Port-au-Prince, 16 août 2024– Haïti est de nouveau confrontée à une crise sécuritaire aiguë alors que les gangs armés, notamment ceux de la coalition "Vivre ensemble", reprennent le contrôle des territoires dits récupérer. Malgré l'engagement d'une force multinationale, la situation sur le terrain demeure préoccupante.
Depuis quelques années, le pays est en proie à la violence des gangs, qui ont intensifié leurs attaques contre la population. L'ancien gouvernement haïtien, sous la direction d'Ariel Henry, avait sollicité une assistance internationale après l'assassinat du président Jovenel Moïse, espérant stabiliser la situation. Toutefois, cette initiative semble avoir échoué.
Depuis juin 2024, des troupes kenyanes ont été déployées en Haïti dans le but de restaurer l'ordre et de protéger les civils. Cependant, les récentes attaques menées par les gangs ont démontré que leur présence n’a pas eu l'effet escompté. Le 30 juillet dernier, des affrontements violents ont eu lieu, et depuis lors, les gangs ont repris confiance, défiant ouvertement les forces de sécurité.
Les récentes escalades de violence ont touché plusieurs quartiers sensibles tels que Gressier, Cabaret, Fort-National, Delmas 24 et Solino. Les habitants de ces zones vivent dans la peur constante des représailles des gangs, qui continuent à terroriser la population sans craindre d'être inquiétés par les forces multinationales.
La promesse d'un retour à la paix avec l'arrivée des troupes kenyanes semble désormais illusoire. Les Haïtiens espéraient un rétablissement rapide de l'ordre public, mais face à ce climat d'insécurité croissante, beaucoup se demandent si cette mission sera réellement en mesure de mettre fin aux actes criminels.
Alors que le pays se débat avec ces défis sécuritaires majeurs, l’avenir d’Haïti reste incertain. La population appelle à une réponse plus efficace et déterminée pour faire face à cette crise qui menace leur quotidien.