Le Brésil et l'Argentine se mesuraient dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde, Qatar 2022, zone Amsud. La rencontre a été interrompue dès la 7e minute par les autorités sanitaires en raison de la présence de quatre Argentins venant du Royaume-Uni.

Après la victoire de l'Albiceleste face à la Seleçao le 10 juillet dernier, au Stade Maracana de Rio de Janeiro, en finale de la Copa America, mettant fin à 28 ans de disette des descendants de Diego Maradona, cette rencontre comptant pour les éliminatoires du Mondial Qatari laissait présager un air de revanche, mais une histoire bien plus qu'inattendue s'est écrite. En plein déroulement, la fête a bel et bien été gâchée par l'agence sanitaire qui a pénétré l'enceinte de l'Arena Corinthians de Sao Paolo.

Une affiche annoncée délectable qui n'a jamais repris. La venue de l'agence a donné lieu à tout un suivi de palabres entre les deux camps, notamment avec la présence des sélectionneurs (Lionel Scaloni et Tite) et des capitaines (Lionel Messi et Casemiro) ou même du Parisien Neymar. Les autorités présentes ont exigent la sortie d'Emiliano Buendia, Giovanni Lo Celso, Emiliano Martinez et Cristian Romero évoluant en Angleterre. Ces joueurs sont reprochés de faire de fausses déclarations dans le formulaire d'entrée au Brésil. Dans le camp brésilien, une restriction de la Premier League a provoqué la renonciation à 9 joueurs.

 

Pour bien comprendre l'interruption de ce match choc, il faut se référer au protocole sanitaire établi par les autorités brésiliennes. Il a été recommandé qu'un joueur revenant de plusieurs pays dont le Royaume-Uni doit observer une quarantaine. Les Argentins ont été accusés de « non-respect des règles de santé publique ». L'agence avait signalé le problème avant le match. Dans l'incompréhension totale, la délégation Argentine a regagné les vestiaires pour ne jamais revenir sur la surface de jeu. 

Apparu dans les couloirs peu après en compagnie de Daniel Alves, le capitaine des doubles Champions du monde, Lionel Messi, n'a pas pris de gants face aux agents de l'Anvisa (Agence brésilienne de veille sanitaire) : « Nous sommes là depuis 3 jours, nous attendions de disputer le match. Pourquoi n'êtes-vous pas venu avant ? » a tonné le sextuple Ballon d'or vêtu d'un chasuble pour photographe. 

Le tenant du titre de la Copa America, pour sa part, affirme qu'il était d'accord avec la CONMEBOL (confédération continentale) pour que les joueurs désignés disputent la partie. D'ailleurs, si le Brésil avait refusé d'y prendre part, les 3 points iraient directement à leur adversaire du jour et éternel rival. Les joueurs ciblés sont également accusés de « fausse déclaration », ce qui se serait produit à leur arrivée sur le territoire du Brésil.

Un match qui aurait pu avoir de l'incidence sur le classement de la zone CONMEBOL, les Auriverdes étant leader  avec 6 longueurs d'avance sur l'Albiceleste (2e). La confédération se juge incompétente face à l'ampleur de la situation et décide de confier le dossier à la FIFA, instance suprême du football. Le moins que l'on puisse dire c'est que Brésil risque gros avec cette visite non prévue de ses autorités.