A ce moment où les haïtiens veulent fuir leur patrie pour échapper à la pauvreté endémique qui pèse lourdement sur leur envie de vivre ; avec une jeunesse désorientée et désespérée se réfugiant dans la volupté, le snobisme et l’alcool ; compte tenu de la dégradation de l’environnement complétée par la détérioration du cadre de vie avec les déchets étalés sur les voies publiques à travers le pays, forment le tableau triste et écœurant d’une situation sociale, politique et économique très critique d’Haïti.

A-t-on préparé les futurs citoyens pour ce qui leur attend comme responsabilité ?

A ce moment où les haïtiens veulent fuir leur patrie pour échapper à la pauvreté endémique qui pèse lourdement sur leur envie de vivre ; avec une jeunesse désorientée et désespérée se réfugiant dans la volupté, le snobisme et l’alcool ; compte tenu de la dégradation de l’environnement complétée par la détérioration du cadre de vie avec les déchets étalés sur les voies publiques à travers le pays, forment le tableau triste et écœurant d’une situation sociale, politique et économique très critique d’Haïti. Les multiples états de faits auxquels ou pourrait se référer pour confirmer les affirmations de plus d’un qui se déclarent sceptiques quant à l’amélioration de cette situation combien révoltante poussent à réfléchir sur l’irresponsabilité des haïtiens face à la loi, ainsi croient-ils ‘’on peut tout faire, puisque c’est la démocratie.’’           

Dans les débats récurrents sur la situation du  pays, on dit  souvent que celle-ci est due à un mépris de la loi. Nos concitoyens sont très respectueux des lois d’autres pays, mais quand il s’agit d’Haïti, ils agissent autrement.

Il est trop facile de rejeter sur les autres nos devoirs et les conséquences de nos erreurs. Notre pays vit une situation inquiétante, on se plaint dans les medias, dans les milieux ecclésiastiques et au plus haut niveau de l’Etat que les lois ne sont pas respectées ; pour chaque action catastrophique on cherche un bouc émissaire ; Chacun d’une façon ou d’une autre cherche à s’exonérer de sa responsabilité. Je vous épargne les strophes, mais vous connaissez tous le refrain : « ce n’est pas grave ; ce n’est rien ; ce n’est pas moi ; ca changera quoi ; est-ce moi qui changera le pays ? » 

Les pays dits démocratiques investissent dans les enfants, dans l’éducation. Et, les résultats sautent aux yeux. Très tôt, on remarque que l’enfant apprend à respecter son environnement, à protéger les vieillards, les handicapés, les animaux, également le droit des autres. L’action de respecter les lois établies résulte de la connaissance de ces dernières et de l’exemple donné par ceux qui sont plus âgés. Comment sera-t-il possible d’expliquer à un enfant qu’il devra payer les taxes s’il n’a jamais vu ses parents le faire eux-mêmes ?    

A l’âge de 18 ans, en Haïti, on est majeur.  Mais combien de jeunes connaissent réellement leurs droits et leurs devoirs ? Savent-ils que photocopier un ouvrage sans la permission de son auteur, ou simplement plagier quelques lignes d’un texte qui n’est pas le leur est puni par la loi ?  Beaucoup d’entre eux n’ont même pas encore entendu parler de la constitution, voire de savoir ce que c’est. Ils nagent dans la méconnaissance et la non application des lois existantes. La méconnaissance des lois du pays a fait naître une société d’irresponsables. La nature a horreur du vide, dit-on. Il est donc concevable et prévisible que lorsque l’ignorance règne et remplace la connaissance des lois, le résultat ne sera autre que le chaos.        

Les citoyens ne savent pas qu’ils ont des droits et que les gens qu’ils ont élus comme autorités leur doivent des explications, ils ignorent tout du fonctionnement de l’Etat, et comment défendre leurs droits. Combien de jeunes bacheliers ont en main après leur BAC un livret de la constitution ? Combien d’universitaire détiennent un livret de la constitution du pays ? Combien de Diplômés d’universités et des écoles techniques ont lu même les extraits du code du travail et la loi sur la fonction publique ? Combien de jeunes prennent conscience qu’à 18 ans, ils ont des droits et des devoirs et qu’ils peuvent décider qui seront leurs dirigeants ? Il est grand temps d’enseigner comme il se doit les valeurs civiques à nos enfants, de mettre sur pied des activités pour porter ces derniers à prendre conscience du poids de leurs responsabilités comme futurs citoyens.        

Le peuple Haïtien a dit oui à la démocratie et la démocratie implique inéluctablement le respect des lois. L’Haïti de demain commencera avec l’enseignement des droits et devoirs à nos enfants dès le plus jeune âge et c’est un moyen sûr d’éviter l’anarchie que pourrait entraîner l’ignorance des lois naturelles, morales et civiques.