Le président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Edgar Leblanc Fils, blâme les offenses étrangères dirigées contre Haïti, dans son discours ce jeudi 26 septembre 2024, à la 79e session du débat de l’Assemblée Générale des Nations-Unies.

En premier lieu, le numéro 1 du Conseil Présidentiel de Transition réagit sur le passage des différentes missions des Nations-Unies sur le territoire national, précisément la MINUSTAH  qui a causé beaucoup de dégâts dans le pays sur le plan le social et aussi sanitaire.

« Haïti a accueilli plusieurs missions des Nations-Unies au cours des trois dernières décennies, notamment la MINUSTAH. Si certaines de ces missions ont contribué à stabiliser temporairement le pays, elles ont également laissé un héritage de lourdes conséquences, notamment des allégations de violations graves des droits humains, y compris des abus sexuels ont ébranlés la confiance du peuple haïtien. L’absence de poursuite et de réparations pour les victimes a renforcé un sentiment d’impunité minant ainsi les efforts de reconstruction », rappelle-t-il.

Pour donner suite à cette réquisition, le président du CPT vote pour la transformation de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité en une mission d’opération pour la paix, afin d’éviter les échecs du passé qu’on accouchés certaines missions.

« Il n’est cependant jamais trop tard pour bien agir et pour tirer des leçons du passé. En repensant l’approche, nous avons l’opportunité de redorer le blason des missions internationales en Haïti et de construire un avenir meilleur pour le peuple haïtien, c’est dans cette esprit que nous souhaitons voir amorcer une réflexion sur la transformation de la Mission de Soutien à la Sécurité en une Mission d’Opération de Maintien de la paix sous mandat de l’organisation des Nations-Unies. Cette transformation permettrait non seulement de sécuriser un financement plus stable et d’élargir la capacité de la Mission, mais également de renforcer l’engagement des États membres en faveur de la sécurité en Haïti. Je suis convaincu que ce changement de statut tout en s’assurant que les erreurs du passé ne se répètent pas garantira le grand succès de la mission en Haïti », propose Edgar Leblanc Fils aux pays membres.

En deuxième lieu, il condamne la lourde indemnité que la France avait soumis à Haïti en 1825, 21 ans après, pour la reconnaissance de son indépendance, un acte qui selon lui a retardé le développement du pays sur tous les plans.

« Haïti, la première nation noire et indépendante du monde est aussi la grande victime d’une injustice historique qui a non seulement retardée son développement, a aussi marqué son peuple d’un fardeau dont les répercussions se font encore sentir. En 1825, à peine 21 ans après avoir gagné sa liberté au prix d’une lutte héroïque. Haïti a été contrainte de payer une dette colossale à la France pays colonisateur en échange de la reconnaissance de son indépendance. Cette ordonnance imposée sous la menace a chiffonné les ressources de la jeune nation, la plongeant dans un cirque infernal d’appauvrissement d’une telle peine toujours assortie. Cette dette a été une punition pour sa hardiesse à se libérer des chaînes de l’esclavage et hisser l’être haïtien à la dignité de l’homme.  Elle a été une pénalité injuste qui a asphyxié le potentiel économique et social du peuple noir d’Haïti pendant des générations », reproche-t-il à la France.

« Haïti a été le seul pays avoir payé pour son indépendance obtenue pourtant dans le feu et dans le sang. À la veille du bicentenaire de cet événement inédit dans l’histoire du monde, n’est-il pas venu le moment de la restitution des montants consentis », ajoute-t-il à la fin de son discours.

Ainsi, Edgar Leblanc Fils appelle à une réparation juste et appropriée pour le peuple haïtien afin de se libérer des chaînes invisibles du passé injuste, à l’union des forces, à la justice et au respect de la dignité en tant que peuple. Et demande que l’attention soit portée sur les efforts pour restaurer sans délai la sécurité et répondre aux immenses besoins humanitaires en Haïti.

 

Christina Juliana VILMÉ, Née à Port-au-Prince le 10 avril 1999, originaire de Pétion-Ville (Doco), orpheline de mère depuis à l'âge de 5 ans, est la cadette d’une famille de deux frères et une soeur.

Disciplinée, dynamique, travailleuse, elle est u…

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