Jean Jacques Dessalines _ Empereur Jacques 1er

(une page d'histoire)

Jean Jacques Dessalines _ Empereur Jacques 1er

(une page d'histoire)

La folie des hommes n'a pas de limites. Comme Napoléon sur les rives du Danube ou César au pied des Pyrénées, Il est impossible de comprendre ce qui pousse un homme vers les contrées inimaginable. Certains ont théorisé que c'est le propre de l'homme de se perdre dans des folies de grandeur. Cet irrésistible besoin de se projeter vers les cieux, jusqu'à mourir du manque d'oxygène. Est-il possible d'imaginer, en dehors d'un anachronisme grossier, un nègre dans une colonie française de 1803, aspirant à jouir des privilèges de la liberté ; privilèges que la providence ne réservait qu'au blanc et au blanc seul.

Comment imaginer que l'on pouvait réussir là où le généralissime Toussaint Louverture avait échoué. Pour cela, il faut un grain de folie qui germe, qui prend. Oser penser un état nation nègre dans un monde qui se répétait que le noir avait besoin d'être dirigé, mené. En 1804, L’Europe n'a pas encore de colonie en Afrique. D'ailleurs elle ne la connait pas plus que ses comptoirs installés au bout des côtes.  Le partage de l’Afrique et la fameuse conférence de Berlin devra attendre 80 ans de plus. En 1804, on ne pense pas à une nation nègre en plein cœur de l'Amérique. C'est sauter les étapes, c'est encore se laisser porter par des anachronismes gratuits.

Jean Jacques Dessalines _ Empereur Jacques 1er (une page d'histoire)

La folie des hommes n'a pas de limites. Comme Napoléon sur les rives du Danube ou César au pied des Pyrénées, Il est impossible de comprendre ce qui pousse un homme vers les contrées inimaginable. Certains ont théorisé que c'est le propre de l'homme de se perdre dans des folies de grandeur. Cet irrésistible besoin de se projeter vers les cieux, jusqu'à mourir du manque d'oxygène. Est-il possible d'imaginer, en dehors d'un anachronisme grossier, un nègre dans une colonie française de 1803, aspirant à jouir des privilèges de la liberté ; privilèges que la providence ne réservait qu'au blanc et au blanc seul.

Comment imaginer que l'on pouvait réussir là où le généralissime Toussaint Louverture avait échoué. Pour cela, il faut un grain de folie qui germe, qui prend. Oser penser un état nation nègre dans un monde qui se répétait que le noir avait besoin d'être dirigé, mené. En 1804, L’Europe n'a pas encore de colonie en Afrique. D'ailleurs elle ne la connait pas plus que ses comptoirs installés au bout des côtes.  Le partage de l’Afrique et la fameuse conférence de Berlin devra attendre 80 ans de plus. En 1804, on ne pense pas à une nation nègre en plein cœur de l'Amérique. C'est sauter les étapes, c'est encore se laisser porter par des anachronismes gratuits.

Dessalines, leader de ses pairs aura osé chambarder les logiques de l'histoire. Entrant dans la légende avec le fracas d'un tonnerre assourdissant, retentissant au fil des siècles. L'indépendance d'Haïti, mené par cet homme est avant tout, le fruit du courage de ses convictions. S'il y a une leçon à retenir des pères de l'Independence, c'est l'aboutissement de leurs croyances, la volonté d'assumer le viol d'un cours de l'histoire blanc.

En 2024, dans les méandres de l'effondrement total de l'idéal Haïtien, Dessalinien, ce qui aura manqué, c'est cette volonté d'assumer la grandeur de nos aspirations. Pourquoi oser être une nation démocratique en 1986 alors que la région croupissait encore dans la flemme des réalités dictatoriales. Combien d'entre nous avons, depuis 1986, questionné le bien-fondé de ce besoin de liberté démocratique. Comme si Dessalines, sur son chemin vers le pont rouge se demandait s'il n'aurait pas fallu rester encore, quelques petites années, des petits nègres à la botte des français car la tache trop grande.

A Xaragua Magazine, nous voulons honorer ce géniteur de la république d'Haïti. Embrassant les actes immortels de ce grand homme anachronique mais surtout en pensant aux leçons à retenir dans le bourbier présent. Ce n'est pas en rappelant justement leurs manquements aux fils des colons français ou en blâmant nos travers sur l'éternel oncle Sam que l'on construit un Haïti Dessalinien. C'est en ayant le courage de porter, jusqu'au bout, la grandeur de nos convictions même au fond du gouffre. Comme jadis Dessalines, baignant dans son sang au pont rouge, souriant avec difficulté et se murmurant "j'ai aidé à construire une nation d'hommes libres, je n'en ai jamais été aussi fier."

Alain Ménélas

A propos de

Alain Ménélas

Alain Ménélas est un natif des Cayes. Après des études primaires à la Nouvelle Ecole Primaire, Il compléta ses études classiques aux Cours Prives Edme à Port-au-Prince. Quelques années plus tard, Alain reçut son diplôme en Sciences Economiques avec une spécialité en…

Biographie