Jeudi dernier, le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) a annoncé que la rentrée des classes pour l’année académique 2021-2022, est prévue le 21 septembre 2021 dans les sept (7) départements non affectés au séisme du 14 août et le 4 octobre pour les trois (3) départements du grand Sud touchés gravement par ce tremblement de terre.

 

Jeudi dernier, le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) a annoncé que la rentrée des classes pour l’année académique 2021-2022, est prévue le 21 septembre 2021 dans les sept (7) départements non affectés au séisme du 14 août et le 4 octobre pour les trois (3) départements du grand Sud touchés gravement par ce tremblement de terre. 

Néanmoins, les conséquences de cette catastrophe naturelle ne sont pas les seules causes qui pourraient expliquer la décision du ministère. La conjoncture socio-politique et économique du pays devient de plus en plus difficile à la veille de cette rentrée académique. L’inflation, l’augmentation du coût de la vie, la baisse du pouvoir d’achat des parents, sans oublier l’augmentation  incontrôlée des frais scolaires par les responsables d’écoles malgré la loi Bastien relative à l’augmentation des frais scolaires, le chômage endémique,… tout ceci diminue a de répercussions sur le quotidien des parents haïtiens. 

Par ailleurs, le climat sécuritaire se détériore particulièrement au niveau de la commune de Port-au-Prince, de Croix-des- Bouquets, de Tabarre, pour ne citer que ces municipalités où les gangs imposent leurs lois.  Cette situation crée une peur totale et affecte psychologiquement toute une population laissée pour compte.

Selon la titulaire du MENFP, Marie Lucie Joseph, l’Etat tient à être présent auprès des familles en vue d’alléger le fardeau que représente la rentrée des classes. Il vise à renforcer  la gouvernance du secteur éducatif, notamment dans les écoles publiques, soutient la ministre en conférence de presse. Une cellule d’urgence a été formée dans le but de coordonner les actions du ministère au niveau national, informe-t-on. 

L’éducation est l’un des secteurs en Haïti qui le plus méprisé et ignoré, pourtant cela devrait être un pilier dans le processus de développement de ce pays. Haïti fait face depuis deux siècles à des difficultés de toutes sortes. Des problèmes politiques, économiques et sociaux, la corruption qui gangrène toute l’administration publique ne font qu’empirer la situation de la population. Avec un système éducatif inadapté qui peine à répondre efficacement aux défis de l’heure, que pouvons-nous espérer ?