L'Association Nationale des Magistrats Haïtiens se dit à travers une note de presse déplorer l'incursion survenue au Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince récemment. L'ANAMAH affirme qu'elle est “très inquiète, sans être surprise, que le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince ait été pris en otage par des bandits.”

L'Association Nationale des Magistrats Haïtiens se dit à travers une note de presse déplorer l'incursion survenue au Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince récemment. L'ANAMAH affirme qu'elle est “très inquiète, sans être surprise, que le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince ait été pris en otage par des bandits.”

L'Association des juges toutefois a rappelé sa plaidoirie en ce qui concerne une délocalisation du TPI depuis tantôt 4 ans “Cependant les autorités, tant du Ministère de la Justice que du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, ont fait la sourde oreille à l’écho de la Doyenne des associations des magistrats haïtiens.”

L'ANAMAH a aussi déclaré qu'elle est au courant que plusieurs Ministères ont des annexes dans plus de quatre adresses différentes à Port-au-Prince. Par contre, le Ministère de la Justice ne parvient pas à trouver,depuis quatre 4 années, un espace pour loger le TPI de la plus grande juridiction de la République.

L’Association a remonté le temps! En 2019 dit-elle, la Direction Centrale de la Police Judiciaire(DCPJ) avait ouvert une enquête autour du cambriolage à répétition au sein du Tribunal. “Malgré la conclusion de l’enquête,le rapport y relatif n’a point été publié et, jusqu’à date, est resté jalousement gardé dans les tiroirs de la Police Judiciaire.” 

L’ANAMAH s'interroge en toute perplexité: pourquoi les autorités judiciaires obligent la DCPJ à garder secrètement le dit rapport? Seraient-elles auteurs et/ou complices de ces cambriolages en cascade?

Par conséquent, l'absence de sanctions dans tout pays favorise la corruption et renforce la criminalité rappelle L'ANAMAH; elle suggère aux autorités la prise des mesures nécessaires pour la reprise des activités à la juridiction de Port-au-Prince en exhortant au Décanat et au Parquet un rapport détaillé des différents dossiers ,pièces à convictions et corps du délit emportés par les bandits.

En fin de compte, la police judiciaire a pour devoir de publier le rapport de 2019 et apporter des précisions relatives à la situation sécuritaire au niveau du bicentenaire, a-t-on conclu.