et son ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, mais aussi le régime biélorusse, « qui a facilité cette invasion ». Ottawa « appuie fortement » le retrait de la Russie du système bancaire Swift, a-t-il aussi dit, après les nouvelles mesures punitives lancées par Washington et l’Union européenne notamment.

À ce sujet, Volodymyr Zelensky explique dans un tweet qu’Emmanuel Macron lui a confirmé cette décision, pourtant très débattue chez les Occidentaux.

Emmanuel Macron vient de m’appeler. C’est un véritable ami de l’Ukraine. La France est avec nous dans les moments les plus difficiles. Le débranchement de SWIFT et sanctions personnelles contre Poutine viennent d’être approuvés. Ainsi que le soutien en équipement de défense. Merci la France. » a-t-il tweeté.

L’Ukraine a demandé une aide financière d’urgence au Fonds monétaire international, a fait savoir vendredi dans un communiqué la directrice générale de la FMI, Kristalina Georgieva, à l’issue d’une réunion avec le conseil d’administration. « Nous explorons toutes les options pour un soutien financier supplémentaire », y compris dans le cadre du programme d’aide de 2,2 milliards de dollars qui devait être déployé d’ici le mois de juin, et « les autorités ont également sollicité un financement d’urgence du FMI », a déclaré Mme Georgieva.

En effet, La France va déployer 500 militaires en Roumanie au sein de l’OTAN, a annoncé vendredi soir le chef d’état-major des armées françaises, le général Thierry Burkhard, dans une interview à Radio France internationale et France 24. Emmanuel Macron avait annoncé plus tôt un renforcement de la présence militaire française dans le pays frontalier de l’Ukraine.

De plus, la Russie a mis à l’instant comme attendu son veto, lors d’un vote au Conseil de sécurité de l’ONU, à une résolution coécrite par les Etats-Unis et l’Albanie déplorant dans « les termes les plus forts » son « agression contre l’Ukraine » et lui réclamant de retirer « immédiatement » ses troupes de ce pays. Sur les quinze membres du Conseil, onze pays ont voté en faveur du texte, trois se sont abstenus : Chine, Inde et Emirats arabes unis. Le projet avait été adouci dans les heures précédant le scrutin pour « sécuriser » des abstentions et éviter que ces trois pays ne votent non, selon un diplomate. Le texte proposé ne comportait ainsi plus le terme « condamner », remplacé par « déplorer ». Une référence au chapitre 7 de la Charte des Nations unies, qui prévoit un possible recours à la force, a aussi été supprimée.

En outre, Le président russe Vladimir Poutine a appelé les militaires ukrainiens à "prendre le pouvoir" à Kiev en renversant le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son entourage qu'il a qualifiés de "néonazis" et de "drogués". La Russie s'est par ailleurs dite prête à des négociations avec l'Ukraine si celle-ci "dépose les armes", a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. La veille, Moscou avait affirmé avoir rempli "avec succès" tous les objectifs fixés au premier jour de son invasion de l'Ukraine.

 

Photo Credit : Prise sur Twitter @LeGlobe_info