A l’appel de plusieurs syndicats du secteur transport et de la sous-traitance dont CHS, MUTH et PLAMOTAH, une journée de grève est partiellement observée à Port-au-Prince ce lundi 4 octobre.

 

A l’appel de plusieurs syndicats du secteur transport et de la sous-traitance dont CHS, MUTH et PLAMOTAH, une journée de grève est partiellement observée à Port-au-Prince ce lundi 4 octobre. 

Pour dire non à l’insécurité généralisée dans le pays et surtout à Port-au-Prince, des syndicalistes ont invité la population à observer une journée de grève ce lundi 4 octobre. Selon les constats de la rédaction de Xaragua Magazine, ce mot d’ordre de grève est partiellement respecté dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. La circulation automobile était au ralenti dans la matinée avec moins de voitures publiques et privées dans les rues particulièrement dans l’axe Delmas-Pétion-ville. Des magasins gardent leurs portes fermées alors que les activités du secteur informel sont visiblement affectées. Plusieurs écoles avaient annoncé depuis vendredi dernier qu’elles fermeront leurs portes, ce qu’elles font effectivement ce matin. D’autres ont fonctionné avec un effectif réduit. « L’école fonctionne ce matin mais avec moins de 20% de son effectif. Il y a des classes où on n’a aucun élève présent », informe un agent éducatif requérant l’anonymat. 

Depuis plusieurs mois, l’insécurité s’installe à Port-au-Prince où les actes de kidnapping sont légions. Au centre-ville, à Delmas, à Pétion-ville, à Tabarre, … des citoyens en sont victimes. De fortes sommes d’argent sont exigées par les ravisseurs pour libérer leurs otages alors qu’aucune disposition concrète n’est prise par les forces de l’ordre pour contrer ce problème. Depuis la montée spectaculaire du phénomène du kidnapping dans le pays, aucun réseau de kidnappeurs n’est encore démantelé par la Police Nationale d’Haïti (PNH). Sous l’ère de Léon Charles, la PNH a essuyé plusieurs revers dont le plus spectaculaire est l’avortement de l’opération à Village de Dieu le 12 mars 2021 où 5 policiers, membres du corps d’élite de la PNH, ont été tués par le gang « 5 secondes ». Les autorités policières n’ont même pas pu récupérer les cadavres de ces policiers.