Malgré la confusion en fin d'après-midi du lundi 18 octobre sur le maintient ou non de la grève illimitée lancée par des syndicats de transport en commun, la deuxième journée de grève est observée à Port-au-Prince.
Malgré la confusion en fin d'après-midi du lundi 18 octobre sur le maintient ou non de la grève illimitée lancée par des syndicats de transport en commun, la deuxième journée de grève est observée à Port-au-Prince. Selon le constat de Xaragua Magazine, les activités commerciales sont au point mort. Les banques commerciales, les magasins et autres entreprises formelles gardent leurs rideaux de fer baissés. Le commerce informel quant à lui est au ralenti. Très peu de petits marchands sont remarqués à Pétion-ville alors que généralement, il est difficile de circuler même à pied dans le centre de cette municipalité en raison de l'occupation anarchique des marchands. Ce mardi, le constat est tout aussi différent. La gare routière située à l'ancien cimetière de Pétion-ville est vidée de ces occupants où stationnent les tap tap et bus connectant Pétion-ville au centre-ville, Routes de Frères, Marlique, Delmas et autres zones avoisinantes. Les établissements scolaires gardent leurs portes fermées.
Cette nouvelle journée de paralysie des activités est la deuxième d'une série de mouvements de protestations lancés par des syndicats at d'autres organisations de la société civile pour forcer l'État à assumer ses responsabilités par rapport à la dégradation du climat sécuritaire. Les protestataires menacent de procéder à la fermeture des bureaux de services publics à partir du mercredi 20 octobre.
Au cours de ces dernières semaines, les cas d'enlèvements sont beaucoup plus fréquents et de fortes sommes d'argents sont exigés par les kidnappeurs pour libérer leurs otages. Le dernier cas spectaculaire est l'enlèvement de 17 missionnaires étrangers dont 16 américains et 1 Canadien. Il ont été kidnappés le samedi 16 octobre par le gang "400 Mawozo" à Latremblay, sur la route de Ganthier. 17 millions de dollars américains sont réclamés en échange de la liberté des missionnaires qui visitaient un orphelinat à Ganthier.
La situation reste tendue dans divers endroits du pays où les autorités se font de plus en plus discrets et montrent leurs incapacités à résoudre le problème de multiplication des actes criminels.