Nos jeunes sombrent dans l’alcool. Pourquoi une telle dérive ?

Un matin, sur la route menant à mon lieu de travail, j’ai vu 2 jeunes garçons se mettre religieusement devant une petite table sur laquelle s’étalaient des petites bouteilles de rhum, des « trempées » et des cigarettes. Subtilement, je les observais pour voir si se confirmait ce que je croyais. Après 2 minutes, ils sont repartis, chacun avec un verre rempli d’une boisson rosée.

Nos jeunes sombrent dans l’alcool. Pourquoi une telle dérive ?

Un matin, sur la route menant à mon lieu de travail, j’ai vu 2 jeunes garçons se mettre religieusement devant une petite table sur laquelle s’étalaient des petites bouteilles de rhum, des « trempées » et des cigarettes. Subtilement, je les observais pour voir si se confirmait ce que je croyais. Après 2 minutes, ils sont repartis, chacun avec un verre rempli d’une boisson rosée. À ce moment- là, j’ai compris que je ne m’étais pas trompée. Ils étaient visiblement venus s’abreuver avant de se rendre à une quelconque destination. À un moment où l’alcool et la drogue font ravage, voilà que des jeunes se livrent à la perpétuation d’une pratique tant malsaine que destructrice.

De nos jours, ils sont rares ces écoliers qui prennent le chemin de l’école, sans avoir dans la poche arrière, cette petite bouteille connue dans notre milieu comme « ti plat ».  Sur la cour de recréation, si ce n’est dans la salle de classe elle-même, ils s’adonnent à cœur joie à la pratique de consommation d’alcool.  Je ne parle même pas ici des journées récréatives où tout est malheureusement permis. Nos jeunes sont devenus des ivrognes en herbe. Il n’est pas rare de voir, sur son passage, certains rentrer chez eux, gris, saouls comme des grives, revenant de l’école ou des journées récréatives, titubant, soutenus par leurs amis. 

Jadis, les adolescents attendaient le soir du 24 décembre pour goûter à l’alcool. Je dis bien goûter, car il était défendu d’y toucher. Cependant, l’euphorie du moment leur laissait croire qu’ils pouvaient se permettre ce petit écart. Malgré tout, prudence était de mise, car toute rencontre avec une connaissance des parents pouvait tout faire foirer. À ce moment, cela pouvait être soit le sermon, soit la raclée. 

Pourquoi notre société évolue-t-elle en chute libre ?  Pourquoi les valeurs morales ne sont plus de mise ? Les parents semblent être dépassés par les évènements. Se sont-ils laissé prendre à ce piège stupide qui laisse croire que c’est ça la mode de nos jours, laisser ses enfants fréquenter n’importe qui, sans droit de regard ? Ces gens peu fréquentables vont se charger de leur éducation.  Et quelle éducation ? Peut-on donner ce que l’on n’a pas ? J’en doute. Et puis, tout déviants qu’ils sont, leurs professeurs de mauvaise conduite n’auraient aucun intérêt à ce que leurs apprenants deviennent de bons sujets.

Parents, il est temps que vous repreniez le contrôle de vos enfants, que vous vous adonniez à fond à leur éducation, que vous vous intéressiez à leur fréquentation, à ce qu’ils font. Vos enfants sont des créatures dont vous avez la garde et donc il vous échet la responsabilité de bien veiller sur eux. Vous aurez beaucoup plus de fierté à retirer dans les sacrifices que vous aurez consentis pour leur éducation s’ils sont bien préparés.  Ne baissez pas la garde. Tant pis si l’on vous traite de vieux jeux. 

Quel parent ne serait pas heureux de voir ses enfants réussir leur vie convenablement, trouver leur place dans la société en y apportant dignement leur contribution ?  Votre honneur n’en sera que plus grand dans une société bien meilleure. 

Redoublez de vigilance, chers parents !