Depuis des décennies, Haïti fait face à un terrible phénomène de banditisme qui voit les foyers des gangs se multiplier sur presque la totalité du territoire. Une situation occasionnant des scènes de violences sur la population civile de plusieurs quartiers du pays notamment à la capitale métropolitaine de Port-au-Prince où 1700 établissement scolaires sont contraints à fermer leurs portes révèle l'UNICEF.

Depuis des décennies, Haïti fait face à un terrible phénomène de banditisme qui voit les foyers des gangs se multiplier sur presque la totalité du territoire. Une situation occasionnant des scènes de violences sur la population civile de plusieurs quartiers du pays notamment à la capitale métropolitaine de Port-au-Prince où 1700 établissement scolaires sont contraints à fermer leurs portes révèle l'UNICEF.

Dans un bilan communiqué par Le Fonds des Nations-Unies pour l'Enfance, demi-million d'enfants sont privés d'accès à l'éducation par les multiples conflits entre gangs rivaux à Port-au-Prince et ses zones avoisinantes, depuis l'amplification de la guerre entre les gangs à Martissant, Village de Dieu, les quartiers de Grand Ravine, Tibwa sans oublier la récente guerre des 400 Mawozo et le groupe de Chen Mechan à la Plaine du Cul-de-Sac pour ne citer que ceux-là, qui ont provoqué la fermeture de 1700 écoles seulement dans le département de l'ouest.

« En Haïti, l’avenir des enfants est menacé par les gangs. L’insécurité prive des milliers d’enfants de leur éducation. De nombreuses écoles de la capitale restent vides en raison de la violence des gangs – elles sont soit fermées, soit inaccessibles. Les familles, les femmes et les enfants ont peur de quitter leur maison, les enfants ont peur d’aller à l’école. Aucun enfant ne peut aller à l’école alors que des balles volent dans l’air, ce n’est pas sûr et cela ne peut pas durer », a expliqué  Bruno Maes, représentant de l’UNICEF en Haïti.

l'UNICEF a mentionné dans son communiqué le Ministère de l'Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) en signalant 772 écoles sont fermées à Croix-des-Bouquets, 446 à Tabarre, 274 à Cité Soleil, et 200 à Martissant, Fontamara, Centre-Ville et Bas-Delmas. Les directeurs dépassés par les événements ne peuvent plus résister à l'assaut des belligérants. Le Fond des Nations-Unies pour l'Enfance a affirmé aussi qu'elle a reçu « des informations crédibles selon lesquelles des enfants qui risquent d’abandonner l’école seraient recrutés par des gangs et payés à la semaine. » Certains sont également déplacés, blessés et tués par les comportements meurtriers des gangs. En dix (10) jours, 10 enfants ont été tués, dont six (6) en une seule journée.

“Les femmes et les enfants de la capitale haïtienne craignent leur vie et celle de leurs enfants. Ils sont victimes d’enlèvements, de maisons brûlées, de meurtres et de déplacements car leur vie est constamment mise en danger par la violence persistante des gangs urbains. Déjà touchées par les effets néfastes du COVID-19, en plus des catastrophes naturelles du pays, les familles haïtiennes continuent de fuir pour sauver leur vie. Donner aux enfants des armes pour combattre et les utiliser comme soldats ou espions est une violation de leurs droits d’enfant et est condamné par les lois nationales et internationales. “, a poursuivi M. Maes.

L'UNICEF cite d'après le rapport dressé par l'OIM, 9 000 personnes ont été déplacées de Croix-des-Bouquets, Tabarre et Cité Soleil en raison de l’insécurité. Au 3 mai, 752 personnes dont au moins 124 femmes et 200 enfants ont trouvé refuge sur neuf sites autour de Clercine à Tabarre. Elles vivent dans des conditions précaires, sans hygiène et assainissement adéquats, sans accès aux services de base, sans eau potable et sans intimité pour les femmes et les enfants, avec un risque accru de violence sexiste. 

L’instance des Nations-Unies a incité tous les acteurs concernés à cesser les actes de violence mettant en danger la vie des femmes et des enfants et à suspendre le recrutement des enfants au sein des gangs. L'UNICEF a exhorté toutes les parties à prendre des mesures capables de rétablir un climat de paix dans le pays pour la protection des enfants.