Depuis le week-end dernier et surtout en début de cette semaine, des rafales d’armes automatiques sont entendues dans le quartier de Martissant. Cette zone, abandonnée depuis environ 5 mois par les résidents qui se sont réfugiés au Centre sportif de Carrefour, est le théâtre d'affrontements entre gangs rivaux.

Depuis le week-end dernier et surtout en début de cette semaine, des rafales d’armes automatiques sont entendues dans le quartier de Martissant. Cette zone, abandonnée depuis environ 5 mois par les résidents qui se sont réfugiés au Centre sportif de Carrefour, est le théâtre d'affrontements entre gangs rivaux.  Des transporteurs qui tentaient de se rendre au terminal Thor pour s’approvisionner en carburant ont fait les frais des bandits. 5 chauffeurs ont été kidnappés au volant de leurs camions ces dernières 48 heures, selon les informations confirmées par le syndicaliste Méhu Changeux, Président de l’Association des Propriétaires et chauffeurs d’Haïti (APCH). Selon les précisions du responsable de communication de l’APCH, les bandits ont détourné un camion dimanche dernier et 4 autres lundi. « L’un des chauffeurs a pu s’échapper. 4 autres sont toujours entre les mains des bandits », selon Petrus Lerice qui regrette cette situation. 

La route de Martissant à Fontamara est impraticable depuis hier soir (lundi 1er novembre) où plusieurs camions sont à l’arrêt à cause des tirs nourris. La tentative de prise de contrôle de la « base Leclerc » par les gangs de Grand-Ravine serait à l’origine de cette situation selon les informations parvenues à notre rédaction. Les bandits de « Ti bwa » étant opposés à cette prise de contrôle. 

Les syndicalistes ne resteront pas les bras croisés. « Nous sommes pour le moment en concertation pour voir ce que nous pouvons faire », a déclaré Méhu Changeux à notre rédaction. Il y a trop de négligence de la part des autorités, déplore-t-il. Il presse les tenants du pouvoir à assumer leurs responsabilités en prenant des dispositions pour assurer la libre circulation des biens et de la personne sur le territoire. 

Il faut souligner que depuis plusieurs mois, trouver de l’essence dans les stations de service est un véritable parcours de combattant. Les fameux « gallons jaunes » sont remarqués partout à Port-au-Prince où des personnes cherchent à s’approvisionner en carburant. La crise du carburant allait être renforcée avec le contrôle de l’axe menant au terminal Varreux par les bandits de la coalition de gangs du G-9 après le 17 octobre. Depuis, le précieux liquide se vend à prix fort sur le marché informel où des personnes témoignent avoir déboursé plus de 2500 gourdes pour se payer un gallon de gazoline.