Depuis ce dimanche 19 Septembre, des migrants Haïtiens interpellés sur le pont Del Rio (Texas) sont déportés par centaines vers Haïti. Cette situation n'amuse guère l'ONU qui accuse les États-Unis de violation des normes internationales et le Département Sécurité Intérieure des États-Unis qui tend vers une enquête.

 

Depuis ce dimanche 19 Septembre, des migrants Haïtiens interpellés sur le pont Del Rio (Texas) sont déportés par centaines vers Haïti. Cette situation n'amuse guère l'ONU qui accuse les États-Unis de violation des normes internationales et le Département Sécurité Intérieure des États-Unis qui tend vers une enquête.

La situation que vivent les migrants Haïtiens alarme plus d'un. D'autres trouvent le courage de venir à leur secours selon ce qu'ils sont en mesure de faire. C'est ainsi que l'ONU a intervenu en déclarant que l'attitude des États-Unis, en expulsant par centaines les Haïtiens de leur territoire, était une violation aux normes internationales.

Le haut-commissaire des Nations Unies, Filippo Grandi, s'est exprimé sur la situation : « Je suis consterné par les images des conditions déplorables sous une autoroute en béton (qui fait office de pont) à Rio, où plus de 14.000 Haïtiens se sont rassemblés après des voyages difficiles en provenance de différents pays d’Amérique », a- t-il déclaré selon les propos rapportés par journal espagnol EFE.

Selon le responsable de l'ONU, les États-Unis devraient donner la possibilité aux immigrants illégaux de présenter une demande d'asile en lieu et place d'une expulsion automatique. Cette pratique était mise en avant par l’administration Trump à la tombée de la pandémie en vue de limiter les risques de contamination. Le Haut-Commissariat de l'ONU ne cache pas sa préoccupation par rapport à cette situation où ces migrants Haïtiens sont déportés en masse.

Quant au Département de la Sécurité Intérieure, il compte ouvrir une enquête visant à punir les responsables des mauvais traitements dont les Haïtiens ont fait l'objet, notamment ceux ayant été visionnés sur les différents réseaux, ceux même qui ont attristé la majeure partie des internautes. Dans une note de presse parue ce 21 Septembre, le DHS a annoncé l'ouverture de l'enquête. 

« Le DHS ne tolère pas les abus contre les migrants sous notre garde et nous prenons ces allégations très au sérieux. Le Bureau de la Responsabilité Professionnelle des Douanes et des Patrouilles Frontalières enquête sur l’affaire et a alerté le bureau de l’inspecteur général du DHS » a-t-on lu dans la note publiée à cet effet. 

Toujours dans l'optique de venir en aide à ces migrants, le Costa Rica, le Panama, la République Dominicaine, ont prêté leur signature à une déclaration donnant l'ordre à leurs représentants de se mettre en accord avec les États-Unis, l'ONU et l'Union Européenne en vue d'endiguer cette crise. C'est du moins ce que nous a appris un tweet de Radio Télé Métronome. 

Du début de ces déportations ce dimanche jusqu'à ce mercredi, 1314 migrants (545 hommes et 332 femmes et 404 enfants) ont foulé le sol national contre leur gré. 12 vols ont été effectués dont un vers la ville du Cap-Haitien.