Il était une fois, une princesse du nom de Yabidjan qui résidait dans les plaines de Moab. Tous les matins, elle se plaisait à aller voir les gens du village pour écouter de vielles histoires ancestrales.

 

Il était une fois, une princesse du nom de Yabidjan qui résidait dans les plaines de Moab. Tous les matins, elle se plaisait à aller voir les gens du village pour écouter de vielles histoires ancestrales. 

Un beau jour, alors qu'elle marchait le long du chemin, un arbre très feuillu lui empêcha de voir le soleil.  Fâchée et contrariée, elle ordonna à quelques hommes de sa garde d'abattre l'arbre. Ainsi détruisirent-ils tout ce qui existait de lui. Heureuse à présent de voir à nouveau le soleil, Yabidjan rentra au palais en chantant à tue-tête : « Ô soleil que tu es beau !  Ô soleil que tu es beau ! ». 

Des années passèrent et la princesse se maria au prince Léon de Zaktatar. Toutefois, elle ne put enfanter et décida un beau matin d’aller consulter Oukolokouta, la magicienne du palais qui lui révéla que seulement la feuille de l’arbre veritab (du châtaignier), appliquée sur son ventre jour et nuit, pouvait la soigner. Cet arbre unique pousse généralement dans un endroit très fréquenté, car il adore la présence des hommes. 

Arrivés sur les lieux, suite aux indications précieuses de la magicienne, les serviteurs de la princesse ne purent trouver l’arbre en question. De retour au château, ils en informèrent la princesse qui, indignée, les jeta en prison et décida d’aller voir de ses propres yeux, en jurant qu’elle les ferait décapiter à son retour si elle le trouvait. Après avoir fait le décompte des arbres qui existaient, elle remarqua qu’il en manquait un seul.

Les villageois lui racontèrent alors que l’arbre manquant fut détruit des années auparavant, à la demande d’une des princesses de Moab. Subitement, Yabidjan se mit à pleurer toutes les larmes de son corps. Elle réalisa qu’elle avait causé son propre malheur, car elle avait ordonné de couper l’arbre de la vie. 

La princesse rentra peinée, libéra ses pauvres serviteurs, et ordonna depuis ce jour que l’on ne coupe plus aucun arbre. Ainsi, Yabidjan vécut malheureuse et n’eut aucun fils jusqu’à la fin de sa vie.

En toutes circonstances, la coupe gratuite des arbres ne peut conduire une nation, un peuple, un individu qu’à sa perte. Les arbres répondent à un besoin naturel et nous protègent de bien de fléaux. En effet, leur coupe abusive nous amène entre autres à la déforestation qui nous expose à bien de catastrophes naturelles…