Lors de la journée mondiale du droit à l’avortement, le mardi 28 septembre 2021, la Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL) en association avec l’initiative du collectif pour les Droits en Santé Sexuelle et Reproductrice (DSSR), ont organisé une causerie en ligne autour du thème « politiques publiques et avortement ». Tout au long de ce débat, la docteure Lise-Marie DEJEAN, l’avocate Rosie Auguste DUCÉNAT et la Journaliste Laura LOUIS comme intervenantes principales, ont touché plusieurs aspects du thème

 

Lors de la journée mondiale du droit à l’avortement, le mardi 28 septembre 2021, la Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL) en association avec l’initiative du collectif pour les Droits en Santé Sexuelle et Reproductrice (DSSR), ont organisé une causerie en ligne autour du thème « politiques publiques et avortement ». Tout au long de ce débat, la docteure Lise-Marie DEJEAN, l’avocate Rosie Auguste DUCÉNAT et la Journaliste Laura LOUIS comme intervenantes principales, ont touché plusieurs aspects du thème

Les évolutions des politiques sur l’avortement, l’effet de l’avortement sur la santé des femmes, le statut de l’avortement dans le code pénal en vigueur et dans la version proposée par le gouvernement sous la présidence de Jovenel MOÏSE, les raisons de recommandation pour la dépénalisation et l’encadrement de l’avortement, aussi l’éducation sexuelle des jeunes au cours de l’adolescence, ont été les sujets prioritaires  de cet échange transmis en direct sur la page Facebook  de la Fokal,  « @nouvel fokal » ce mardi 28 septembre à 2heures pm. 

 

Plongées  tout droit dans le sujet,  l’avortement n’est pas un concept étrange pour elles, c’est avant tout un besoin fondamentale pour toute femme en nécessité, comme le droit à la vie. Chacune, selon leur profession, avait leur propre conception du mot sans pour autant changer son vrai sens, en français comme un arrêt de grossesse non désirée, et vulgairement en créole selon Katia Hilaire, la modératrice «  kanpe gwòs » ou bien plus « jete pitit »

Selon l’ancienne ministre à la condition féminine, Lise Marie DÉJEAN, le terme avortement est toujours associé à la moralité, il prend en compte le statut de la femme dans la société où elle évolue. C’est pour cela, toute ignorance de ce besoin fondamental du côté de l’État est vu pour elle comme une violence du droit de la femme en tant que humaine. 

 

Il est aussi une pratique normale et utile,  mais fragile pour toute femme qui en font mauvaise usage, soit par manque de moyen économique ou de façon discrète. C’est l’une des principales causes de décès de beaucoup de femmes dans le monde, spécifiquement en Haïti, précise la doctoresse.

Attribuée  par l’avocate DEJEAN à une pratique ancestrale recherchée par les femmes depuis l’antiquité, l’interruption de grossesse se faisait autrefois par l’utilisation des médicaments naturels préparés à base de plantes. Une méthode praticable encore aujourd’hui, malgré l’intervention de la médecine scientifique. « Le système patriarcal dans lequel nous les femmes vivons en Haïti, où l’homme est au centre de tout, est la principale cause de l’effet discriminatoire de l’avortement » déclare l’apôtre de la loi. L’article 262 du code pénal haïtien, qui condamne totalement cette pratique, n’échappe pas à ses critiques portées à l’instar de nos dirigeants pénalisant ce droit dans notre société.  Ainsi, une reconnaissance légale et nationale ; un ensemble de lois pouvant soutenir sous toutes formes son importance ; former et informer nos jeunes filles du processus ; accessibilité de toutes les femmes sans distinction aucune à l’IVG, tels sont les dispositions avancées par la défenseure du RNDDH.

En accord avec ces les deux premières participantes, Laura LOUIS, de son côté fait appel tout d’abord au droit à la  contraception, ensuite à la responsabilité de chaque parent d’intervenir dans l’éducation sexuelle des jeunes filles et garçons, comme moyens primordiaux pouvant répandre au taux de grossesses non-désirées. Des solutions pouvant réduire le niveau élevé de  l’interruption de grossesse dans notre milieu. Car, la naissance d’un enfant ne se fait pas du jour au lendemain, cela se construit et demande beaucoup de préparation tout comme la montée d’un projet, conseille-t-elle.